Cette fiche propose des repères pour accompagner le retour des télétravailleurs sur site dans de bonnes conditions à partir de juin 2021. En effet, le travail ne reprend pas comme avant. Il s’agit de réapprendre ensemble de nouvelles manières de faire son travail en sécurité. Les auteurs recommandent de favoriser à tous les niveaux de l'entreprise le dialogue et la confiance : pour trouver des solutions adaptées, il est nécessaire de s’appuyer à chaque étape sur le dialogue social interne (CSE et commission santé, sécurité et conditions de travail quand ils existent).
Les auteurs suggèrent de procéder en plusieurs étapes :
"préparer le retour sur site", en "se mettant d’accord avec l’encadrement et les représentants du personnel sur la façon d’organiser la reprise" et en prévoyant "le retour progressif des personnes en télétravail dans les locaux". Il s’agit notamment de "définir, par phase, des points d’équilibre concernant le nombre de jours en télétravail et sur site" et d’adapter "l’organisation du travail et les mesures de prévention (collectives et individuelles) dans les locaux : heures d’arrivée, de sortie et de pause, distanciation, jauge"… Il s’agit également "d’informer les salariés des nouvelles mesures" et de former les salariés et les managers sur les règles de sécurité.
Il convient de "préserver la qualité des relations de travail", en étant à l’écoute des collaborateurs et en facilitant le travail dans de bonnes conditions. Pour ce faire, le ministère préconise de "maintenir des temps d’échange réguliers avec les salariés à distance et sur site", "faciliter l’expression de chacun sur son travail", ou encore "mettre en place un processus d’alerte en lien avec l’encadrement, le service RH et les représentants du personnel". Il est également nécessaire de "porter une attention particulière à la charge de travail, au temps de travail et au risque de surinvestissement", de "favoriser les coopérations entre salariés à distance et sur site", ou encore de "désamorcer les tensions le plus en amont possible par le dialogue".
La troisième étape consiste à "ajuster l’organisation et préparer demain" en se "donnant la possibilité de tester différentes façons de travailler à distance et sur site", puis en "évaluant les effets" pour "procéder à des ajustements" si nécessaire. Cette étape doit être l’occasion de "poser collectivement les enjeux du télétravail dans la durée" en s’appuyant sur l’expérience des mois écoulés. Cela peut notamment se traduire par un accord ou une charte sur le télétravail, qui aborde le télétravail occasionnel, régulier et exceptionnel.