L'écrit au travail et ses déterminants chez les salariés en France en 2005
06/2010
La « mise à l’écrit » généralisée qui s’observe aujourd’hui dans le monde professionnel a été peu mesurée quantitativement. L’enquête « Conditions de travail » de 2005 permet de mesurer l’étendue de quatre activités liées à l’écrit : la lecture et l’écriture selon leur durée et l’envoi et la réception de la correspondance électronique selon leur volume. L’intensité des pratiques de l’écrit présente des enjeux en termes de statut de l’emploi et de conditions de travail. Cinq principaux déterminants sont communs à ces activités : la catégorie socioprofessionnelle du salarié, sa fonction, son diplôme, la taille et le secteur d’activité de son établissement. Les pratiques liées à l’écrit au travail sont homogènes, il n’y a pas de fracture entre la lecture et l’écriture, entre les supports papier et électroniques, même si l’accès aux outils informatiques tend à renforcer les clivages existants. Le capital scolaire, privilégié dans de nombreuses recherches, joue un rôle second relativement à l’activité du salarié – catégorie socioprofessionnelle et fonction exercée –. Enfin, les résultats établissent l’importance prise aujourd’hui par l’écrit dans l’univers industriel.
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