1 /  1
Vignette document Le  travail en questions

Les organisations du travail connaissent des évolutions accélérées notamment en raison des nouvelles possibilités techniques (travail à distance, dématérialisation, développement du numérique et de l’intelligence artificielle). Par ailleurs, l’organisation des activités économiques s’est complexifiée en raison de l’allongement des chaînes de sous-traitance. Ces évolutions impactent, voire intensifient le travail et peuvent contribuer à réduire l’autonomie de celles et ceux qui le font. Ces changements accélérés doivent être anticipés et accompagnés pour éviter qu’ils ne conduisent à une perte de sens, au sentiment d’un travail empêché et à une déqualification.
Cette résolution du CESE formule une dizaine de préconisations pour se préparer aux transitions sociales et sociétales : en renouvelant les pratiques managériales notamment sur "la responsabilisation, la confiance, l’autonomie et le temps laissé à la relation à autrui qui donne du sens à l’engagement au travail". La résolution propose également d’engager une réflexion sur l’impact des évolutions démographies au travail, de conduire "des actions de prévention pour pallier la désinsertion professionnelle" mais aussi" d’analyser les risques et opportunités de l’intelligence artificielle".
Le CESE recommande d'engager rapidement un pilotage de l’évolution des métiers vers une transition "juste" en évaluant les impacts de leurs mutations sur les activités et les emplois.. A commencer "par les métiers dits de deuxième ligne" insuffisamment valorisés.
Le CESE souligne la nécessité de faire progresser le dialogue social, notamment sur le sujet des conditions de travail aux échelons interprofessionnel, de branche et d’entreprise. Il appelle aussi à porter une attention particulière aux salariés "atypiques", qu’ils soient précaires, intérimaires, sous-traitants, employés dans une TPE ou encore indépendants.
Il invite également les entreprises à amplifier la lutte contre les discriminations qui concernent les jeunes, les femmes, les proches aidants, les personnes d’origine étrangère, en situation de handicap et les seniors.