Cet ouvrage rappelle les grandes étapes historiques de la valorisation du travail. Sur la base de plusieurs enquêtes en France et en Europe, les auteures brosse un tableau de l'état actuel de la relation des individus au travail et des attentes considérables qu'elle suscite, dans un contexte dégradé. Les auteurs éclairent le sens que les individus accordent au travail, la place que celui-ci occupe à côté d'autres sphères porteuses de sens pour eux. L'évolution des conditions de travail et des formes d'organisation est au coeur du paradoxe : une grande importance est accordée au travail tout autant que le souhait qu'il occupe moins de place dans la vie. Les nouvelles formes d'organisation du travail heurtent les attentes fortes des salariés : dérives de la flexibilité, caractère incertain du travail. Par ailleurs, elles analysent le lien entre l'âge, la catégorie socio-professionnelle ou le genre dans le rapport au travail. Selon elles, la jeune génération et les femmes sont en train de dessiner les traits d'une nouvelle conception du travail, confirmant l'évolution vers une conception "polycentrique" de l'existence, polarisée autour du travail mais aussi de la famille, des loisirs, de l’engagement politique syndical ou associatif.