Alors que le travail hybride semble s’installer durablement dans le monde du travail, certaines organisations continuent de buter sur des limites liées à la distance physique : sentiment d’appartenance, sociabilité, collaboration, créativité, innovation sont souvent invoqués comme des arguments clés pour justifier le retour sur site, parfois à temps complet. la réflexion autour d’une éventuelle transposition des espaces de travail dans la réalité virtuelle nécessite d'aller au-delà de Metavers. Le nombre d’utilisateurs des métavers est encore difficile à chiffrer, et les usages professionnels des espaces virtuels immersifs quasi inexistants. Les sentiments que suscite cette nouvelle technologie sont très polarisés selon l’enquête Ipsos : entre fascination (pour 34%) et amusement (31%), d’un côté ; sentiment d’être dépassés (32%) et inquiétudes (31%), de l’autre.
les métavers comme les autres outils numériques collaboratifs ne sont que des instruments d’interaction, au même titre qu’un smart- phone. Ils ne déterminent en rien les processus sociaux d’usage. De nouvelles formes d’interaction peuvent émerger du fait de la disponibilité d’un outil, comme cela a été le cas avec le téléphone, puis l’explosion d’Internet. Symétriquement, l’outil peut n’être utilisé que ponctuellement, et ne jamais faire l’objet d’une appropriation sociale d’envergure. Ou encore être vite remplacé par un autre dispositif, jugé plus simple ou plus efficient.