L'article s'interroge sur les rapports entre la sociologie du travail et l'analyse des temporalités. Dans une première partie, il revient sur la fondation de la sociologie du travail et, en particulier, sur les enquêtes de Max Weber dans l'industrie textile au début du XXe siècle. Ces enquêtes réservent une place à l'analyse des temporalités en les reliant à une multiplicité de variables relatives à l'entreprise et à la vie des individus. Cette perspective sur les temporalités est ensuite analysée dans une partie, à travers les thèses de la sociologie française du travail depuis 1945. Cette sociologie du travail a tenté de prendre en compte les temporalités selon une position critique à l'égard d'un temps industriel unique et unifiant, en soulignant la multiplicité des temporalités de l'activité professionnelle, le caractère déstructurant du travail industriel et l'existence d'un temps des loisirs.
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