À partir d’une enquête quantitative auprès de 159 télétravailleurs, les autrices explorent le rôle de l’autonomie et du contrôle perçus dans l’expérience collaborateur en situation de télétravail et montrent que l’expérience du télétravail n’est ni homogène ni univoque. Elles identifient deux profils-types de télétravailleurs : les "satellites-autonomes", qui jouissent d’une réelle autonomie et d’un faible contrôle hiérarchique, et les "dépendants-contrôlés", qui subissent un encadrement étroit, parfois plus intrusif qu’en présentiel. Cette typologie met en évidence des perceptions différentes des télétravailleurs relatives à l’expérience collaborateur et met en lumière un enjeu central pour la GRH : la nécessaire personnalisation des dispositifs de travail à distance, sous peine de générer démotivation, désengagement et rotation des talents et contrer une politique RH de fidélisation.