Selon les résultats de l'enquête Tracov 2 auprès de plus de 38 000 personnes, les télétravailleurs ont davantage d’autonomie et travaillent de manière moins intense lorsqu’ils sont à distance plutôt que sur site. En revanche, le soutien qu’ils peuvent obtenir de leurs collègues ou supérieurs est réduit. C’est particulièrement le cas dans la fonction publique. La pratique du télétravail favorise l’articulation entre vie privée et vie professionnelle, surtout pour les hommes. Même en cas de pratique du télétravail, le travail domestique n’est pas mieux réparti entre femmes et hommes, sauf au sein des couples avec jeunes enfants. Qu’elles télétravaillent ou non, les femmes sont davantage préoccupées par la gestion quotidienne de leur foyer que les hommes, indicateur de la charge mentale qui leur incombe.
D'autre part, les télétravailleurs sont globalement en meilleure santé que les autres salariés qui ne pratiquent pas le télétravail même s’ils estiment que leurs fonctions le leur permettraient. Lorsqu’ils ont un problème de santé, les télétravailleurs favorisent la continuité de leur activité (présentéisme) plutôt que de l’interrompre (absentéisme). En effet, le taux de présentéisme, c’est-à-dire la proportion de jours finalement travaillés sur l’ensemble des jours de maladie, est plus élevé pour les télétravailleurs que pour les non-télétravailleurs (53%, contre 45%). Seules les femmes contribuent à cette différence (taux de présentéisme de 52% pour celles qui télétravaillent, contre 39% pour les autres ; 56% contre 55% chez les hommes).