Ce document présente quelques premiers résultats importants issus du volet quantitatif de l’étude «En quête de dialogue social » réalisée par le laboratoire Lise (Cnrs – Cnam) pour la CFDT, dans le cadrede l’Agence d’Objectifs de l’Ires.
Ce qui faut retenir :
- Une centralisation du dialogue social et une perte de proximité, avec un éloignement des militant.e.s de leurs bases et des salariés dans les entreprises et les établissements. De plus, sur le terrain, les représentant.e.s de proximité créé.e.s par les ordonnances de 2017 pour contrer ce risque de centralisation restent rares.
- Des difficultés croissantes dans l’exercice des mandats, avec une augmentation de la charge et une complexification du travail syndical.
- Des suppléant.e.s quasiment inexistant.e.s dans les instances, ce qui accroit la pression sur les titulaires, fragilise la dimension collective de la représentation du personnel et pourrait
porter préjudice au renouvellement des équipes syndicales.
- Des moyens en baisse de manière générale et plus spécifiquement pour ce qui concerne l’information des salariés et l’analyse des situations économiques et sociales des entreprises.
Les recours à l’expertise ont diminué depuis la création des CSE.
- La SSCT pâtit beaucoup de cette situation, avec une création encore limitée de CSSCT. De même, le traitement complet des réclamations des salariés est devenu très difficile. Les questions économiques et stratégiques et les activités sociales et culturelles (ASC) sont également touchées par la fusion des instances et la réduction des moyens du dialogue social.
- Les parcours syndicaux sont fragilisés, mais les militant.e.s cédétistes de l’enquête ne remettent pas en question leur engagement militant.
- La difficulté à susciter de nouvelles vocations de représentants des salariés semble aggravée par la charge excessive des mandats CSE.