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Télétravail : 10 recommandations pour négocier un accord ou élaborer une charte

Guide pratique
Contient : 8 pages

Ces recommandations, qui ne visent pas l’exhaustivité, s’appuient sur l’analyse d’un échantillon d’accords sur le télétravail signés en 2020 entre les deux confinements. Elles proposent des pistes pour mieux prendre en compte certaines dimensions favorables aux conditions de travail encore peu développées dans les chartes et accords actuels. En cohérence avec les dispositions de l'accord national interprofessionnel du 26 novembre 2020 sur le télétravail, elles ont pour objectif de contribuer à construire un cadre sécurisant et souple pour la mise en place du télétravail.

Il est rare d'opter d'emblée pour la bonne formule de télétravail en terme d'organisation et de management, c'est pourquoi la première recommandation de l'Anact est de définir un cadre ajustable dans la durée. Il n'est pas nécessaire qu'un métier soit entièrement "télétravaillable" pour qu'un salarié puisse télétravailler, c'est l'objet de la seconde recommandation : définir les activités d'un métier ou d'une fonction qui peuvent être réalisées en télétravail. Le télétravail n’est pas une évidence : il s’apprend, c'est pourquoi il est utile de favoriser les dynamiques d'apprentissage (3e recommandation). La 4ème recommandation porte sur l'adoption d'un formalisme proportionné aux besoins de l'activité tant certaines procédures de télétravail, complexes ou lourdes, constituent des freins à sa mise en œuvre. Il est par ailleurs recommandé de proposer des alternatives au télétravail à domicile (recours à des espaces de travail tiers). La 6e recommandation concerne les équipements et l'appropriation indispensable aux équipement et outils numériques pour le travail à distance. Le contrôle du temps de travail connecté n'est pas révélateur du travail réel effectué par les salariés à distance, aussi il est recommandé de ne pas multiplier les outils et procédures de contrôle. Le rappel de l’obligation du respect du droit à la déconnexion n’est pas suffisant : il est important de s'intéresser et traiter les causes de la surconnexion des télétravailleurs.
La prévention des risques liés au travail à distance reste un sujet peu développé dans les chartes et accords ; il est utile de prévoir des coopérations renforcées au service de la prévention. La 10e recommandation concerne le management à distance qui implique un soutien aux managers pour animer le travail des équipes à distance.