Un taylorisme augmenté. Critique de l'intelligence artificielle
09/2025
Le changement technologique ne s’impose pas à la manière d’une fatalité naturelle. Voulu, encadré et construit, il est par essence politique. Au lieu de se laisser aveugler par l’apparente nouveauté de l’intelligence artificielle, il faut la replacer dans l’histoire longue de l’organisation du travail. L'auteur adopte une perspective technocritique, considérant que la technologie n'est pas neutre et qu'elle est pensée comme un instrument de domination. Ainsi il resitue la critique de l’IA sur le terrain économique et social de l’histoire industrielle et de l’automatisation du travail. Il se penche sur les effets de l'IA sur le travail (contenu de travail) et défend l'idée que l'IA n'est ni un outil de qualification, ni un instrument de polarisation mais un outil de dégradation du travail entre les mains des entreprises sous la forme d'un taylorisme augmenté qui élude les conditions de travail, l'organisation du travail ainsi que la distribution du pouvoir.
