Entre 2019 et 2023, la part des personnes salariées pratiquant le télétravail au moins occasionnellement passe de 9% à 26%. La pratique intensive du télétravail, trois jours ou plus par semaine, qui concernait 1 % des salariés en 2019, culmine à 18% en 2021, durant la crise sanitaire, avant de redescendre à 5% en 2023. La progression du télétravail est majoritairement portée par les cadres. Elle s’accompagne aussi d’une représentation accrue des femmes, des jeunes et des plus diplômés parmi les télétravailleurs. L’organisation du télétravail s’améliore, mais des disparités persistent selon les caractéristiques sociodémographiques ou les conditions d’emploi, notamment en matière d’équipements et de compensations financières.
En 2023, environ un tiers des salariés souhaitent continuer ou commencer à télétravailler. Parmi ceux qui ne télétravaillent pas, plus d’un sur dix juge cependant son poste télétravaillable et souhaite adopter cette pratique. Comparativement aux salariés qui télétravaillent déjà, ce vivier potentiel de télétravailleurs comprend une plus grande proportion de professions intermédiaires et d’employés, d’agents de la fonction publique et de personnes en contrat à durée limitée ; il est aussi plus féminisé, plus jeune et moins diplômé.