Cette étude évalue les effets de l’IA générative sur l'emploi en France, en analysant le potentiel d'automatisation de 3123 tâches, composant les 436 métiers des différents secteurs d'activité. Il en ressort qu'1/3 de l'activité professionnelle en France est exposé à l'IA générative. Cette exposition demeure toutefois variable d’un métier à l’autre : les catégories de métiers les plus exposées étant les employés de bureau et les employés de réception. Elle diffère également par les conséquences induites pour ces métiers : certains sont soumis à un risque élevé d’automatisation (une majeure partie des tâches est automatisée : 800 000 emplois) et d’autres seront au contraire augmentés (une partie mineure des tâches est automatisée, libérant du temps pour les autres : 1,4 million d’emplois).
Les services financiers, les activités professionnelles, scientifiques, et techniques, ainsi que les métiers de l'information et de la communication seront les plus exposés. Le secteur public sera également proportionnellement plus touché, car de nombreuses fonctions administratives peuvent être automatisées. Les auteurs estiment que 37% des emplois publics sont exposés, contre 32% des emplois privés.
L'analyse fait apparaître le fait que les emplois occupés par les femmes seront davantage touchés par la révolution technologique de l’IA générative que ceux occupés par des hommes. Parmi les emplois exposés, 54% sont actuellement occupés par des femmes, alors qu’elles représentent 49% des emplois totaux. Autrement dit, 36% des emplois actuellement occupés par des femmes seraient exposés à l'IA contre 30% pour les emplois occupés par des hommes.
Les auteurs recommandent de mettre en place des programmes d’adaptation des métiers existants et de formation des employés.