
Les grèves en 2023. Une intensification essentiellement portée par la contestation de la réforme des retraites
01/2025
En 2023, 2,7 % des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole (employant 25,8 % des salariés de ce champ) connaissent un ou plusieurs arrêts collectifs de travail.
Cette proportion augmente de 0,3 point par rapport à 2022. Les entreprises du secteur de la fabrication de matériels de transport (9,7 %) ainsi que celles des industries extractives, de l’énergie, de l’eau, de la gestion des déchets et de la dépollution (8,4 %) sont les plus concernées.
Rapporté aux effectifs salariés, le nombre de journées individuelles non travaillées (JINT) pour fait de grève augmente de 73 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 171 jours pour 1 000 salariés. C’est dans les transports et l’entreposage qu’il est le plus élevé (894 jours, après 414 en 2022).
Cette intensification des arrêts collectifs de travail est essentiellement portée par des mouvements interprofessionnels, en particulier celui contre la réforme des retraites.
La contestation de celle-ci (54 %) et les rémunérations (43 %) sont les deux premiers motifs de grève dans les entreprises qui en connaissent en 2023.
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