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Le devenir professionnel des actifs en mauvaise santé : un maintien en emploi plus difficile

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Contient : 7 pages

Selon l'enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP) réalisée conjointement par la Dares et la Drees, les personnes à la santé fragile en 2006 sont plus nombreuses à avoir pris leur retraite ou à être au chômage en 2010. Se maintenir en emploi est ainsi plus difficile lorsque l’on connait des difficultés de santé.
Les actifs en mauvaise santé sont en moyenne plus âgés que l’ensemble des actifs : près de 42% d’entre eux sont âgés d’au moins 50 ans, contre 27% de l’ensemble des actifs.
Un peu plus d’un tiers des actifs occupés en mauvaise santé en 2006 indiquent que leur état de santé a eu des conséquences sur leur vie professionnelle. Ainsi, les changements ou aménagements de poste favorisent le maintien dans l'emploi, particulièrement lorsque les problèmes de santé sont d'ordre physique. Les changements de métier ou de poste liés à l’état de santé concernent autant les hommes et les femmes (respectivement 11% et 9%). Les aménagements de poste sont davantage cités par les femmes (14% contre 6%) ou par les employés (12%, contre 9% pour les ouvriers).
41% des hommes et 37% des femmes, qui déclaraient une santé altérée en 2006 et qui sont en emploi en 2006 et 2010, indiquent être en bonne ou en très bonne santé en 2010. L'amélioration de leur état de santé apparaît liée à l’amélioration de leurs conditions de travail. Ainsi, 49% des hommes qui ont connu une diminution de leur exposition aux contraintes physiques professionnelles déclarent, par ailleurs, avoir retrouvé une bonne santé en 2010. Pour les femmes, l'amélioration de l’état de santé concerne 47% d’entre elles quand l'autonomie au travail s’est améliorée et 49% quand ce sont l’intégration dans le collectif de travail, les conflits de valeur ou la sécurité qui se sont améliorés.