La mondialisation de l'économie et la révolution des télécommunications vont accroître la flexibilité du travail. Le mouvement d'externalisation de nombreuses activités (nettoyage, gardiennage, restauration) se poursuit et s'étend même à l'informatique, aux études et à la recherche. Il a des effets sur le plan de l'emploi, du statut et des conditions de travail des salariés. Après l'industrie, le secteur des services se prête à cette pratique, sous-traitant des travaux de secrétariat mais aussi une partie croissante de la gestion administrative et la paye. Daniel Ferrat se demande jusqu'où il est possible d'externaliser. Frédéric Rey attire l'attention sur la fragilité du statut de certaines professions difficilement assimilables au régime des salariés. L'article de Frédéric Lemaitre reflète les réactions et opinions que la loi Madelin "Initiative et Entreprise individuelle" n'a pas manqué de susciter chez les syndicats, les juristes et les chercheurs. La création de filiales et d'entreprises essaimées permet à des salariés de conserver leur activité : expérience réussie à la SNPE (Société Nationale des Poudres et Explosifs). Enfin, différents spécialistes (H. Vacquin, C. Handy, J. Marseille, G. Aznar, D. Ettighoffer, Y. Lasfargue, H. Landier, B. Aubrey) s'expriment sur tous les thèmes qui se dégagent de ce dossier : l'entreprise éclatée, la sous-traitance, la flexibilité du travail, l'essor des télécommunications, "l'entreprise polycellulaire", "l'entreprise de soi".
Contient :
pp. 59-72
Langue :
français
Sujet :
Notes :
Date de parution : 1994-09-01