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Enquête nationale sur le télétravail 2021

Rapport
Ugict-CGT
09/2021
Contient : 56 pages
En ligne : dossier de presse

L’enquête menée par l'Ugict-CGT auprès de 15 000 personnes confirme que le vécu des télétravailleuses et télétravailleurs est « hétérogène » et que leurs aspirations sont « nuancées et variées » en dépit – ou à cause – des conditions dégradées qui persistent. Une chose est sûre, ce mode d’organisation du travail est une question structurante pour l’avenir du travail des cadres et professions intermédiaires.
Construite et traitée avec des statisticiens de la Dares et de la Drees notamment, cette enquête offre ainsi de nouvelles données de référence sur le télétravail", indique la fédération des ingénieurs et cadres.
En comparant les résultats 2020 et 2021, le syndicat démontre que le télétravail en mode dégradé du premier confinement reste la norme.

Les répondants télétravailleurs sont à 51% cadres et 31% professions intermédiaires. Ce chiffre "confirme que le télétravail devient un marqueur de l’encadrement au sens large. Malgré des conditions dégradées, le télétravail est plébiscité comme vecteur de temps libéré et d’autonomie au travail" : 71% des répondants indiquent avoir davantage de souplesse sur leurs horaires et gagner ainsi une meilleure articulation des temps.
L’enquête montre dans le même temps "une forte augmentation du temps, de la charge et de l’intensité du travail des salariés en télétravail". L’enjeu central est l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle, avec une séparation "toujours plus floue.
Les résultats de l'enquête révèlent que "les indicateurs en matière de santé physique et mentale sont au rouge pour de nombreux salariés en télétravail, qui souffrent non seulement de sédentarité, mais aussi de TMS et de migraines. 45% des répondants sont en alerte dépressive et 19% présentent un symptôme dépressif, d’après l’échelle définie par l’OMS".
Cela période a exacerbé les inégalités femmes/hommes : 8 parents sur 10 disent avoir déjà fait l’expérience de télétravailler tout en s’occupant de leurs enfants. 64% disent avoir rencontré des tensions avec leurs enfants et 50% avec leur conjoint. Les femmes sont un quart à signaler que le cumul télétravail et garde d’enfant était fréquent (contre 20% des hommes) et 61% à dire avoir dû assumer cette charge seules contre 31% des hommes".
Les représentants du personnel s’estiment fragilisés et marginalisés, selon l’Ugict. Dans le privé, la moitié des représentants du personnel déclare que leur employeur leur interdit d’adresser des informations par mail aux salariés. Au total, ils sont près de deux tiers à estimer qu’avec le télétravail, leur fonction est "plus chronophage, plus stressante et entraîne davantage de charge mentale". Enfin, seule la moitié d’entre eux disent que "leur entreprise a signé un accord encadrant le télétravail et plus d’un tiers considère que leur avis n’a pas été pris en compte dans cette négociation", mais ce chiffre doit être minoré, car il ne porte que sur les entreprises pourvues d’organisations syndicales.