Le 05/11/2025

REBILLARD, Chloé. Le coworking séduit la classe créative, n°286.  Sciences Humaines, 11/2016
Le coworking est apparu depuis dix ans et connaît un succès certain. Tour d'horizon de cette nouvelle pratique.En franchissant la porte du club de la presse en ce début d'après-midi d'été, je retrouve deux journalistes pigistes, chacune attablée à son bureau respectif.
https://www.cairn.info/magazine-sciences-humaines-2016-11-p-26.htm
FABBRI, Julie, CHARUE-DUBOC, Florence. Les espaces de coworking : nouveaux intermédiaires d’innovation ouverte ?.  Revue française de gestion numéro 254, 01/2016, 188 pages
Alors que le numérique se généralise, de nouveaux espaces de travail physiques, comme les espaces de coworking, se multiplient et rencontrent un engouement mondial. Dans cet article, les auteurs présentent trois espaces de coworking pour entrepreneurs innovants à travers l’étude d’une petite entreprise de services y ayant successivement localisé son activité. Ils montrent que les espaces de coworking constituent un type original d’intermédiaire d’innovation ouverte favorisant des contacts multiples et capable de soutenir des dynamiques de collaboration multi-acteurs, tout en ayant une autonomie économique. Les auteurs présentent quatre composantes d’intermédiation, ayant la spécificité d’être spatialement ancrées, qui peuvent conduire au développement de nouvelles offres.
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2016-1-p-163.htm
Bilan 2015 des accords agréés au titre de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés.  MINIST, 02/2016, 51 pages
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a instauré une obligation de négocier tous les ans au niveau de l’entreprise et tous les trois ans au niveau de la branche.
Cette obligation intègre pleinement l’emploi des travailleurs handicapés dans le domaine de la politique contractuelle des entreprises et en fait un élément de dialogue social. Elle encourage les entreprises à s’engager dans une politique pé- renne d’emploi des personnes handicapées.
Ainsi, la loi (article L. 5212-8 du Code du travail) prévoit que l’établissement soumis à l’obligation d’emploi puisse s’acquitter de son obligation en appliquant un ac- cord de branche, de groupe, d’entreprise ou d’établissement. Pour que l’entreprise puisse béné cier de l’exonération de sa contribution à l’Association de gestion du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Age ph), l’accord doit être agréé par l’État.
Ces accords ont pour objectif la mise en place d’une politique globale d’emploi des personnes handicapées. Ils s’articulent autour de quatre axes :
• l’embauche de travailleurs handicapés ;
• l’adaptation aux mutations technologiques ;
• l’insertion et la formation ;
• le maintien dans l’entreprise des salariés.

Caractéristiques des accords agréés
- Sur les 179 accords agréés qui sont arrivés à terme en 2013 et 2014, le pré- sent bilan en analyse 158, ce qui représente 16 278 établissements assujettis.
- Les trois principaux secteurs d’activité couverts sont l’industrie manufacturière, les activités financières et d’assurance, et les activités scientifiques et techniques.
- Une majorité des accords (63 %) est renouvelée.
-Un taux d’emploi en augmentation à l’issue de l’accord
- Le taux d’emploi direct de travailleurs handicapés en n d’accord est de 4,37 %. Il augmente de 0,75 point entre l’année précédant l’accord et la der- nière année d’application de l’accord.
- Le taux d’emploi global en n d’accord est de 4,38 % : ce taux augmente de 0,67 point entre l’année précédant l’accord et la dernière année d’applica- tion de l’accord.
- Des résultats tangibles sur la durée des accords
- 11 859 recrutements de travailleurs handicapés sur l’ensemble des accords. n Plus de la moitié des recrutements sont des emplois durables, c’est-à-dire
des contrats de six mois et plus.
- 5 132 embauches en CDI et CDD de six mois et plus.
- 2 456 contrats en alternance.
- 2 617 stagiaires accueillis.
- 24397 maintiens dans l’emploi dont 13411 adaptations de poste et 2251 re- classements ou changements de poste.
Les moyens financiers mobilisés
- 345,7 m€ de budget prévisionnel et 268,2 m€ en budget réalisé.

Animation de l’accord
- 189,75 équivalents temps plein (ETP).
- 6,4 % des accords ont des référents au niveau local.
https://www.handiplace.org/media/pdf/temp/Bilan_accord_TH_2015.pdf
CAPDEVILA, Ignasi. Une typologie d’espaces ouverts d’innovation basée sur les différents modes d’innovation et motivations à la participation.  GESTION 2000, 04/2016, 166 pages
Les espaces ouverts d’innovation (tels que les Fab Labs, les Living Labs, les espaces de coworking, les hackerspaces, makerspaces, etc.) sont des espaces localisés qui offrent un accès ouvert à des ressources et qui sont caractérisés par une culture d’ouverture et de collaboration reposant sur le partage de connaissances, de ressources et d’outils. Cet article propose une typologie de ces espaces basée sur les types d’innovation (méthodes et techniques d’idéation ; innovation sociale ; innovation ouverte ; et innovation par les utilisateurs) et les motivations qui incitent à la participation. Cette typologie aide à identifier les caractéristiques communes mais aussi les particularités des approches d’innovation qui sont derrière les différentes dénominations.
DocId=428342&amp : https://www.cairn.info/revue-gestion-2000-2016-4-page-93.htm?1=1&
TERTRAIS, Laurent, et al.. Le goût de l'innovation (dossier), n°473.  Cadres CFDT, 06/2017, pp. 1-84
Bien qu'elle concerne tous les champs de la société, l'innovation est associée au coeur des réflexions sur le travail, son organisation et sa gestion. Comment innover dans l'entreprise ?
https://www.larevuecadres.fr/le-go%C3%BBt-de-linnovation
ASKENAZY, Philippe, ERHEL, Christine. La productivité du travail en déclin : quels liens avec les transformations du marché du travail ?.  Connaissance de l'emploi, 04/2017, 4 pages
La productivité du travail constitue un indicateur de l’efficacité du processus de production. Son augmentation régulière est au cœur de la croissance économique d’un pays. Or, de nombreuses études l’attestent : cette productivité a nettement ralenti dans la plupart des pays de l’OCDE depuis la crise de 2008.
Utilisant les résultats de plusieurs recherches, ce 4-pages démontre, parmi les facteurs influents, le rôle des comportements et politiques d’emploi dans l’évolution de la productivité du travail en temps de crise mais aussi à plus long terme, tout particulièrement en France. Les ajustements opérés par les entreprises ‒ baisse du coût du travail, modération salariale, réduction des horaires, maintien de l’emploi qualifié, flexibilité de la main-d’œuvre ‒ dont certains soutenus par les pouvoirs publics ‒ ont pour effet de transformer le marché du travail. Ces ajustements contribuent à dégrader la qualité des emplois et risquent d’affaiblir durablement la productivité du travail et les perspectives de croissance de l’économie française.
https://www.cee-recherche.fr/sites/default/files/webfm/publications/connaissancedelemploi/135-productivite-travail-en-declin-liens-avec-transformations-marche-du-travail.pdf
VINCENT, Stéphane, DUGUE, Bernard, HEAS, Franck, et al.. Managers au bord de la crise de nerfs (dossier).  Santé & travail numéro 99, 07/2017, p. 25-40
https://www.sante-et-travail.fr/managers-au-bords-de-la-crise-de-nerfs_fr_pub_1469.html
VACHERAND-REVEL, Jacqueline. Le travail en équipe à l'ère de sa médiatisation numérique : figures actuelles de l'innovation organisationnelle (dossier).  Psychologie du travail et des organisations, 06/2017, pp. 85-88
Ce numéro thématique montre ce qu'implique le travail en équipe à l'ère de sa médiatisation numérique dans de tels écosystèmes en identifiant quelles sont les figures actuelles de 'innovation organisationnelle. L'ambition est d'interroger l'amplitude et la nature des transformations des modalités et conditions de travail de ces équipe, les reconfigurations de leurs pratiques et leurs nouvelles exigences professionnelles engendrées par cette médiatisation numérique.
https://doi.org/10.1016/j.pto.2017.04.002
HENRY, Emmanuel. Ignorance scientifique et inaction publique : les politiques de santé au travail.  Presses de Sciences Po ill., 2017, 256 pages
Sait-on qu'entre 14 000 et 30 000 nouveaux cas de cancers professionnels se déclarent chaque année ? N'est-il pas surprenant que l'activité économique soit la cause de milliers de malades et de morts et que personne n'en parle ? Comment expliquer qu’à l’exception du scandale de l’amiante, la question des substances toxiques et processus industriels dangereux soit éludée du débat public ?
En sociologue, Emmanuel Henry s’interroge sur les mécanismes qui aboutissent à cette occultation et analyse la façon dont s’élaborent, en silence, les politiques de santé au travail en France. Il montre en quoi les instruments et les dispositifs de gestion des risques professionnels sont aujourd’hui conçus par et pour des experts, ce qui rend leur appropriation par les représentants salariaux et par les citoyens très difficile. Devenus invisibles par méconnaissance, voire par production volontaire d’ignorance scientifique par les industriels, ces risques disparaissent purement et simplement des radars officiels, et c’est l’inaction publique qui l’emporte.
Sommaire :
Introduction

Action publique et publicité

Science et action publique

L'action publique et la question du pouvoir

Au plus près des dispositifs d'intervention publique



PREMI
Les économistes atterrés, BRUYERE, Mireille, CORIAT, Benjamin, COUTINET, Nathalie, HARRIBEY, Jean-Marie. Changer d'avenir : réinventer le travail et le modèle économique.  Éditions Les Liens qui libèrent, 2017, 160 pages
Les politiques ne prennent pas la mesure de la profondeur de la crise et, surtout, de son caractère systémique. Cet aveuglement devient mortifère pour notre société et notre démocratie. Dans cet ouvrage, Les Économistes atterrés appellent à une grande bifurcation. À l'âge de l'anthropocène, qui implique de repenser l'idée même de la croissance, et face à l'ubérisation qui organise le délitement de la protection sociale, ils proposent d'entrer dans un nouveau monde. S'inscrire résolument dans la transition écologique et créer ainsi de vastes domaines d'activités nouvelles. Se saisir de l'économie sociale et solidaire et du mouvement autour des communs pour bâtir d'autres manières de produire et d'autres organisations du travail dont le profit n'est pas la fin exclusive. Instaurer des nouveaux droits du travail attachés à la personne pour, au-delà du salariat, renforcer les solidarités et combattre le précariat. Promouvoir une nouvelle manière de conduire la politique industrielle, centrée non plus sur les seuls grands groupes, mais aussi sur les territoires, en donnant toute sa place aux PME et aux acteurs locaux' Loin des sentiers battus, avec lucidité et détermination, ce livre se confronte aux véritables défis d'aujourd'hui et propose un chemin pour refonder l'avenir.
BEYS, Lisa. Analyse de 21 accords de branche relatifs au Contrat de Génération.  Editions de l'Anact, 2014, 44 p.
Ce document fait l'analyse de 21 accords de branche relatifs au Contrat de Génération dans divers secteurs économiques tels que les organismes d'assurances et de sécurité sociale, dans diverses industries, dans le BTP ou encore le commerce. Chaque analyse est constituée d'une présentation rapide de l'accord suivie d'un tableau récapitulatif de l'accord.
ROCHE, Pierre. Puissance d agir au travail : recherches et interventions cliniques.  Editions Erès, 2016, 323 pages
Cet ouvrage présente une clinique sociologique qui a une double ambition, celle de transformer les situations de travail elles-mêmes en augmentant la puissance d’agir des hommes et des femmes qui l’exercent mais aussi celle d’indiquer la voie qui permet la promotion, au cœur même de sa pratique, d’un régime démocratique de production des savoirs.

En effet, pour qu’il y ait changement, l’intervenant-chercheur ne peut se contenter de porter à la connaissance des salariés les savoirs acquis au cours des recherches sociologiques. Il doit les confronter à ceux des acteurs et surtout construire avec eux des savoirs inédits à partir de l’expression de leurs ressentis et de l’expérience collective de penser ensemble. C’est en se mettant eux-mêmes en travail qu’ils peuvent transformer leur travail.

En prenant appui sur des situations de travail concrètes relevant de différents champs professionnels, Pierre Roche décrit et fonde cette fonction de tiers-aidant dans une éthique démocratique.

Destiné aux chercheurs et aux consultants qui s’intéressent à la clinique du travail, cet ouvrage sera utile aux étudiants qui veulent s’y former, aux militants de l’éducation populaire qui défendent le principe de la co-construction des savoirs qui la sous-tend et, enfin, aux professionnels soucieux de réfléchir sur leur pratique et leurs positionnements et de les transformer afin de gagner en puissance d’agir.
Vers des environnements de travail adaptés aux personnes âgées en Europe: le modèle du parcours de vie appliqué à la vie professionnelle et au vieillissement, proposé par des agences de l'UE.  Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 06/2017, 90 pages
Ce rapport met en évidence les divers défis liés au vieillissement de la population active et envisage des solutions innovantes. La coordination a été assurée par l'EU-OSHA en collaboration avec Cedefop, EIGE et Eurofound, et chacune de ces agences de l'UE met l'accent sur un aspect différent de l'évolution démographique et de son incidence sur l'emploi, les conditions de travail, ainsi que sur la santé et l'éducation des travailleurs. Ce rapport se penche sur les conditions de travail, donne des exemples de politiques assurant la sécurité et la santé d'une population active vieillissante, inclut la dimension de genre et examine la manière dont la formation professionnelle et l'apprentissage tout au long de la vie peuvent favoriser le vieillissement actif au travail.
https://osha.europa.eu/sites/default/files/publications/documents/Joint_Report_EU_agencies_report.pdf
DJERROUD, Lynda. Rapport d'évaluation "Clusters QVT Fidal".  Anact, 01/12/2016, 58 p.
Dans le cadre du partenariat du réseau Anact-Aract avec le cabinet d'avocat Fidal, le projet national "formation-action sur la négociation d'un accord unique en faveur de la qualité de vie au travail: qualité de vie au travail et performance: comment faire de mes obligations sociales un levier de performance et d'amélioration des conditions de travail?"a pour finalité d'apporter un appui aux PME. Le rapport centre donc son analyse sur les modalités d'appropriation des entreprises au Cluster QVT et alterne entre descriptions détaillées du dispositif de cluster et les analyses de ce qui est produit dans les entreprises.
PEZET-LANGEVIN, Valérie. Le bore-out ou l'ennui au travail : démêler le vrai du faux.  Hygiène et sécurité du travail numéro 247, 06/2017, pp. 6-9
En 2015, alors que la question du burnout 1 fait la une des médias et est débattue par les pouvoirs publics, un nouveau sujet de santé au travail fait soudainement son apparition: le bore-out, ou l’ennui au travail, qui serait tout aussi préoccupant que le burnout. Les médias s’en font largement écho, mettant en avant à la fois
la publication d’un ouvrage sur le sujet et une plainte d’un salarié contre
son ex-employeur pour bore-out consécutif à une « mise au placard ». Au-delà du caractère sensationnel du sujet, que sait-on réellement sur le bore-out? Cet article propose de faire le point.
https://www.hst.fr/dms/hst/data/articles/HST/TI-DC-17/dc17.pdf
VALLÉRY, Gérard, Leduc, Sylvain. Les violences externes dans les Caf : stratégies de régulation et émotions au travail.  Dossier d'étude CAF, 2017, 77 pages
Entre 2008 et 2012, les enquêtes réalisées auprès des salariés des caisses d’Allocations familiales révèlent un sentiment de dégradation des conditions de travail en termes de stress, notamment lié aux actes d’incivilités. Les objectifs de la recherche sont d’une part, d’identifier les facteurs et mécanismes à l’origine de ces phénomènes et d’autre part, d’expliquer les comportements, notamment émotionnels, développés en réaction par les agents. La problématique de recherche postule l’existence d’un lien de détermination dynamique entre ces phénomènes, l’organisation du travail des Caf et les émotions des agents.
Cette recherche tente de montrer comment une violence externe émerge et structure l’interaction sociale entre acteurs. Les auteurs constatent qu’elle prend des formes multiples dans la dynamique des échanges et qu’elle ne repose pas seulement sur un fait saillant, mais bien sur plusieurs qui s’embrasent. La violence externe est une complexité, qui émerge dans/par le travail, définie comme une scène d’actions de rapports sociaux, surtout dans les situations de service, où l’activité se fonde sur des communications interpersonnelles. En cela, elle est une construction sociale qui participe, plus largement, à des formes de violence du travail ; lesquelles sont à la fois des symptômes de dysfonctionnements sociétaux et de défaillances organisationnelles. Alors, une question se pose ; l’organisation peut-elle, seule, limiter les violences qui se développent auprès des personnels de contact ? Certes, elle doit agir pour ses salariés, à différents niveaux de prévention - surtout primaire - mais aussi développer une dynamique de coopération inter-structures et institutions (entreprises, administrations, services de l’État...) pour partager des expériences et élaborer des solutions durables.
https://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/dossier_etudes/Dossier%20188%20-%20Incivilit%C3%A9s.pdf
LAUFER, Jacqueline, SILVERA, Rachel, et al.. Des lois à la négociation... Quoi de neuf pour l’égalité professionnelle ? (dossier).  Travail, genre et sociétés numéro 37, 2017, p.129-170
Ce dossier fat le point sur les effets supposés des différentes lois et dresse ensuite un bilan d’étape, à partir de recherches en cours et de points vue syndicaux, sur les accords et plans d’action adoptés par les entreprises qui sont en nombre croissant mais révèlent de nombreuses lacunes.

Trois types de réflexion et analyse sont mobilisés : un point de vue juridique, l’analyse sociologique des accords égalité et les positions des trois principales confédérations syndicales.
https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2017-1.htm
PETIT, Franck. Dossier. Liberté et droits syndicaux des agents publics (dossier).  Droit social, 06/2017, p. 484-544
https://www.dalloz-revues.fr/Droit_social-cover-61444.htm
SIINO, Corinne, SOUSSI, Sid Ahmed. Les zones grises du travail (dossier).  Revue interventions économiques, 2017
"Ce numéro thématique est consacré à la notion de « zone grise du travail » conçue comme un outil d’analyse et de comparaison des transformations des relations d’emploi et des mondes professionnels. Cette notion renvoie à la multiplicité et à l’hétérogénéité des relations d’emploi où les rapports employés/employeurs devenus complexes, parfois illisibles, ont changé de nature dans de nombreux espaces du travail en ce sens qu’ils se sont émancipés des formes traditionnelles de régulation institutionnelle. Il ne s’agit pas seulement ici de caractériser le postfordisme ou les nouvelles figures du rapport institutionnel Travail/État/Capital qu’il a façonnés dans le capitalisme postindustriel. Au-delà des modes de régulation produits par ces figures, force est de prendre acte que, dans un contexte de globalisation des économies et de financiarisation des systèmes productifs nationaux, la quasi-totalité des autres composantes de la relation d’emploi, comme les systèmes et les pratiques de rémunération, les identités et les statuts professionnels, les droits sociaux, sont engagées dans une dynamique de mutation dont les logiques posent de véritables défis aux modèles théoriques dominants des sociologies contemporaines (Soussi 2015). En incidence apparaissent des limites aux capacités explicatives de ces modèles confrontés à des configurations locales, voire nationales (Sassen et Israël 2009), de la pensée du travail sous les formes de plus en plus éclatées, développés ces dernières années sous l’influence de certaines écoles dominantes, notamment dans les pays du Nord (Beck 2005 ; Sennett 2007). D’autres démarches ont également émergé dans le « Sud global » (Audet 2011), pour saisir le travail et ses mutations et repenser ces modèles, notamment sur la base des réalités locales produites par les dynamiques globales des mutations du travail. C’est donc pour tenir compte de ce double contexte, les mutations, en cours, du travail et de la pensée du travail, que s’est progressivement concrétisée l’idée d’une réflexion critique permettant de rendre compte de cette double évolution actuellement à l’œuvre dans les mondes du travail."
https://interventionseconomiques.revues.org/
L'impression en 3D: une nouvelle révolution industrielle.  Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 07/2017, 13 pages
L'impression en 3D étant une activité relativement nouvelle au sein de l'industrie, on ne sait pas encore grand-chose quant à ses incidences éventuelles sur la sécurité et la santé au travail.
Cet examen réalisé par des experts fournit une brève introduction à l'impression en 3D et passe en revue les risques qu'elle comporte.
https://osha.europa.eu/sites/default/files/publications/documents/3D_Printing_Implications_for_OSH.pdf
AUBLET-CUVELIER, Agnès, CLAUDON, Laurent. Pour une prévention durable des TMS en entreprise (dossier).  Hygiène et sécurité du travail, 03/2017, pp. 21-43
Maladies professionnelles reconnues les plus fréquentes, les troubles musculosquelettiques (TMS) ont augmenté de 60 % depuis 2003 dans la population active. De multiples causes sont en jeu, liées au poste de travail et à son environnement,
à l'organisation du travail ainsi qu’au climat social dans l'entreprise. De ce fait,
elles imposent de mettre en place une démarche globale d’évaluation et de prévention des risques, en privilégiant la prévention à la source et en favorisant le maintien
dans l’emploi. Ce dossier dresse un état des lieux des connaissances et présente
les nouveautés en termes de prévention sur l’une des questions les plus préoccupantes en santé au travail.
https://www.hst.fr/dms/hst/data/articles/HST/TI-DO-16/do16.pdf
AMIRA, Selma, DESJONQUERES, Aurore. L'enquête Conditions de travail auprès des employeurs : résultats détaillés.  Ministère du travail, 07/2017, 72 pages
En 2013, l’enquête Conditions de travail comporte pour la première fois un volet « employeurs » en complément du volet « actifs occupés », dont la réalisation a été décidée en application des recommandations du rapport du Collège d’expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux au travail (Mesurer les facteurs psychosociaux de risque pour les maîtriser, 2011).

Ce rapport recommandait la réalisation d’une enquête couplée salariés – employeurs : « sous réserve d’éviter toute charge statistique inutile et d’adapter le questionnement des TPE et des employeurs publics, une enquête auprès des entreprises doit être réalisée en complément de celle auprès des salariés », afin de « confronter le point de vue des représentants des entreprises et celui des salariés pour mieux mettre en évidence les contraintes pesant sur les entreprises, les marges de décision dont elles disposent et les conséquences de ces contraintes et de ces décisions ».

Les recommandations du Collège d’expertise ont été mises en œuvre à partir de l’enquête Conditions de travail de 2013. Des actifs constituant un échantillon représentatif pour la France entière ont été interrogés chez eux en face à face par les enquêteurs Insee sur les horaires et l’organisation du temps de travail, l’organisation et les rythmes de travail, les risques, les pénibilités et leur prévention, les contraintes psychosociales, les relations avec le public, la violence au travail.

Le volet Employeurs a été réalisé auprès d’un échantillon national incluant les DOMs. L’unité économique enquêtée est l’établissement. Le champ de l’enquête concerne l’ensemble des établissements, qu’ils appartiennent au secteur marchand, non marchand ou à la fonction publique.

Les principaux thèmes abordés sont le positionnement économique et les relations de l’entreprise avec son environnement, les dispositifs managériaux d’organisation du travail, les pratiques de prévention des risques, la gestion des ressources humaines et la représentation des salariés.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/synthese.stat_no23_-_enquete_ct_volet_employeurs.pdf
Innover en entreprise : de l'incantation à l'action : Des secteurs dits traditionnels à la nouvelle économie.  Institut de l'entreprise, 02/2017, 97 pages
Innover est avant tout une dynamique, le résultat de l’alchimie de nombreux ingrédients tangibles et intangibles. L’enjeu est intimement lié à la stratégie de l’entreprise, à sa culture, à la capacité des dirigeants d’élaborer et partager une vision avec l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise appelé à la faire vivre.
Comment donc, concrètement, les entreprises innovent-elles ? Cette note est fondée sur les travaux de l’Observatoire de l’innovation de l’Institut de l’entreprise. Elle montre que des dynamiques de transformation profonde sont à l’œuvre et que les modèles d’innovation évoluent. S’appuyant sur des exemples, des témoignages et des échanges entre représentants de start-ups et de groupes, Valérie Mérindol met en lumière les facteurs clés des processus d’innovation dans les entreprises, dresse un panorama des outils mobilisés pour innover et des approches retenues
https://www.institut-entreprise.fr/sites/default/files/idep_innoverenentreprise-webv6_0.pdf
Industrie 4.0. une opportunité stratégique pour la France.  PREVENTIQUE (Revue), 03/2017, pp. 13-43
Le secteur industriel n’échappe pas à la révolution numérique, au contraire. Les enjeux en termes de compétitivité sont majeurs.
Un plan « Industrie du futur » a été conçu par l’État, avec le monde industriel, oriente le tissu économique dans cette mutation :
accompagnement des entreprises, y compris dans une redéfinition parfois radicale de leur modèle d’affaires,
lancement d’actions de recherche,
soutien à la normalisation,
effort sans précédent de formation.

Enquête sur la nouvelle France industrielle
Ancrer définitivement notre pays dans la compétition internationale !
La feuille de route de l’État
Naissance du nouveau modèle productif mondial
Comment penser l’industrie et l’économie du futur ?
Vers une industrie moins capitalistique et plus rentable
Quand le numérique transforme l’industrie
Se réinventer ou disparaître : le défi imposé aux PME
Filières, normes, sécurité, Révolutions industrielles
Mutation sans rupture dans l’industrie chimique
Informatique industrielle, coopération franco-allemande dans les normes
Industrie automobile, la transformation numérique bouleverse les organisations
Tour d’horizon des nouvelles stratégies industrielles
Un enjeu crucial : former massivement aux compétences de demain
https://www.preventique.org/content/industrie-40-une-opportunite-strategique-pour-la-france
La loi travail met la négociation à la portée des PME (dossier).  Entreprise & Carrières, 06/2017, pp. 18-25
FERCHAUD (Flavie), DUMONT (Marc). Les espaces de fabrication et d’expérimentation numérique sont-ils des tiers-lieux ? Une analyse du cas des fablabs à Rennes et Toulouse.  TERRITOIRES EN MOUVEMENT (Revue), 06/2017, numéro 34
https://tem.revues.org/4203
RUSSEL HOCHSCHILD, Arlie, FOURNET-FAYAS, Salomé, THOME, Cécile. Le prix des sentiments au coeur du travail émotionnel.  La Découverte, 2017, 307 pages
Célèbre pour avoir ouvert la voie à la sociologie des émotions, Arlie R. Hochschild développe dans ce livre la notion de « travail émotionnel ». Selon l’auteure, en effet, les émotions ne surgissent pas en nous en s’emparant de notre « moi », mais sont le fruit d’un travail que nous effectuons, la plupart du temps sans en avoir conscience, dans le but d’accorder ce que nous ressentons avec les « règles de sentiments » en vigueur dans notre environnement social.
Ce que montre par ailleurs l’auteure, c’est comment, au cours des dernières décennies, dans le cadre d’une économie postfordiste où prédominent les emplois de service, et donc les relations avec un « public », ce travail émotionnel a été « capturé » par les entreprises et orienté vers des fi ns marchandes. Dans ce processus, ce sont en particulier les femmes, éduquées pour devenir des êtres sociaux émotionnels, qui sont en première ligne et en subissent de plein fouet les implications : lorsque les émotions sont dictées par l’entreprise, elles deviennent progressivement étrangères à l’individu et perturbent sa capacité à vivre en société.
Plus que jamais d’actualité, cet ouvrage exceptionnel s’inscrit ainsi dans une double perspective critique : critique féministe du rôle émotionnel imposé aux femmes, aussi bien dans le cadre privé qu’au travail, d’une part, et critique des structures du capitalisme contemporain et de leurs effets délétères sur les individus, d’autre part.
GRIMAND, Amaury, MALAQUIN, Mathieu, OIRY, Ewan. Accords GPEC : de la loi aux pratiques. Leçons tirées de 12 études de cas.  ALPHA CONSEIL, 10/2012, 99 pages
Le Centre Etudes & Prospective du Groupe Alpha a réalisé entre 2010 et 2012, en partenariat avec le Centre de Recherche en Gestion (CEREGE) de l'Université de Poitiers, une étude commandée par la Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (DARES) du Ministère du Travail, visant à analyser l'impact des accords de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) sur les pratiques de gestion de ressources humaines des entreprises. Cinq ans après la loi instituant l'obligation de négocier un accord de GPEC pour les entreprises et groupes de plus de 300 salariés, il s'agissait à la fois de comprendre la manière dont ces accords ont été conclus et déclinés opérationnellement, mais également d'appréhender plus largement la façon dont ils participent aux transformations des modes de gestion des ressources humaines dans les entreprises. L'étude porte sur une douzaine de cas d'entreprises réparties sur 5 secteurs (banque, automobile, grande distribution, hautes technologies, énergie) et un territoire.
https://www.groupe-alpha.com/data/document/rapport-final-etude-dares-gpec-2910121.pdf
https://www.groupe-alpha.com/data/document/etudes-cas-111.pdf
DUPRAY, Arnaud, GUILLEMOT, Danièle, MELNIK-OLIVE, Ekaterina. Introduction : la formation continue en contexte : l'entreprise et ses salariés au coeur des enjeux.  Formation Emploi, 03/2017, pp. 7-14
https://www.cairn.info/revue-formation-emploi-2017-1-p-7.htm
GARCIA, Frédéric, VAXEVANOGLOU, Xenophon, PONNELLE, Sandrine. Le travail collectif à l'épreuve des restructurations organisationnelles.  Psychologie du travail et des organisations, 01/12/2010, 14 pages
L'objectif de l'étude est de montrer l'influence sur la perception des impacts des changements organisationnels, des situations initiales, des modes de conduites des projets et des typologies de transformation organisationnelles. Les représentations du personnel soignant dans les hôpitaux psychiatriques en réorganisation, les projets, les modèles de transformation et l'activité on été analysées. Les impacts de collectifs de travail et les plus grandes difficultés lors e fusions ont été mis en évidences.
DESAUNAY, Cécile. La déconnexion au travail : nouvelle norme ?.  Hygiène et sécurité du travail numéro 247, 06/2017, pp. 98-99
Le monde du travail a beaucoup évolué avec l’usage généralisé des outils numériques : salariés de plus en plus « connectés » en dehors des heures de bureau, frontière entre vie professionnelle et personnelle parfois ténue, augmentation de la charge de travail... Pour lutter contre cela, la loi Travail introduit un « droit à la déconnexion » pour les salariés des grandes entreprises. Cet article, publié par Futuribles International dansle cadre de son dispositif de veille Vigie, fait le point sur ce phénomène.
https://www.hst.fr/dms/hst/data/articles/HST/TI-VP-18/vp18.pdf
ABOUBADRA-PAULY, Sandrine, DIAGNE, Marième, LE RU, Nicolas. Prospective régionale et sectorielle de l'emploi. Quelles méthodes, quels horizons et quelles sources ? Rapport du Réseau Emplois Compétences.  France Stratégie, 07/2017, 80 pages
Ce groupe de travail du Réseau Emplois Compétences a pour objectif de progresser dans la réalisation de travaux de prospective chiffrés afin d’estimer l’évolution de postes à pourvoir sur un territoire pour différents métiers ou activités économiques. Étant donné que la disponibilité de ces informations varie significativement selon le niveau géographique étudié (commune, département ou région) et le mode d’organisation – donc la capacité de collecte d’informations – des observatoires de branche, il est illusoire de chercher à uniformiser les pratiques de prospective. Développer une vision commune de ce que permet, ou non, une démarche prospective dans le domaine de l’emploi et des compétences parait utile.
Le groupe de travail a ainsi identifié, au-delà des enjeux méthodologiques, les difficultés communément rencontrées par les acteurs en charge de réaliser des travaux de prospective afin de dégager des principes pouvant être partagés par le plus grand nombre. Ce rapport s’intéresse de ce fait aux objectifs que l’on peut assigner à un tel exercice de prospective chiffré, aux sources de données permettant le suivi de l’emploi, au niveau local et au niveau des branches.
https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-rec-projections-final-4juillet2017-ok.pdf
Plaisir et souffrance dans le travail, partie II.  TRAVAILLER. REVUE INTERNATIONALE DE PSYCHOPATHOLOGIE ET DE PSYCHODYNAMIQUE DU TRAVAIL (Revue), 2017, 318 pages
À l’heure où les bouleversements et inconsistances de la vie politique brouillent notre capacité de penser la place de nos interventions dans le champ social, la rédaction a souhaité poursuivre la republication de textes fondateurs de la discipline, dans la suite de la parution du Tome 1 (Travailler n˚ 35). Ce retour historique nous semble en effet particulièrement pertinent pour instruire les difficiles...
https://www.cairn.info/revue-travailler-2017-1.htm
PORCHER, Jocelyne, LECRIVAIN, Elisabeth, SAVALOIS, Nathalie, MOURET, Sébastien. Livre blanc pour une mort digne des animaux.  Les éditions du palais ill. en coul., 2014, 107 pages
Les critiques radicales faites à l’élevage au nom de l’environnement, du bien-être animal et de la santé des consommateurs font que les éleveurs peinent à faire comprendre le sens de leur travail avec les animaux et à défendre la légitimité de leur métier.

L’ouvrage fait suite à des enquêtes auprès d’éleveurs sur les problèmes posés par l’abattage obligé de leurs animaux dans les abattoirs. Il reprend l’état des lieux fait par les éleveurs et décrit, de leurs points de vue, les impasses où conduit l’industrialisation de l’abattage des animaux. L’enjeu principal de cette publication est de permettre aux lecteurs de comprendre que ces éleveurs, tout comme de nombreux consommateurs et citoyens, défendent un rapport de travail respectueux aux animaux, souffrent de la façon dont ils sont traités dans un grand nombre d’abattoirs et proposent des alternatives pour faire leur métier et vivre avec les animaux comme ils revendiquent de le faire : dignement et respectueusement pour les animaux, les consommateurs et l’environnement.

Pour les éleveurs, l’organisation industrielle des abattoirs a entrainé de graves dysfonctionnements par rapport au bien-être animal : étourdissement inefficace, cadences d’abattage trop rapides, non prise en compte de la perception des animaux quant à l’abattage de leurs congénères, délai d’attente excessif parfois sans paille ou abreuvement. Les conditions de transports et l’éloignement des abattoirs sont également remis en cause par les éleveurs. Face à ces contraintes qui portent atteinte aux valeurs morales des éleveurs, il existe pourtant des alternatives. L’abattage à la ferme, par exemple, permettrait d’éviter du stress chez les animaux et de les tuer dans des meilleures conditions de proximité, de temps et d’attention. Pourtant, faire venir un tueur professionnel, s’assurer de la collaboration d’un boucher et vendre soit même la viande produite est interdit et lourdement sanctionné. D’autres solutions existent, tels que l’abattage à la ferme dans une unité mobile d’abattage (camion-abattoirs) ou encore le maintien d’abattoirs locaux, mais ces alternatives se heurtent encore aujourd’hui à l’administration et à de nombreuses réglementations supposées incontournables.
Demain quel travail ?.  La documentation française, 2017, 96 pages
Comment travaillerons-nous demain ? Personne ne le sait, mais il est certain que le progrès technologique ouvre d'impressionnantes perspectives : du télétravail au cloudworking en passant par le crowdworking ou le coworking', il n'a probablement jamais été aussi facile de concilier travail et besoins d'autonomie et d'indépendance. Mais ces innovations comportent aussi leur lot de défis en termes de solidarité intergénérationnelle, de dangers en termes d'instabilité et d'insécurité des parcours individuels et de craintes : les robots, destinés à nous libérer de tâches pénibles, ne risquent-ils pas aussi de faire disparaître des pans entiers de métiers. Pour réussir cette mutation et ne pas subir ses effets néfastes, il faut l'accompagner par un corpus de réformes : l'avenir du travail commence donc aujourd'hui !
https://www.vie-publique.fr/catalogue/22362-demain-quel-travail
HENRY, Sylvain. Manager les managers, c'est leur donner des marges de manoeuvre.  Acteurs publics, 01/2017, pp. 42 - 44
Entretien avec Anna-Marie Idrac, ex secrétaire d’État aux Transports et ancienne présidente de la RATP etd e la SNCF. Elle a écrit la note "Réformer le réformateur, quels talents pour la haute fonction publique?" publiée par l'Institut de l'entreprise.
L'entretien aborde le recrutement, la diversité des parcours professionnels et leurs adaptation à la haute fonction publique.
PELLET, Christian, UBERJTEL, Vincent. Le dialogue social par la preuve : quatre cas d’accords d’entreprise innovants et leurs enseignements.  Terra Nova, 05/2017, 46 pages
https://tnova.fr/economie-social/entreprises-travail-emploi/le-dialogue-social-par-la-preuve-quatre-cas-daccords-dentreprise-innovants-et-leurs-enseignements/
Le travail social fait sa révolution numérique : livre blanc.  EDITIONS LEGISLATIVES (Editeur), 07/2017, 90 pages
Le travail social n'échappe pas à la révolution numérique. Qu'il s'agisse du traitement et du partage des informations relatives aux usagers, de l'appropriation des nouvelles technologies comme support d'accompagnement, ou de la question épineuse de l'accès aux droits des personnes dans un univers de plus en plus dématérialisé, la transition numérique est en marche.

La "révolution numérique" n'est pas un mot creux dans le champ social et médico-social. Pour la première fois de son histoire, le travail social est en effet confronté à un ensemble de technologies - les TIC (technologies de l'information et de la communication) - qui influencent les relations des professionnels avec les usagers.
La transition numérique c'est d'abord, dans les services, la diffusion d'objets connectés, qui s'accompagne de nouvelles formes de médiations éducatives. La réalité virtuelle ouvre ainsi sur des modes d'apprentissage inédits, tant auprès des professionnels que des usagers et des familles.
C'est aussi l'avènement de la E-administration - autrement dit, la dématérialisation croissante des démarches administratives -, qui constitue certes un nouvel outil pour l'accès aux droits de tous, mais produit aussi sa part d'exclusion. Et constitue un nouveau champ d'action à investir, pour des travailleurs sociaux pas encore très à l'aise dans l'accompagnement aux usages numériques.
La transition numérique, c'est enfin les logiciels de traitement et de partage des informations relatives aux personnes accompagnées, qui ont fait leur apparition dans le secteur. Censés faciliter et fluidifier les parcours, ils ne manquent pas d'interroger les travailleurs sociaux sur le plan éthique.
Comment se pensent les usages du numérique dans des institutions et des services où prime la relation d'aide ? Quelles perspectives offrent-ils ? Quelles difficultés posent-ils ? Autant de questions que tsa et le Guide familial suivent de près, soucieux d'alimenter le débat, de faire la lumière sur les questionnements éthiques, mais aussi de diffuser les initiatives pionnières en la matière.
https://www.editions-legislatives.fr/sites/default/files/Livre%20blanc%20Le%20travail%20social%20fait%20sa%20revolution%20numerique.pdf
RIGAUD, Frédérique, CADRE, Marie, SAULE, Marie-Anne, et al.. Travail et management à l'épreuve des sciences sociales : un éclairage pour allier qualité de vie au travail et performance.  Editions EMS, 2017, 228 pages
Cet ouvrage regroupe les adaptations des meilleurs mémoires rédigés dans le cadre de la formation continue du Master « Management, Travail et Développement Social » de l’Université de Paris-Dauphine. Les travaux de professionnels confirmés sont ici mis en commun afin d’enrichir les réflexions sur les pratiques managériales, les formes d’organisation et leurs conséquences sur le développement social.
Quels que soient la taille, le domaine d’activité ou la santé économique de l’organisation (entreprise privée, association, organisme public, etc.), les équipes d’encadrement sont confrontées aux mêmes types de problématiques et questionnements. Des sujets très variés sont ainsi traités, de la question du rôle du manager en tant qu’acteur de santé et de performance, au coût de l’absentéisme et du désengagement, en passant par l’optimisation du changement et son accompagnement et la place des hommes au coeur de l’entreprise.
Plus généralement, les auteurs apportent leurs éclairages sur les questions essentielles telles que :
- Qu’est-ce qui constitue la dynamique de la performance, véritable carburant de l’entreprise ?
- Quels sont les facteurs qui peuvent la ralentir ou encore la briser ?
Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent prolonger ou engager une dynamique d’entreprise, tout comme ceux qui cherchent à développer leur activité sur le long terme, tout en étant soucieux de mesurer l’impact immédiat. Il intéressera donc les acteurs du travail (managers, dirigeants, consultants, etc.), les professionnels de la sociologie du travail et la psychologie du travail ainsi que les étudiants des formations de gestion s’orientant vers les fonctions RH.
VERGNIES, Jean-Frédéric, DUPRAY, Arnaud, PEREZ, Coralie, et al.. La formation continue en contexte : l'entreprise au cœur des enjeux (dossier).  Formation Emploi n°137, 06/2017, 160 pages
Ce dossier envisage la formation continue non seulement au niveau de l’individu ou de l’entreprise, mais aussi de manière plus contextuelle et systémique. Il invite à explorer les régulations de la formation continue, notamment au niveau de l’organisation de l’entreprise et des facteurs qui l’influencent. Il s’appuie sur des données usuelles comme le taux d’accès à la formation, la durée, ou le taux de participation financière des entreprises. En même temps, il propose d’aller plus loin en interrogeant, d’une part, les modes de régulation du financement de la formation continue et, d’autre part, l’organisation des entreprises, notamment en termes de gestion des ressources humaines et de politique de formation.
https://www.cereq.fr/publications/Formation-emploi/La-formation-continue-en-contexte-l-entreprise-au-caeur-des-enjeux
Baromètre OPE de la conciliation entre vie professionnelle, vie personnelle et familiale. Résultats 2017 du volet "salariés".  OBSERVATOIRE DE L'EQUILIBRE DES TEMPS ET DE LA PARENTALITE AU TRAVAIL, 30/06/2017, 31 pages
Enquête réalisée pour l’Observatoire de l’équilibre des temps et de la parentalité en entreprise, en partenariat avec l'UNAF. Sondage effectué en ligne du 7 au 22 avril 2017, auprès d'un échantillon de 1002 salariés représentatifs des salariés en France métropolitaine. Cette 9e édition du Baromètre OPE de la Conciliation entre vie professionnelle, vie personnelle et vie familiale souligne l’intérêt croissant porté à ce sujet par les salariés français. 93 % des salariés interrogés considèrent que l’équilibre des temps consacrés à la vie professionnelle et à la vie personnelle est un sujet important voire très important.
Ce chiffre reste stable par rapport à l’année dernière, confirmant l’importance de l’enjeu pour la quasi- totalité des salariés ainsi que le sentiment de « manquer de temps » au quotidien (71 %, + 3 points par rapport à 2016).
Le nombre de salariés insatisfaits de l’aide apporté par leur employeur en termes d’équilibre des temps demeure majoritaire : 64 % des salariés interrogés estiment que leur employeur « ne fait pas beaucoup de choses » pour les aider à équilibrer leurs temps de vie.
https://www.unaf.fr/IMG/pdf/barometre_ope_2017_-_vd_pour_impression.pdf
https://www.unaf.fr/IMG/pdf/cp_resultats_barometre_ope_-_volet_salaries_-_30_juin_2017_29062017_vd_19h42.pdf
Guide prévention durable des risques psychosociaux : personnaliser et outiller les acteurs pour l'intervention en collectivité.  Centre national de la fonction publique territoriale, 2015, 83 pages
https://www.cnfpt.fr/sites/default/files/guide_prevention_durable_des_rps.pdf
DUBOIS, Jean-Marie, et al.. La formation en entreprise face aux aspirations des salariés.  Céreq BREF, 07/2017, 4 pages
Alors que les salariés occupant les emplois les moins qualifiés expriment, aussi souvent que les autres, le souhait de se former, ils formulent nettement moins de demandes de formation. Comment expliquer ce décalage ? Si le souhait de se former va de pair avec les perspectives professionnelles perçues par les salariés, en lien avec leurs aspirations, l’expression de demandes de formation relève plutôt des pratiques d’entreprises.
Lorsque l’entreprise finance la formation de ses salariés, elle cherche à ce que la formation réponde à ses propres objectifs : satisfaire aux obligations légales, accompagner des changements, introduire de nouvelles pratiques professionnelles. Il apparaît que les injonctions liées à l’activité interviennent plus souvent dans la formation des moins qualifiés, tandis que les cadres bénéficient plus souvent de formations « de motivation », a priori plus susceptibles de tenir compte de leurs souhaits. Alors que les ouvriers accèdent moins à la formation en entreprise, il s’agit pour eux plus souvent de formations qu’ils perçoivent comme « imposées ». C’est notamment le cas de deux-tiers des ouvriers qualifiés formés (contre 49% des cadres).
https://www.cereq.fr/content/download/19483/170054/file/Bref-357-web.pdf
DEGRYSE, Christophe. Façonner le monde du travail dans l'économie digitale.  European trade union institute, 01/2017, 12 pages
La digitalisation de l’économie est un thème devenu incontournable dans le débat politique et social, pour le meilleur et pour le pire. Une nouvelle révolution industrielle est annoncée, qui bouleversera les processus de production, le monde du travail et la société dans son ensemble. Comment s’y préparer? Comment en anticiper les impacts?
L’Institut syndical européen a rassemblé à Bruxelles, en juin 2016 pendant trois jours, les meilleurs experts des questions sociales liées à cette digitalisation de l’économie. Un thème dont les contours sont encore difficiles à saisir précisément. Ce premier numéro des Notes de prospective est consacré aux résultats de cette conférence, non pas pour en faire un résumé des débats mais pour tenter d’en extraire l’essentiel de ce qui nous paraît être les enjeux stratégiques, pour le monde du travail, de cette nouvelle "révolution numérique".
https://www.etui.org/fr/content/download/25488/242940/file/Notes_Prospective_01_FR_web.pdf
ROUBAN, Luc. La fonction publique en débat.  La documentation française couv. ill. en coul., DL 2014, 175 pages
Les débats et les polémiques sur les fonctionnaires sont récurrents. Trop nombreux, trop coûteux, peu efficaces ? En France, comme dans la plupart des démocraties occidentales, la fonction publique fait l’objet d’une remise en cause systématique depuis les années 1980. Cette critique s’est renforcée avec la montée des déficits budgétaires, puis l’irruption de la crise financière de 2008. Cette étude se propose d’offrir au lecteur l'éventail des réalités souvent complexes de la fonction publique. Les points de vue et les questions sont accompagnés du débat et des argumentaires opposés qu’ils suscitent, pour permettre au lecteur de se forger une opinion éclairée.
TEBOUL, Bruno. Robotariat : critique de l'automatisation au travail.  Kawa éditions, 2017, 250 pages
« Un futur numérique désirable pour l’humanité est donc possible », c’est par ces mots très forts que Bruno Teboul ne craint pas de terminer son livre. Roboratif, revigorant au temps où les doutes, les désillusions sur la puissance de transformation de la société par le numérique se multiplient. De la philosophie, Bruno Teboul a appris l’art de la torpille socratique qui étourdit l’auditeur adverse. Mais c’est pour enchaîner, souvent du tac au tac, par une série de préconisations impérieuses : il faut, on doit, on devra, il faudra. La culture numérique est toute à construire. Et sur ses rayons encore trop modestement fournis, Robotariat y figurera en bonne place. Comme un indispensable codicille du fameux fragment de Marx sur les Machines dans les Grundrisse. Gageons que nous entendrons parler longtemps tant des principaux lièvres que soulève Bruno Teboul que des pistes qu’il aura ouvertes et parfois rouvertes ».
VILLEMAINE, Robin. Le productivisme agricole en images : une analyse sociohistorique de couvertures illustrées de guides techniques (1959-2014).  Images du travail, travail des images, 20/06/2017
Cet article analyse un corpus iconographique constitué de couvertures de guides techniques agricoles, distribués par des coopératives céréalières à leurs adhérents sur une période de près de cinquante ans (1959-2014). Ces couvertures illustrées témoignent du genre d’agriculture que ces coopératives cherchent à façonner au fil du temps, de la façon dont elles entendent (se) représenter et intéresser les agriculteurs, au sein d’un espace professionnel concurrentiel où elles doivent affirmer et défendre leur position face à des critiques diverses. Elles donnent ainsi à voir comment ces coopératives participent de la construction de l’imaginaire productiviste et de ses transformations. Dans les années 1960 et 1970, la dialectique de la pathologisation-médicalisation des cultures, pour inciter les agriculteurs à traiter, apparaît centrale. Dans les années 1980 et 1990, les pesticides et ennemis des cultures sont occultés au profit de la mise en avant de la production par la coopérative de connaissances technico-scientifiques pour une « agriculture raisonnée ». Au milieu des années 2000, une rhétorique du care se met en place, mettant en scène des chefs d’entreprises agricoles, fins agronomes et responsables, prenant soin du développement durable en bon père de famille.
https://imagesdutravail.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=1469
SPINHIRNY, Frédéric. Management et hôpital libéré.  Gestions hospitalières, 12/2016, pp. 587-592
Frédéric Spinhirny poursuit son analyse de la "libération" de l'hôpital avec le lean management afin d'anticiper l'innovation managériale que représente l' "entreprise libérée", d'en saisir le sens et de définir si son application à l'hôpital est souhaitable.
L'absentéisme : une fatalité? Non. Un symptôme.  PIC - PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE (Revue), 03/2017, pp. 46 - 48
Pour beaucoup d'entreprises, l'absentéisme est un problème, une fatalité qu'elles ont appris à gérer. Or, si on sort de la culture du chiffre, l'absentéisme est surtout la conséquence de dysfonctionnements et le derniers recours de salariés en souffrance. Si on perçoit l'absentéisme comme le problème en soi, le risque est de traiter les effets plus que de questionner les causes. Pour bien agir il faut se rapprocher au maximum du terrain, du vécu au travail pour laisser s'exprimer les salariés.
CANDELISE, Lucia, CONORD, Sylvaine, MICHAU, Nadine, REMILLET, Gilles. La relation soignants/soignés à l'épreuve de l'image (dossier).  Images du travail, travail des images, 20/06/2017
À en juger par le nombre croissant des productions audiovisuelles et cinématographiques sur les thèmes de la santé, de la maladie ou de la médecine, force est de constater que les pratiques médicales occupent de nos jours une place importante sur la scène médiatique. Du côté de la fiction, la figure d'autorité du soignant, personnage héroïque au savoir biomédical spécialisé, recèle des ressources scénaristiques inépuisables comme en témoignent, par exemple, les épisodes de la série Dr House (D. Shore, 2004-2012). Mais les failles personnelles du soignant, ses doutes, qu’il soit médecin généraliste (La maladie de Sachs, M. Deville, 1990) ou psychanalyste (In Treatement, H. Levy, 2008-2010) travaillent également les représentations sociales, annonçant en creux une image inversée et critique de la toute puissance du savoir médical, de ses limites techniques et scientifiques et des crises identitaires plus profondes qui traversent le milieu médical actuel. Les mises en scènes d'intrigues autour de la question de la maladie et du soin (Le bruit des glaçons, Blier, 2010) ne manquent pas d’alimenter les préoccupations sociales des patients, désormais récurrentes, autour du droit à l’information médicale, des valeurs et de l’éthique médicale, du traitement des corps dans leurs dimensions biologique, sociale et politique.
Au-delà de cette dramaturgie de l’intime (Remillet 2013), présente dans le cinéma de fiction comme dans de nombreux documentaires – La consultation (De Crecy 2009), Hospital (F. Wiseman, 1970), Les patients (C. Simon, 1989) et Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés (M.A. Roudil, S. Bruneau, 2006) –, rares sont les films réalisés dans une perspective anthropologique et accordant une place centrale aux soins du corps (Michau 2007), à la parole du malade, à celle du médecin ou du thérapeute (Candelise 2013, Remillet 2014). Cependant, que nous apprend de plus que les analyses désormais classiques de l'anthropologie de la maladie et de l’anthropologie médicale un acte médical observé, filmé ou photographié, alors que certaines notions clés telles que illness et sickness (Young 1982, Kleinman 1988 et 1997) ont déjà largement contribué à asseoir ces deux disciplines sur le plan théorique ? Qu’en est-il lorsque les chercheurs en sciences sociales tentent d'approcher la « réalité » des soins à travers des prises de vues, qu'elles soient photographiques ou filmiques ?
Le présent numéro d’Images du travail, travail des images entend interroger la contribution spécifique des médias visuels dans l'élaboration des recherches sur la relation de soin en sciences humaines et sociales, sur les plans méthodologiques et épistémologiques. Il s’agit plus précisément d’aborder la difficulté de l’accès au terrain, le respect éthique de la relation soignants/soignés, ainsi que les différentes modalités de participation des parties prenantes de l’enquête, chercheurs comme enquêtés. Quelle posture adopte le chercheur lorsqu’il entreprend de restituer un rapport social dans lequel il joue un rôle, lorsqu’il s’engage dans une démarche participative et/ou de co-production des données de la recherche (Candelise et Remillet, 2016) ? Les prises de vues, en tant qu’elles projettent sur le spectateur une forme qui échappe en partie à l'interprétation du chercheur, impliquent une réflexion approfondie sur le mode d'énonciation, les manières de faire et de penser l'image. Les auteurs des articles de ce dossier exposent différentes démarches qui vont de l'analyse, par les chercheurs eux-mêmes, de la reconstitution de scènes médicales, à l’observation filmique et/ou photographique de soins exécutés par les praticiens. Ils s’engagent ainsi dans une écriture critique à l'égard de leur travail avec ou sur les images, revenant ainsi sur leurs choix scénographiques et l'élaboration de leur point de vue qui tend à faire autorité sur le spectateur et qu'il convient, par conséquent, de questionner. Extrait
https://journals.openedition.org/itti/922
BRAS, Pierre-Louis, et al.. Évolutions et perspectives des retraites en France. Rapport annuel du COR.  Conseil d'orientation des retraites, 06/2017, 224 pages
Pour cette quatrième édition du rapport annuel du COR, il a été procédé à une actualisation des projections à court, moyen et long terme du système de retraite. Cette actualisation s'inscrit dans un contexte spécifique, puisqu'elle s'appuie sur un nouvel exercice complet de projection réalisé avec l'ensemble des régimes de retraite sur la base des nouvelles projections démographiques et de population active de l'Insee sur la période 2013-2070.
La première partie du rapport (le contexte) présente les évolutions démographiques et économiques, observées sur le passé et prévisibles à l'avenir, dont dépend le système de retraite et qui déterminent en partie les évolutions des indicateurs de suivi et de pilotage. La deuxième partie (les résultats) décrit les évolutions du système de retraite au regard de ses principaux objectifs, à l'aune des indicateurs de suivi et de pilotage identifiés comme tels par le COR.
https://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-4004.pdf
ICARD, Julien. L'alerte individuelle en droit du travail.  Droit social, 06/2017, pp. 545-551
LIAISONS SOCIALES, n° 183, 01/06/2017.  , 66 pages
TALLARD, Michèle, et al.. Entre politiques paritaires et pratiques de formation : le temps de l’évaluation (dossier).  Education permanente, 06/2017, 128 pages
https://www.education-permanente.fr/public/articles/articles.php?id_revue=1746
L'hôtellerie. La santé des salariés doit rester une priorité (dossier).  Prévention des risques professionnels - La lettre d'information, 12/2017
En France, l'hôtellerie représente plus de 21 000 établissements dans lesquels travaillent 187 000 salariés. Ce secteur est très touché par la désinsertion professionnelle et peine à recruter. La prévention des risques professionnels, en particulier des troubles musculosquelettiques (TMS), constitue un levier d'action pour s'attaquer à ces deux problèmes. Des outils et des aides financières existent pour mettre en oeuvre une démarche.
Dossier Travail & Sécurité
L'hôtellerie : un secteur en peine mais les solutions existent
Dossier INRS
La page métiers « Hôtels et restaurants »
Publication
La brochure « Femme de chambre et valet dans l'hôtellerie »
Vidéo
Le film « Organisation et équipements en hôtellerie »
https://kiosque.inrs.fr/alyas/view/news/lettre/116/html
DRAHOKOUPIL, Jan, JEPSEN, Maria, VALENDUC, Gérard, VENDRAMIN, Patricia, FABO, Brian, KARANOVIC, Jovana. L’économie digitale et ses implications pour le monde du travail. Problématique 1: l’économie de plate-forme.  Transfer: European Review of Labour and Research, 05/2017, pp.103-2036
Dans la contribution qui ouvre ce numéro spécial – un numéro double – sur la digitalisation et ses implications pour le travail, Valenduc et Vendramin examinent les études universitaires et les rapports politiques sur l’emploi et le travail dans l’économie digitale qui ont alimenté le débat depuis les années 1960, en soutenant que c’est l’utilisation des « big data » comme ressource économique stratégique qui caractérise la vague actuelle de la digitalisation en représentant un « saut quantitatif et qualitatif » dans ce processus.
https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1024258917701380a
Santé et bien-être des salariés, performance des entreprises.  Malakoff Médéric, 2016
L’édition 2016 de l’étude Santé des salariés et performance des entreprises réalisée par Malakoff Médéric pour la 8e année consécutive1 montre que les conditions de travail s’améliorent. Le nombre de salariés qui déclarent leur travail physiquement et nerveusement fatigant est en baisse par rapport à 2009 : 45 % des salariés déclarent leur travail physiquement fatigant (contre 54 % en 2009) et 67 % le considèrent nerveusement fatigant (contre 72 % en 2009). Dans le même temps, le monde du travail vit de profonds bouleversements qui sont autant de défis pour les entreprises et ont un impact sur l’engagement des salariés : 42 % des salariés estiment que leur rythme de travail s’est accéléré, et 46 % estiment ne pas pouvoir travailler au même rythme dans 10 ans.
https://asp.zone-secure.net/v2/1478/4228/68738/Sant%C3%A9%2D%2D%2Dbien%2D%C3%AAtre%2Ddes%2Dsalari%C3%A9s%2C%2DPerformance%2Ddes%2Dentreprises%2Epdf
Eco-responsable au bureau. Actions efficaces et bonnes résolutions.  Ademe, 2017, 15 pages
Informatique, chauffage, déplacements..., ces aspects de la vie au bureau génèrent des impacts sur l'environnement (consommation d'énergie, production de déchets, etc.).
Pour agir, ce guide vous donne des idées, des gestes, des pistes d'engagement pour vous permettre d'agir au travail au niveau:
Des outils de travail:
Réduire les consommations des ordinateurs, tablettes, téléphones portables
Bien utiliser l'imprimante et le photocopieur
Économiser, trier les papiers du bureau
Du contrôle d'internet et des emails par l'optimisation de:
la réception et les envois des mails
les requêtes web : faire court et simple
le stockage de données
l'éco-communication
le travail à distance
Du bureau : notre lieu de vie et de partage
L'éclairage
Le chauffage / La climatisation
L'eau
La pause café et la pause déjeuner
Le troc au bureau
Des déplacements qui peuvent être plus économes et plus sereins
L'autopartage : pour les déplacements professionnels
Place au vélo et aux transports en commun !
Limiter ses déplacements et ceux des autres
Le covoiturage : une solution conviviale
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-ecoresponsable-au-bureau.pdf
L'état du dialogue social en France. Dialogue social et transformation numérique.  Humanis, 2017, 61 pages
Humanis présente le deuxième rapport annuel sur l'état du dialogue social en France. Ce portrait inédit a été axé cette année sur la transformation numérique, qui s'affirme de plus en plus comme un réel thème du dialogue social. Réalisé sous la direction de Marc Ferracci, professeur à Sciences Po Paris, ce rapport annuel combine des données statistiques, des entretiens qualitatifs et un sondage exclusif. Il développe une analyse thématique des relations entre dialogue social et développement économique des entreprises.
Ce rapport dresse un portrait le plus fidèle possible de l'état du dialogue social en France en 2016. Il a vocation à :
​​traiter des relations entre dialogue social et développement économique des entreprises afin de relever les défis économiques d'aujourd'hui,
présenter l'état concret du rapport social : renseignements sur les relations sociales au sein des entreprises, des branches ou au niveau national,
donner des orientations pour améliorer leur qualité et leurs résultats.
L'état du dialogue social en France apparaît comme intense, constructif et plutôt bien perçu : d'après un sondage Humanis-Odoxa 2016, 62 % des salariés le jugent bon ou très bon et 57 % d'entre eux estiment qu'il permet de réduire les problèmes et d'améliorer la vie au travail. Cependant, 52 % des salariés pensent qu'il va en se dégradant alors que 81 % des chefs d'entreprise estiment qu'il s'améliore. Autres chiffres importants : 71 % des salariés se déclarent épanouis au travail et 52 % d'entre eux font confiance aux institutions représentatives du personnel. Par ailleurs, on constate un taux faible des mouvements sociaux et des conflits : 1,4 % des entreprises ont connu des mouvements de grève en 2014. Toutefois, dans les entreprises de plus de 500 salariés, ce pourcentage s'élève à 27,5 %.
Une revue des analyses académiques et des expertises internationales montre qu'il existe un lienentre dialogue social et développement économique des entreprises. Un dialogue social de qualité favorise la réduction des conflits, l'amélioration des conditions de travail, l'accès à la formation professionnelle et la réduction des écarts de salaires. L'un des principaux enjeux du dialogue social en France : la construction de la confiance. Pour 73 % des salariés, le dialogue social idéal doit d'abord être constructif. Cette construction de relations sociales de confiance doit permettre de faire du dialogue social un atout économique favorable au développement économique des entreprises.
​Pour 47 % des salariés, les impacts de la transformation numérique (accès à l'information, prise de décision, modes de travail collaboratif) modifient leur relation avec leurs managers. Pour 45 % d'entre eux, cette transformation modifie aussi le dialogue social dans l'entreprise. Les salariés (72 %), comme les chefs d'entreprise (87 %), voient l'arrivée des outils numériques comme autant d'opportunités pour l'amélioration des conditions de travail. D'ailleurs, avec cette transformation de nouvelles problématiques apparaissent que les salariés désignent comme prioritaires : l'équilibre vie privée/ vie professionnelle (26 %) devant l'organisation du travail (18 %), le management (6 %) et la sécurité (5 %).
https://presse.humanis.com/download-pdf/58cbcc6760cb7da3268b459d
FULCONIS, François, JOUBERT, Jérôme. Compétitivité et réseau public d’offre de soins : des Communautés Hospitalières de Territoire aux Groupements Hospitaliers de Territoire.  Management & Avenir n°93, 03/2017, pp.37-63
La loi « Hôpital, patients, santé, territoires » (Hpst) du 21 juillet 2009 a placé les démarches coopératives inter-organisationnelles au cœur de son dispositif en créant la Communauté Hospitalière de Territoire (Cht). Dans ce contexte, cet article présente les résultats d’une étude menée sur les caractéristiques organisationnelles d’une Cht. Il est mis en évidence comment la Cht est susceptible d’améliorer l’efficience et l’efficacité des acteurs publics sur un même territoire. Il est aussi souligné comment les insuffisances constatées des Cht sont à l’origine de l’apparition récente des Groupements Hospitaliers de Territoire (Ght).
WT.mc_id=MAV_093 : https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MAV_093_0037&
SANTELMANN, Paul. Education permanente Hors-série AFPA - 03/2017. 
MINTZBERG, Henry. Rééquilibrer la société entre le secteur privé, le secteur public et ceux qui agissent différemment.  Editions Maxima Laurent du Mesnil, 2017, 144 pages
« Assez de ce balancier politique entre gauche et droite et de la paralysie du centre. Assez de ce déséquilibre entre secteur public et secteur privé qui détruit nos démocraties, notre planète et nous avec. Assez de la mainmise visible du lobbying qui remplace la main invisible du marché. Assez de la globalisation économique qui affaiblit les États souverains et les collectivités locales. N'en avons-nous pas assez d'exploiter les ressources de la planète et de nous faire nous-mêmes exploiter en tant que « ressources humaines »? Les gens préoccupés par ces problèmes sont bien plus nombreux que ceux qui ont manifesté dans les rues. Mais si leur bonne volonté est évidente, il leur manque la mesure de ce qui se passe réellement et comment y réagir sous le déluge des explications incompatibles et des solutions contradictoires que relaient les médias. Le monde dans lequel nous vivons a pourtant besoin d'une forme de renouveau radical sans précédent dans l'Histoire. Ce livre présente un cadre global dans lequel ce renouveau pourrait s'inscrire et nous permettre d'avancer. » Henry Mintzberg Extrait de l'introduction
TRAVAILLER. REVUE INTERNATIONALE DE PSYCHOPATHOLOGIE ET DE PSYCHODYNAMIQUE DU TRAVAIL - n°36. 
HISLAIRE, Loïc, IRIBARNE, Alain d'. Le triangle du manager : pour changer l'entreprise autrement.  Le Cherche Midi 22 cm, 2017, 192 pages
Toute entreprise est un organisme vivant : analyse des mutations.

Aucun changement, aucune transformation, ne saurait aboutir si l’on ne tient pas compte des déterminants culturels qui agissent sur les salariés d’une entreprise. Le mécanisme est comparable à celui de rejet d’un organisme vivant, car une mutation doit être pensée comme une greffe, laquelle ne réussit que si l’on prend toutes les précautions d’assimilation nécessaires !
La compréhension du système social, à l’intérieur duquel les managers doivent agir, est tout aussi importante pour prévenir les risques liés aux évolutions que pour trouver les leviers de la motivation et de l’engagement, garants de la réussite et du succès des projets.
C’est d’abord à cette réflexion essentielle qu’invite ce livre : la SNCF et ses cheminots forment une sorte de mille-feuille social fait de couches successives de logiques publiques et privées, parfois contradictoires et sources de conflits durables.
Cette compréhension, fruit de nombreuses études, a conduit la SNCF à concevoir des démarches et des outils managériaux qui répondent à la complexité rencontrée et facilitent la mise en œuvre de plans d’action simples et efficaces.
En cela, l’expérience acquise par la SNCF sera utile à tous les managers d'entreprises publiques et privées
LAPEYRE, Jean, DELORS, Jacques. Le dialogue social européen. histoire d'une innovation sociale (1985-2003).  European trade union institute, 20/06/2017, 292 pages
L’objectif de ce livre est de retracer l’histoire du dialogue social, de sa genèse à son autonomisation au travers de témoignages croisés des protagonistes qui l’ont conçu et développé, des différents textes élaborés, des avis communs aux accords autonomes et de l’analyse du fonctionnement du dialogue social. C’est donc une vision « humaine » de la construction du dialogue social qui est proposée car cette construction est le fruit de rencontres, mais également, malgré les tensions, de volontés partagées à un moment donné dans le contexte dynamique de la construction européenne. Cette histoire couvre la période de 1985 à 2003, durant laquelle l'auteur été responsable du dialogue social à la CES.
https://www.etui.org/fr/content/download/31955/295766/file/Livre_DSE_web.pdf
https://www.etui.org/fr/Publications2/Livres/Le-dialogue-social-europeen.-Histoire-d-une-innovation-sociale-1985-2003
Accompagner la mise en place du télétravail.  Fondation Concorde (Editeur), 2017-06, 11 pages
La Fondation Concorde a ainsi réalisé une éude pour cartographier les profils d'emplois éligibles au télétravail, afin de faciliter sa mise en place. En France, ce sont 6,7 millions de travailleurs qui sont éligibles, soit 26% des actis. A contrario, 15,4 millions d'actifs (60%) sont absolument inéligibles au télétravail, à cause de la nature même de leur travail (pilote de ligne, serveur en restauration, agent de caisse, marin pêcheur, neurochirurgien, etc…). Les 3,6 millions d'actifs restants (14%) seront éligibles au télétravail en cas d'aménagements logistiques ou matériels de leur travail.
Le télétravail est très peu développé en France pour deux raisons : il ne s'inscrit pas (encore) dans la culture managériale, et la réglementation inhérente est trop rigide et pas assez incitative.
Pour faciliter la mise en place d'un dispositif pouvant améliorer la vie des travailleurs et des entreprises, la Fondation Concorde les actions suivantes :
Assouplir les normes administratives existantes sur le télétravail, pour faciliter le télétravail ponctuel.
Supprimer toutes références aux avantages en nature pour les outils numériques des télétravailleurs, actuellement à la charge de l’employeur.
Faire évoluer le droit à la déconnexion, pour qu’il épouse parfaitement la pratique du télétravail sans en être un frein de développement.
Développer les espaces de coworking.
Faciliter le passage des télétravailleurs à la rémunération forfaitaire journalière.
Créer un observatoire national du télétravail. Composé de représentants des salariés et des employeurs, il aura pour but de détecter et diffuser les bonnes pratiques liées au télétravail, tout en faisant évoluer la culture managériale française.
https://fondationconcorde.com/wp-content/uploads/2017/06/Juin-2017-Synth%C3%A8se-%C3%A9tude-t%C3%A9l%C3%A9travail.pdf
LE RU, Nicolas, ABOUBADRA-PAULY, Sandrine, DIAGNE, Marième, BROCHIER, Damien, HAAS, Joachim. Vision prospective partagée des emplois et des compétences. La filière numérique.  Céreq, 06/2017, 86 pages
Dans un contexte d’incertitude forte, dresser un diagnostic partagé et partageable sur l’évolution de l’emploi, des métiers et des compétences dans la filière numérique peut s’avérer difficile. Le rapport tente de répondre à ce défi en présentant une analyse des évolutions et enjeux des métiers cœur du numérique.
https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-rapport-rec-vppec-numerique-8juin-final_0.pdf
https://www.strategie.gouv.fr/rapport/vision-prospective-partagee-emplois-competences-filiere-numerique
BRIARD, Karine. L’élasticité de l’offre de travail des femmes. Repères méthodologiques et principaux résultats pour la France.  Ministère du travail (Distributeur)
La mesure de la sensibilité de l’offre de travail des femmes est un champ d’analyse peu unifié, laissant de nombreuses questions méthodologiques et empiriques ouvertes. Ce Document d’études dresse dans une première partie un panorama des méthodes adoptées afin de donner des points de repère pour aider à la compréhension des stratégies d’estimation retenues dans les travaux empiriques. La deuxième partie fournit une synthèse des estimations récentes de l’élasticité de l’offre de travail des femmes en France ; elle identifie les principaux résultats convergents et les questions restant en suspens.
L’offre de travail des femmes fait l’objet d’une abondante littérature empirique, mais ses élasticités sont peu souvent explicitées. Leur estimation par des approches structurelles a l’avantage d’être non biaisée et généralisable, mais elle repose souvent sur une description simplifiée de l’environnement décisionnel. L’estimation à partir de quasi expériences, lors de la mise en place ou de la réforme de mesures publiques, est robuste, elle requiert un nombre limité d’hypothèses, mais son champ d’application est restreint aux mesures impliquant des changements exogènes ou s’en rapprochant et les résultats ne sont en général pas transposables à des populations plus larges que celles étudiées.
Les élasticités calculées pour la France au cours des quinze dernières années à partir de modèles structurels sont pour la plupart issues d’offres de travail à choix discret. Bien que les diverses spécifications adoptées dans les études conduisent à une relative dispersion des valeurs, les résultats convergent sur plusieurs points : l’offre de travail des femmes est plus élastique à leur salaire que celle des hommes, elle est plus élevée pour les femmes en couple et les mères de jeunes enfants que pour les femmes seules et les femmes sans enfant. Les résultats divergent en revanche sur la sensibilité de l’offre de travail des femmes en couple à l’offre de travail de leur conjoint, ce qui témoigne des difficultés à modéliser les interactions stratégiques au sein des ménages.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de_elasticites_kbriard_2_.pdf
PELLETIER, Julien. Agir sur la qualité de vie au travail.  Éditions Eyrolles 21 cm, 2017, 132 pages
La Qualité de Vie au Travail véhicule des pratiques diverses allant de l'hygiène de vie à l'outillage gestionnaire (lean...) en passant par des notions philosophiques (le bonheur...) ou encore des nouveaux "modèles" (l'entre-prise libérée...). Elle apparaît comme une notion fourre-tout. Il importe de faire le tri et donner des repères clairs aux acteurs de l'entreprise.

Prenant appui sur de nombreux retours d'expériences d'entreprises, cet ouvrage propose de centrer les démarches de Qualité de Vie au Travail sur le développement conjoint de la performance collective et de l'engagement individuel.

Pour mettre en oeuvre un changement en profondeur de nos manières de travailler, l'ouvrage fournit des outils et des savoirs pratiques pour chacune des étapes-clés :

Concevoir la démarche : identifier les enjeux et sensibiliser les acteurs ;
Poser un diagnostic : analyser les indicateurs et produire un état des lieux ;
Rechercher des solutions par l'expérimentation : impliquer et outiller les salariés ;
Déployer et pérenniser la démarche : inscrire les objectifs QVT dans le fonctionnement de l'entreprise.
Formation emploi n°137 - 05/2017. 
Living and working in Europe 2016.  EUROFOUND, 2016, 72 pages
Living and working in Europe, Eurofound’s 2016 yearbook, provides a snapshot of developments and trends in the work and lives of Europeans as described in the research activities of Eurofound over 2016. Despite the strains on the European Union – slow economic recovery, rising euro-scepticism and the UK vote to leave the EU – Eurofound’s work reported much good news for its citizens in 2016. Full-time, permanent employment rose across all pay categories; the gender employment gap is narrowing and policy could narrow it further; working conditions have improved across many dimensions; more options around retirement are opening up for older workers; and many Member States have solid measures to ease the plight of asylum-seekers. While social developments, work and employment undeniably present challenges, Eurofound contributes to the EU’s capacity to address them through well-thought-out, evidenced-based policies. The yearbook is accompanied by the Consolidated annual activity report of the Authorising Officer for 2016, which is the Agency’s formal reporting on operations, staff and budgets - see Related content.
En 1975, cette agence a été instaurée par ce qui était alors la Communauté européenne, dans l’objectif de contribuer à la planification et à la mise en place de meilleures conditions de vie et de travail en Europe. Même si l’agenda pour la politique sociale ainsi que les priorités en la matière ont évolué au cours de ces quarante années, la mission d’Eurofound est demeurée inchangée: il s’agit d’accompagner les responsables politiques dans l’élaboration des meilleures réponses aux défis sociaux et liés au travail auxquels l’Union européenne (UE) se voit confrontée.
https://www.eurofound.europa.eu/sites/default/files/ef_publication/field_ef_document/ef1708en.pdf
CORREIA, Mario, MONTREUIL, Elodie, Berthod, J.C., CHAGNY, Odile, BOBILLIER CHAUMON, Marc-Eric, MANDINAUD, Vincent, GASTINEAU, Emmanuel, PONGE, Ludovic, CHOPIN, Frédérique. Les Impacts de la Transformation Numérique sur le Travail : Quels Effets sur la Qualité de Vie au Travail ?.  Institut de recherches économiques et sociales (IRES), 2017
L'IRT, Secafi et l'Institut de Recherche Economique et Sociale (IRES) ont organisé une Journée d'étude sur le thème "Les Impacts de la Transformation Numérique sur le Travail : Quels Effets sur la Qualité de Vie au Travail ?". Comment appréhender les impacts de la transition numérique sur les organisations ? Comment les outils numériques déplacent ils les frontières du travail ? Comment évaluer la charge de travail induite par ces transformations (dont la charge cognitive) ? Comment intégrer cette thématique dans les négociations QVT pour en faire un réel enjeu d'améliorations des condtions de travail ?…
…Autant de questions qui ont été posées au cours de cette journée d’étude pour apporter des premières pistes de réflexion qui pourront, nous l’espérons, trouver une déclinaison opérationnelle au sein de vos organisations.
La Journée d’étude du 11 mai 2017, où ont dialogué des acteurs concernés par ces problèmes (représentants du personnel, responsables syndicaux, DRH, médecins du travail, experts,chercheurs...) a poursuivi deux objectifs :
comprendre ce que recouvrent les transformations numériques et comment elles impactent les conditions de travail et la QVT ;
savoir comment agir et comment prévenir les effets des transformations numériques sur la santé.Documents Supports des Intervenants à la Journée d'étude IRT-SECAFI-IRES

Disponibles sur le site : http://irt.univ-amu.fr/journee2017-IRT-SECAFI-IRES :
Documents Supports des Intervenants à la Journée d'étude IRT-SECAFI-IRES
Références citées par les intervenants et la bibliographie Secafi
Enregistrements audio de la Journée d'étude IRT-SECAFI-IRES du 11 mai 2017
https://irt.univ-amu.fr/journee2017-IRT-SECAFI-IRES
COLLE, Rodolphe, DEFELIX, Christian, et al.. Innovation et qualité de vie au travail : les entreprises "libérées" tiennent-elles leurs promesses ?.  Management & Avenir n°93, 2017/03, pp. 161-183
« L’entreprise libérée en question : le DRH doit se positionner ! », tel était le titre d’un article récent dans une revue professionnelle [7]. Encensées par les uns, dénoncées par les autres, les entreprises décrites comme « libérées » suscitent a minima la curiosité et interpellent le présent comme le futur de la GRH.
À en croire ses promoteurs ou ses défenseurs, ce type d’entreprise représenterait un nouveau modèle de performance : celle-ci serait obtenue par la libération des énergies et de l’implication des collaborateurs, au travers de modes d’organisation et de pratiques de GRH caractéristiques. En particulier, deux effets bénéfiques seraient recherchés dans ce modèle, et seraient à l’origine de la performance revendiquée : d’une part, le développement de la capacité à innover ; d’autre part, l’amélioration de la qualité de vie au travail.
Au-delà des discours, que pouvons-nous en dire dans les faits ? Les entreprises qui s’affichent comme « libérées » génèrent-elles effectivement davantage d’innovation et de bien-être au travail ? Cet article, après avoir posé les bases d’une généalogie du modèle des entreprises libérées, en discute les impacts sur un cas exploratoire, celui d’une entreprise de services numériques.
https://shs.cairn.info/revue-management-et-avenir-2017-3-page-161?lang=fr
FREYSSINET, Jacques. La genèse des ordonnances portant réforme du Code du travail.  Institut de recherches économiques et sociales (IRES) numéro 02.2017, 10/2017, 65 pages
Les ordonnances portant réforme du Code du travail sont présentées comme la première étape dans le domaine social du programme du Président de la République pour le quinquennat. Elles doivent donc être situées dans un processus qui va des travaux ayant nourri les propositions du candidat Macron jusqu’au « programme de travail » de l’actuel gouvernement. La voie choisie s’écarte des procédures jusqu’alors suivies pour mettre en oeuvre la loi « Larcher » en matière de dialogue social interprofessionnel. La procédure accélérée des ordonnances a cependant été compatible avec d’intenses concertations avec les acteurs sociaux, quelles que soient par ailleurs, les appréciations que ces acteurs aient porté sur le degré de prise en compte de leurs demandes.
Les ordonnances sont d’une extrême complexité. Il est cependant possible de privilégier cinq thèmes sur lesquels les débats se focalisent : l’articulation entre accords de branche et d’entreprise, les nouvelles formes de négociation dans les TPE/PME, la fusion des institutions de représentation du personnel, les rapports de l’accord collectif et du contrat de travail et enfin les licenciements. Si l’on observe souvent une continuité avec les évolutions antérieures, elle s’accompagne d’accélérations, voire de ruptures qui privilégient clairement les revendications de flexibilité émanant des employeurs. Les contreparties obtenues par les syndicats sont limitées et relèvent souvent du registre de « ce qui a été évité ».
https://www.ires-fr.org/etudes-recherches-ouvrages/documents-de-travail-de-l-ires/item/download/1998_9b2c0af2bf9ab4df6aa26ba6baac687e
NAJAFALY, M.. Risques psychosociaux, qualité de vie au travail, maintien en emploi : la santé au travail en rénovation dans la fonction publique.  Archives des maladies professionnelles et de l'environnement vol. 78, n°4, 09/2017, pp. 348-350
Le terme RPS désigne un ensemble de phénomènes affectant principalement la santé mentale mais aussi physique des travailleurs. Ils peuvent se manifester sous diverses formes : stress au travail, mais aussi le sentiment de mal-être ou de souffrance au travail, incivilités, agressions physiques ou verbales, violences, etc. Dans la perspective de lutte contre ces phénomènes, un accord-cadre relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS) dans la fonction publique a été signé le 22 octobre obligeant l'employeur public à élaborer un plan d'évaluation de prévention des RPS jusqu'en 2015. Ces plans d'action doivent reposer sur une phase de diagnostic associant les agents qui devront intégrer les documents uniques d'évaluation des risques (DUERP). Une circulaire du Premier ministre a fixé les conditions de mise en oeuvre du plan national d'action pour la prévention des RPS dans les trois versants de la fonction publique.
PONGE, Ludovic, DUGUE, Bernard. L’enjeu de la prévention primaire lors des projets de changement : quelle place pour le CHSCT ? Quels apports de « l’expertise » ?.  Activités vol. 14, n°1, 2017, 23 pages
Cet article cherche à souligner l’importance de développer la capacité des CHSCT à agir pour une meilleure prise en compte de la prévention primaire dans le cadre des projets de changement. Il s’agit de montrer, à partir de l’identification des obstacles régulièrement rencontrés par les CHSCT dans le cadre des processus de consultation lors de la mise en œuvre d’un changement, comment l’expertise CHSCT peut contribuer à développer la capacité d’action des élus du personnel. Ce regard est porté à partir d’une expertise réalisée sur la réorganisation de l’accueil dans une banque de réseau. Les résultats tendent à montrer l’insuffisance de prise en compte du travail futur probable dans les projets de conception et l’importance pour le CHSCT de se placer dans une posture d’acteur de la prévention. Cette analyse permet d’identifier les axes possibles d’une meilleure prise en compte de la prévention primaire des risques professionnels dans les projets. Elle vise également à interroger les apports de l’ergonomie à ce développement de l’action des CHSCT.
https://activites.revues.org/2959
QUIGNETTE, A., GiLLET, P., DESPREAUX, T., DESCATHA, A.. Étude descriptive sur les troubles musculosquelettiques dans le secteur du commerce alimentaire de détail en France.  Archives des maladies professionnelles et de l'environnement vol. 78, n°4, 09/2017, pp. 324-336
Dans le cadre d’un plan de prévention national des troubles musculosquelettiques (TMS) dans le secteur du commerce alimentaire de détail, une étude a été réalisée en partenariat avec différents organismes impliqués dans la prévention des risques professionnels. Le but a été de décrire les TMS, les facteurs d’expositions et de contraintes en fonction des types de commerces étudiés, afin de proposer des actions de prévention ciblées.
Une enquête téléphonique a été réalisée en 2014 en France dans une population de salariés du secteur.
L’échantillon de 8729 salariés était plutôt féminin (n=60,8 %, n=5304), d’âge moyen à 42,5 ans (16–82 ans). Les activités représentées sont les épiceries (52,9 %, n=4620), les primeurs (20,8 %, n=1817), les magasins bio (8,0 %, n=701), les cavistes (4,7 %, n=412), les autres types de commerce (11,8 %, n=1027) et les données manquantes (1,7 %, n=152). Les TMS proximaux (cou/épaule) intenses ou invalidants ont affecté 28,1 % des salariés (n=2456), les TMS distaux (coude/main) intenses ou invalidants des salariés 11,6 % (n=974) et les lombalgies 29,9 % (n=2607). Les principaux facteurs de risque de TMS intenses ou invalidants ont été la répétitivité des gestes, les postures inconfortables (poignet, tronc) et port de charge de 10kg ou plus, en plus de l’âge et des antécédents de TMS, contrairement à l’alternance de tâches qui se révèle protecteur (p<0,05). Les cavistes étaient plus exposés au port de charge et à la faible alternance de tâches, contrairement aux épiciers et vendeurs en magasins bio qui étaient plus exposés à la répétitivité et aux postures inconfortables (p<0,05).
En conclusion, es TMS touchent une grande proportion des salariés (plus d’un quart), mais des actions de préventions ciblées en fonction du type de commerce sont possibles.
VERNET, P., GOUYET, T., BOUVET, R.. Troubles musculosquelettiques et travail en détention : étude comparative de deux ateliers de confection.  Archives des maladies professionnelles et de l'environnement vol. 78, n°4, 09/2017, pp. 317-323
Le travail permet aux détenus de subvenir à leurs besoins et est un facteur contributif à leur réinsertion. Ils ne sont cependant pas soumis au droit du travail et ne bénéficient donc pas de médecine de prévention en santé au travail. Un échange avec les responsables des ateliers carcéraux est souhaitable afin de les sensibiliser aux facteurs de risque liés au travail, de même qu’un recensement rigoureux et exhaustif des troubles musculosquelettiques au sein des prisons françaises pourrait donner un aperçu de la santé au travail des détenus. La coopération entre professionnels de santé intervenant en détention paraît indispensable afin de permettre un retour au travail dans des conditions optimales en cas d’arrêt. Enfin, une étude des postes par atelier apparaît nécessaire, elles permettraient de s’inscrire dans une démarche de prévention et à terme de diminuer la prévalence des TMS-MS.
https://www.em-consulte.com/article/1143453/article/troubles-musculosquelettiques-et-travail-en-detent
BORREL, Philippe, MAMERE, Noël. Un monde sans travail.  France TV, 2017, 48 mn
Alors que le plein-emploi semble être une notion révolue, et que les machines et les algorithmes contribuent à l'automatisation croissante du travail, les idées et les initiatives se multiplient au sein de la société pour faire face à cette métamorphose. Ainsi les propositions de créer un revenu minimum d'existence universel, de garantir une nouvelle répartition de la création de richesses et de retrouver le liens entre l'économie et la réalité d'un monde aux ressources limitées apparaissent comme primordiales. Enquête sur la fin annoncée du « travail » tel que la société le conçoit, de la France aux Etats-Unis, afin d'enrayer le mythe de la croissance à tout prix.
feature=youtu.be : https://www.youtube.com/watch?v=5igeQ9IAI7U&
https://www.youtube.com/watch?v=2cCH0VgWNkw
https://www.francetelevisions.fr/LMEF-un-monde-sans-travail
La mesure de la représentativité syndicale (dossier de presse).  Ministère du travail, 03/2017, 12 pages
La mesure de l’audience constitue l’un des critères essentiels permettant d’établir la représentativité d’une organisation syndicale. Au niveau national et interprofessionnel, comme au niveau des branches professionnelles, une organisation syndicale doit recueillir au moins 8% des suffrages exprimés et satisfaire aux autres critères de représentativité (respect des valeurs républicaines, indépendance, transparence financière, ancienneté de deux ans, influence, effectifs d’adhérents et cotisations) pour être représentative et donc être en capacité de signer des accords collectifs. Au niveau national et interprofessionnel, 5 organisations atteignent ce score :
CFDT : 26,37%
CGT : 24,85%
CGT-FO : 15,59%
CFE-CGC : 10,67%
CFTC : 9,49%
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dossier-de-presse-de-la-representativite-syndicale.pdf
MOINE, Bertrand, ARNOL, Romain. Devenir freelance ?.  EDITIONS FRANCOIS BOURIN, 2017, 194 pages
Ce petit guide a été conçu pour répondre à toutes les questions que se posent les personnes qui souhaitent devenir des travailleurs indépendants : la vie de freelance correspond-elle à leurs aspirations? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Comment éviter les pièges, surmonter les difficultés ?
DANIEL, Catherine. La négociation collective d’entreprise en 2015.  Dares Résultats, 10/2017, 9 pages
En 2015, 50 000 accords ont été conclus dans le cadre de la négociation collective d’entreprise, un nombre stable par rapport à l’année précédente. 87 % des accords déposés ont été signés par des délégués syndicaux contre 85 % en 2014.
15 % des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole ont engagé une négociation collective en 2015 comme en 2014. Elles emploient 61,9 % des salariés.
Le thème de l’égalité professionnelle a suscité plus d’accords en 2015 qu’en 2014, du fait de la renégociation des accords triennaux de 2012. En revanche, les accords relatifs à l’emploi sont en baisse.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-066.pdf
DI PAOLA, Vanessa, DUPRAY, Arnaud, EPIPHANE, Dominique, et al.. Accès des jeunes femmes et des jeunes hommes aux emplois cadres, une égalité trompeuse.  Céreq BREF n°359, 10/2017, 4 pages
Pour la première fois, en 2013, la part de jeunes femmes qui occupaient, trois ans après leur entrée sur le marché du travail, un emploi de cadre, est devenue équivalente à celle des jeunes hommes. Pour autant, leur accès aux postes de cadres en début de vie professionnelle n’est toujours pas à la mesure de l’importance de leur investissement éducatif. L’évolution de leur niveau de diplôme est supérieure au rattrapage qu’elles opèrent en accédant plus massivement qu’auparavant à l’emploi cadre. Un des éléments centraux à l’origine de la réduction des écarts d’accès à la catégorie cadre est le niveau d’études plus élevé des jeunes femmes et leur forte progression dans l’enseignement supérieur depuis plusieurs générations. La sensibilisation croissante des pouvoirs publics et des entreprises aux disparités de salaires entre femmes et hommes n’est, semble-t-il, pas restée sans effet puisque les salaires féminins tendent à se rapprocher des salaires masculins, aussi bien pour les jeunes cadres que pour l’ensemble des diplômé·e·s du supérieur. Mais des contrats de travail moins avantageux pour les femmes : 24% des jeunes femmes cadres étaient en CDD en 2001 et 32% en 2013 (contre respectivement 15% et 20% des hommes).
https://www.cereq.fr/index.php/content/download/19811/172559/file/b359.pdf
CHAPPERT, Florence. Apprendre à manager le travail. Livre blanc des initiatives en formation initiale et continue.  Editions de l'Anact, 09/2017, 192 pages
Les nombreuses auditions d’acteurs du monde de l’entreprise, de la formation continue et de l’enseignement supérieur au sujet de la prise en compte de la qualité de vie au travail dans les formations de management ont révélé différentes pistes d’action pour faire évoluer les lignes du management dans ses activités quotidiennes, en particulier au sein des équipes de conduite de projets et de transformation des organisations, d’engager des démarches innovantes pour former et accompagner différemment les ingénieurs et managers dans la conduite de leurs projets. Enseignements et recommandations sont contenus dans ce livre blanc complet, organisé autour de plusieurs thèmes : les leviers et attentes pour « trans-former » le management, les initiatives dans les cursus de formation initiale d’ingénieurs, de managers et celles dans les cursus de formation continue des managers.
https://www.anact.fr/apprendre-manager-le-travail-livre-blanc-des-initiatives-en-formation-initiale-et-continue
CHAPPERT, Florence. Apprendre à manager le travail. Synthèse du livre blanc des initiatives en formation initiale et continue.  2017, 20 pages
Cette synthèse livre les grands enseignements de plus de 250 acteurs du monde de l’entreprise (dirigeants, managers, chefs de projet) et de la formation initiale et continue (enseignants et formateurs), valorise des initiatives de la formation initiale et continue visant à mieux sensibiliser, former et accompagner les ingénieurs, managers et dirigeants.
https://www.anact.fr/apprendre-manager-le-travail-livre-blanc-des-initiatives-en-formation-initiale-et-continue
BARBIER, Fanny. L’efficacité pédagogique des apprentissages en situation de travail.  Liaisons sociales magazine
Frédérique Gérard a choisi le sujet de l’évaluation des dispositifs d’apprentissage en situation de travail (AST) avec sa directrice de thèse Sandra Enlart qui, dans le cadre de son activité de directrice générale d’Entreprise & Personnel, a conçu un modèle d’AST et l’a expérimenté dans des entreprises comme la SNCF ou La Poste. Son travail de recherche sur le terrain au cours duquel elle a observé 16 accompagnements de 23 apprenants lui a permis de vérifier que le dispositif AST facilite le processus d’apprentissage. Tout dispositif des AST peut être caractérisé par un certain nombre d’éléments dont l’ensemble constitue son « noyau dur ». Il implique trois acteurs principaux : le manager, l’apprenant et le compagnon. Ce dernier est un expert dans le métier, c’est un collègue de l’apprenant sans lien hiérarchique entre eux.
COURONNE, Julie. « Peu importe, du moment que je travaille ». L’usine comme « goût de nécessité ».  La nouvelle revue du travail, 2017
À partir d’une évaluation menée sur la Garantie jeunes, dispositif d’insertion sociale et professionnelle dédié aux jeunes de 16 à 25 ans, cet article reprend le parcours professionnel de Rebecca, une jeune femme de 21 ans issue des classes populaires les plus démunies. Sur la base d’une enquête de terrain, il vise à critiquer la thèse d’une « génération Y », une génération née au moment de la révolution technologique qui questionnerait le but de son travail, et de développer une réflexion méthodologique sur la complémentarité des techniques d’enquête employées pour saisir, selon différents angles, le rapport au travail et à l’emploi de Rebecca.
https://nrt.revues.org/3137
ABORD DE CHATILLON, Emmanuel, DESMARAIS, Céline. Espaces de discussion, management et épuisement professionnel.  @GRH n°23, 2017, p. 13-36
Un certain nombre de travaux ont montré l’intérêt des espaces de discussion dans la prévention des risques psychosociaux. Cependant, il n’existe pas à ce jour de validation empirique quantitative de leurs effets et de leurs antécédents. Cet article propose tout d’abord un outil de mesure de la présence des EDD et de leur qualité. Il montre les effets des EDD sur la limitation de l’épuisement professionnel et met l’accent sur les conditions managériales permettant l’émergence et le bon fonctionnement des EDD dans une organisation. L’analyse empirique s’appuie sur une enquête quantitative auprès de 1 373 agents, menée en 2015 dans une collectivité territoriale. Cette recherche démontre l’efficacité des EDD. Mais si l’on est convaincu de la force de ces espaces, se pose alors la question de comprendre comment en faire un outil de gestion au service de la santé au travail.
https://www.cairn.info/revue-@grh-2017-2-page-13.htm
BOUFFARTIGUE, Paul, FORTINO, Sabine, et al.. Genre(s) au travail (dossier).  La nouvelle revue du travail, 2017, n°10
Ce dossier explore l’intérêt et les apports d’une lecture genrée des dynamiques des mondes du travail contemporain. Quatre articles apportent un éclairage sur la manière dont les rapports sociaux de sexe informent et construisent aujourd’hui les dynamiques de groupes professionnels par ailleurs très divers, en termes de qualification, de prestige social, de statut d’emploi et de mixité. Ainsi l’article de P.Kergoat sur les apprenti·e·s d’une grande entreprise publique et celui de S.Bauvet sur les agents de la sécurité privée explorent le salariat populaire. Z.Haller qui étudie le syndicalisme des enseignants du secondaire et B.Barlet, qui traite des médecins du travail, proposent une immersion du côté des groupes professionnels intermédiaires et supérieurs. À l’instar du monde du travail contemporain qui connaît une mixité à géométrie variable, rarement paritaire d’un point de vue numérique, la plupart de ces groupes professionnels sont à hégémonie numérique féminine ou masculine : cela permet d’y observer, sous l’angle de la répartition sexuée des effectifs, comment l’éventail souvent varié des normes et des systèmes de genre (plus ou moins assumés ou volontaires) y structurent les logiques et pratiques managériales. Deux autres articles complètent ce dossier : l'article d’H.Takahashi s’intéresse à la mise au travail des femmes de milieu populaire dans le Japon dans les années 20, le second d’E.Bonnet, É.Verley et T.Ries revisite les mécanismes de la division du travail au sein de couples mis à l’épreuve de l’éloignement domicile/travail pour l’un des deux conjoints. Très dissemblables en apparence, ces deux articles révèlent pourtant, l’un et l’autre, comment l’entrée ou l’installation massive des femmes dans le travail salarié mêle toujours intimement processus d’émancipation et renouvellement de la domination masculine.
https://nrt.revues.org/2850
RECORBET, Lydie, et al.. Tout savoir sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. 3e édition.  Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse), 03/2024, 283 pages
L’édition 2024 dresse toujours un panorama des stratégies d’égalité professionnelle des grandes entreprises et des PME autour de dix grands thèmes clés qui sont développés dans des livrets : allant des raisons d’instaurer une politique d’égalité professionnelle, en passant par les moyens et détaillant chaque process RH, maxité des métiers, jusqu’aux fondamentaux de la communication sur le sujet. Chaque livret contient des éléments de contexte, des exemples de pratiques pouvant être mises en œuvre par les entreprises, et des engagements pris par les entreprises dans le cadre d’un accord collectif. Pour réaliser ce guide, l'Orse s'est appuyé sur un groupe de travail qui a associé des représentants des entreprises, des 5 confédérations syndicales : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, du Medef et des chercheurs.
https://urlz.fr/pQSs
DELTAND, Muriel, PEREZ-ROUX, Thérèse. Les dynamiques identitaires à l'épreuve des transitions. En situation de formation et d'enseignement : défis et opportunités ? (dossier).  Education permanente, 09/2017, p. 5-141
La formation et l’enseignement sont des espaces fréquemment traversés par des tensions confrontant acquis de l’expérience et nouveaux savoirs scientifiques, temporalités institutionnelles et temps de formation ou, plus largement, projet personnel et choix professionnels en devenir. Au centre de transformations sociétales fortes, ces tensions invitent à aborder les enjeux identitaires liés à la (re)définition de soi, au choix de nouveaux métiers et à la manière dont ceux-ci se (et nous) positionnent dans l’espace social. Face à ces questions impliquant différemment le sujet, les auteurs de ce dossier s’intéressent aux dynamiques identitaires à l’épreuve des transitions en situation de formation et d’enseignement, au prisme des défis et des opportunités qui s’y révèlent.
https://www.education-permanente.fr/public/articles/articles.php?id_revue=1747
LE MAIRE, Jérôme. Dans le ventre de l'hôpital.  ARTE (Distributeur), 2015, 83 mn
Du bloc opératoire de l'hôpital Saint-Louis, à Paris, le "burn out" menace à tous les échelons. D'une intervention qui voit fuser les noms d'oiseaux à des réunions de crise où se déversent des doléances concurrentes, le réalisateur Jérôme le Maire a su capter le mal-être général des soignants.
Le réalisateur Jérôme le Maire a passé deux ans au sein de la très réputée unité chirurgicale de l’hôpital Saint-Louis, l’un des grands établissements parisiens. Pendant un an, sans filmer, il s'est familiarisé avec l'ensemble du personnel qui travaille à flux tendu dans les quatorze salles d'opération du bloc, chacune accueillant huit à dix interventions par jour au fil d'une organisation très complexe. Il a ensuite tourné seul, toute une année, au cœur de ce collectif professionnel chevronné, qui tient chaque jour entre ses mains la vie et la mort des patients. D'une intervention qui voit fuser les noms d'oiseaux à des réunions de crise où se déversent des doléances concurrentes, il capte un mal-être général qui, des aides-soignantes aux chirurgiens, "déborde, déborde, déborde", comme le planning que les gestionnaires du service n'ont de cesse de vouloir "optimiser". Entre deux prises de bec, les protagonistes confient leurs états d'âme ou leurs réflexions et s'accordent à reconnaître, en dépit de leurs différends, une commune origine à la pathologie qui les affecte tous. "Les conditions de travail se sont dégradées mais le travail, lui, ne doit pas se dégrader". Car même si les patients semblent se réduire à la partie tranchée et recousue de leur anatomie, ces soignants n'oublient jamais la responsabilité extrême qui est la leur. La direction diligente alors un audit sur la qualité de vie au travail, qui se recentre bientôt sur l'analyse des "process" et de leur "efficience"…

Urgence
Cette fascinante tragi-comédie humaine dévoile au profane ce qu'il ne voit jamais d'ordinaire : la souffrance de ceux qui soignent, d'abord, mais aussi la réalité crue d'une salle d'opération, car le réalisateur y est accueilli comme un membre de la famille, devant qui on n'a pas besoin de cacher le linge sale. S'il pointe des causes maintes fois dénoncées par les syndicats – augmentation continue de la charge de travail, gestion technocratique imposée d'en haut, atomisation d'équipes autrefois soudées…–, Jérôme le Maire, en laissant s'exprimer des points de vue contradictoires, met aussi en évidence la complexité du problème. Ce portrait intensément vivant d'un hôpital au bord de la crise de nerfs se veut plus largement la métaphore d'un monde du travail ravagé par la perte de sens et désormais en état d'urgence, selon le livre de Pascal Chabot qui l'a inspiré, "Global burn-out".
Accéder à la vidéo : https://www.arte.tv/fr/videos/064508-000-A/dans-le-ventre-de-l-hopital/
MERCADIER, Catherine, DRULHE, Marcel. Le travail émotionnel des soignants : le corps au coeur de l'interaction soignant-soigné.  Seli Arslan, 2017, 295 pages
Prendre en compte l’impact émotionnel suscité par le corps malade est essentiel pour le travail infirmier. Cette 2e édition comporte des mises à jour, un index et une postface qui situe le caractère pionnier de ce classique de la littérature infirmière. Le travail émotionnel appartient à la face cachée du travail infirmier. Implicite, non reconnu, ce travail est pourtant indispensable au bon déroulement des soins. L’auteur étudie l’impact émotionnel du corps malade sur le soignant à partir de données d’observation, d’entretiens auprès de soignants (infirmières et aides-soignantes) et de malades, et à l’appui de témoignages comme d’analyses sociologiques. Dans le corps à corps soignant-soigné, les perceptions sensorielles s’articulent à des processus cognitifs déclenchant simultanément chez le soignant jugement clinique et émotions à tonalité variable pouvant atteindre l’insoutenable. Cet impact émotionnel prend tout son sens à la lumière des théories anthropologiques : le malade est dans une position d’entre-deux, jugé tabou. Le corps malade sous ses différentes facettes représente un danger de contamination symbolique. C’est pour se protéger de ce risque, qui peut se manifester sous la forme d’un mimétisme symptomatologique, et pour respecter les normes d’expression émotionnelle instituées au sein de l’hôpital comme au sein de la société que les soignants déploient des mesures de prévention qui consistent pour l’essentiel en une mise à distance du malade. C’est notamment en opérant par le biais du rite une séparation franche entre les deux mondes, celui des malades et celui des soignants, que ces derniers se protègent de l’impact du corps malade. La 2e édition révisée de ce classique de la littérature infirmière comporte un index qui facilitera les recherches des étudiants infirmiers et aides-soignants comme des formateurs. La prise en compte du travail émotionnel des soignants, auquel cet ouvrage contribue, est un facteur clé de l’humanisation des soins à l’hôpital.
TIFFFON, Guillaume, MOATTY, Frédéric, GLAYMANN, Dominique, DURAND, Jean-Pierre. Le piège de l'employabilité : critique d'une notion au regard de ses usagers sociaux.  Presses universitaires de Rennes, 2017, 256 pages
L'employabilité est de plus en plus présente dans le langage médiatique, politique, syndical ou patronal. Favoriser, améliorer, développer l'employabilité est devenu un leitmotiv des politiques de l'emploi françaises et européennes, une incantation des employeurs, un objectif prioritaire des conseillers de Pôle emploi et un devoir assigné aux chômeurs et aux salariés. Déjà présente dans les années 1920-1930, la référence à l'employabilité est aussi réactualisée par nombre de chercheurs en gestion, en économie et en sociologie, mais aussi en droit, en science politique et en sciences de l'éducation.
Comment cette notion a-t-elle été construite ? Par qui et dans quels contextes sociaux ? Quels sens lui donnent ceux qui l'utilisent et à quelles fins la mobilisent-ils ? Au-delà de ces questions, l'ouvrage interroge les usages sociaux de l'employabilité en montrant comment se référer à cette notion affecte les politiques publiques, le recrutement, la formation et l'insertion dans l'emploi, l'accompagnement des demandeurs d'emploi.
Les auteurs interrogent en outre la portée symbolique et la pertinence scientifique de la notion d'employabilité en discutant son utilité pour comprendre le fonctionnement de l'emploi. Ils montrent que cette notion conduit fréquemment à rendre les chômeurs et les personnes mal insérées dans l'emploi responsables de leur situation. Si ce terme polysémique peut recéler plusieurs usages, dans le contexte de chômage massif structurel et compte tenu du fonctionnement de l'emploi, raisonner en termes d'employabilité apparat finalement plus illusoire qu'opératoire.
Cela risque d'enfermer dans un double piège : stigmatiser les chômeurs et persister dans les politiques d'emploi sans résultats face au chômage. Sans modifier les modalités d'usage de la main-d'oeuvre, sans augmenter d'une façon ou d'une autre le nombre d'emplois, prétendre améliorer l'employabilité de chacun risque d'avoir pour effet de modifier l'ordre de la file d'attente et d'aggraver l'individualisme et la concurrence au sein du salariat.
GUERIN, François, MALINE, Joël, LA PORTE, Gilbert. Ergonomie, une technologie au service de l'action.  Octarès Editions 21 cm, 2017, 126 pages
Prenant appui sur une diversité d’interventions conduites par les auteurs, l’ouvrage présente un référentiel destiné aux acteurs d’un projet, aux responsables du pilotage ou de l’accompagnement d’actions de transformation de situations de travail, dans la perspective de concilier le développement de la santé des travailleurs et de la performance des organisations.
Un tel objectif ne peut être atteint efficacement que si les actions de transformation répondent simultanément aux attentes diverses, parfois contradictoires, des acteurs de l’organisation.
La posture de l’intervenant, au service de tous les acteurs, est donc essentielle pour la réussite du projet. Mais elle n’est pas suffisante.
De manière synthétique, l’ouvrage propose donc, de façon intégrée, un ensemble de principes, de connaissances théoriques et pratiques, de méthodes et de perspectives, visant à ce que les protagonistes soient en mesure de faire évoluer leurs représentations des situations professionnelles dans leur complexité et dans leur dynamique, et puissent imaginer des pistes d’actions opérationnelles qui rencontrent leurs intérêts communs.
CRISTOL, Denis, JOLY, Cécile. Management et intelligence collective : 60 méthodes et exercices.  ESF Editeur, 2017, 247 pages
L'intelligence collective est l'alchimie d'un collectif et des singularités qui le composent pour agrandir le pouvoir de réalisation de chacun. A l'heure d'Internet et de nouveaux modes de management (holacratie, sociocratie, empowerment...), il est crucial pour les managers de repenser leur fonction afin de devenir des facilitateurs libérant l'intelligence des collectifs par un leadership partagé.
Les auteurs, spécialistes des nouvelles formes d'apprentissage, s'appuient sur des fondements théoriques et leur expérience de terrain pour proposer des pratiques innovantes favorisant l'apparition et la consolidation de l'intelligence collective. Leur ouvrage présente des exercices variés sur des thématiques majeures : créer une vision commune ; faire place aux talents de chacun ; engager l'action ensemble ; se motiver mutuellement ; faire preuve de créativité collective.
Plus qu'un simple recueil d'exercices, ce livre est indispensable pour les formateurs, les coachs, les consultants... qui souhaitent élargir leurs modalités d'intervention. Il s'adresse également aux managers désireux de libérer l'intelligence collective au sein de leurs organisations.
THIBAULT, Jean-François. Guide pratique d'ergonomie en conception industrielle.  Octarès Editions, 2017, 129 pages
Porté par sa forte capacité d’innovation technologique dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et de la défense, le groupe Safran prépare l’avenir et développe des produits et services toujours plus performants.
Il répond ainsi aux attentes de ses clients et autres parties prenantes en visant l’excellence industrielle, tout en améliorant continument les conditions de travail, en cohérence avec ses enjeux de développement durable.Ainsi, le groupe Safran a conçu et mis en œuvre un « programme Ergonomie » visant à :
• renforcer sa culture de prévention des risques en santé et sécurité au travail, au bénéfice de ses personnels ;
• optimiser ses investissements par une prise en compte de l’ergonomie au stade amont des projets, au bénéfice de ses clients et de sa performance économique.
Qu’il s’agisse de mettre en place un nouvel équipement ou une nouvelle ligne de production, de moderniser un atelier ou de construire une nouvelle usine, tout projet d’investissement industriel engage l’avenir d’une entreprise et de ses personnels : il se doit d’intégrer l’ergonomie dès sa phase de conception, afin de « bien faire du premier coup ».
C’est pourquoi nous avons réalisé ce guide pratique (tête-bêche français/anglais), qui vient compléter notre dispositif d’amélioration de l’ergonomie dans l’ensemble de nos sites dans le monde.
Nous souhaitons qu’il soit très largement partagé, dans notre groupe et ailleurs, pour renforcer cette culture de l’excellence industrielle au service des femmes et des hommes qui œuvrent à la réussite de nos entreprises.Cet ouvrage pratique, à visée internationale, s’adresse à tous les acteurs de l’entreprise (managers, concepteurs, méthodes, préventeurs, médecins du travail, partenaires sociaux, …, mais aussi aux opérateurs de production, de maintenance, logistique, …) qui participent à la mise en œuvre d’investissements industriels dans leur entreprise. Il intéressera également les enseignants et étudiants en ergonomie ainsi que les ergonomes consultants et institutionnels.
DURAND, Jean-Pierre. La fabrique de l'homme nouveau : travailler, consommer et se taire ?.  Le Bord de l'eau, 2017, 325 pages
La fabrique de l’homme nouveau montre la rupture anthropologique en cours dans le travail et dans la consommation du citoyen. L’avènement du lean management s’est accompagné d’une promotion verbale de l’autonomie et de la responsabilisation au travail pour tous. Mais les exigences du capitalisme ont renforcé l’encadrement des salariés (et des travailleurs « indépendants ») de bas en haut de l’édifice productif dans l’industrie et dans les services privés ou publics. Les résistances sont rares dans un contexte d’affaiblissement du syndicalisme : l’augmentation des charges de travail et le nouveau management (brutal sous des apparences participatives) ont conduit à une détérioration de la santé au travail et à la multiplication des suicides au travail.
Les promesses d’autonomie et de satisfaction dans le travail ne sont pas tenues et les travailleurs doivent « réaménager » leur psychisme pour survivre. Il en est exactement de même dans la consommation où les engagements des offreurs sont très rarement remplis, en particulier dans les services (téléphonie, services internet, transports, VPC...) : le consommateur doit subir l’impersonnalité de ses correspondants (boîte vocale) et l’absence de réponse à ses réclamations, se soumettre à la mauvaise qualité du service et accepter de remodeler son esprit. Telles sont les conditions d’émergence de l’homme nouveau (déjà perçu par Gramsci comme pétri par le capitalisme) qui rétracte ses aspirations et à la liberté et au bonheur.
Alliant les analyses micro-sociologiques aux causes macro-économiques, l’auteur déconstruit les concepts et les pratiques de l’évaluation, de la reconnaissance, du travail des clients, etc. Il conclut sur deux scénarios, l’un de régression sociale et l’autre d’un futur enchanté, sans oublier les questions de l’environnement ou de l’intensification des migrations internationales avant de débattre d’alternatives incertaines.
Professeur de Sociologie au Centre Pierre Naville (Université d’Evry Paris-Saclay), Jean-Pierre Durand est directeur de la Nouvelle Revue du Travail. Ses ouvrages et articles sont traduits dans une dizaine de langues.
DOPPIA, Max-André. L’anesthésie-réanimation : un risque spécifique pour les praticiens ou pourquoi et comment s’intéresser à la santé et au travail des anesthésistes ?.  J.E.P.U. Anesthésie Réanimation, 2017, 16 pages
En France, depuis quelques années, alors que l’âge moyen a augmenté dans notre profession, un sentiment de malaise est de plus en plus perceptible chez les médecins anesthésistes-réanimateurs. Sans qu’ils soient objectivement atteints d’une affection, ni même simplement qu’ils la ressentent, un plus grand nombre d’entre eux expriment néanmoins, au travers de plaintes variées, des difficultés à vivre leurs conditions d’exercice. Certains conçoivent alors discrètement une reconversion vers une activité qu’ils espèrent moins stressante. Il n’est plus rare d’apprendre par la rumeur ou la confidence qu’un collègue suit un traitement cardiotrope, psychotrope, ou bien qu’il est placé en arrêt de travail pour maladie invalidante. Ailleurs, on fait état plus ouvertement qu’auparavant de conduites addictives. Quand ça n’est pas une disparition brutale qui afflige un service.
La revue de la littérature parue sur le sujet “morbidité” en rapport avec le stress du métier conduit à constater que, jusqu’à présent, peu d’articles ont été publiés dans la littérature française, comparativement aux pays anglo-saxons. 
L’analyse des situations de travail et de leurs répercussions sur l’efficience professionnelle, la qualité et la sécurité des soins, mais aussi la vie personnelle des praticiens, s’y est opérée de manière plus systématique. L’aboutissement de
 ces recherches a été la mise en œuvre de programmes de prévention institutionnalisés, y compris pour les étudiants. Peut-être nous faudra-t-il aussi bientôt admettre culturellement l’établissement de programmes d’aide aux médecins en France, comme cela existe dans d’autres pays modernes, et notamment au Canada. Mais également apprendre à reconsidérer notre organisation au travail et toutes ses implications. En France, la profession commence à s’interroger sur les troubles addictifs et brise ainsi un tabou culturel.
https://www.souffrance-et-travail.com/magazine/dossiers/stress-travail-et-sante/pourquoi-et-comment-sinteresser-a-la-sante-et-au-travail-des-anesthesistes/
JEANNEAUX, Philippe, BLASQUIET-REVOL, Hélène. La gestion des exploitations agricoles : un état des lieux de la recherche en France.  Gérer & comprendre n° 107, 2012, pp. 29-40
Le contexte économique des exploitations agricoles a fortement évolué ces dernières années, obligeant les agriculteurs à développer de nouvelles compétences et de nouveaux modes de gestion. L’ampleur de ces évolutions aurait pu se traduire par un renouvellement des travaux de recherche en gestion des exploitations agricoles. À travers l’étude des références bibliographiques de trois bases de données françaises recensant les travaux de recherche de l’Inra, nous avons réalisé un état des lieux de la production française de publications sur ce sujet depuis près de vingt ans (1990 à 2008). Nous avons observé une forte diminution du nombre des travaux scientifiques concernant la gestion des exploitations agricoles. Contrairement à nos suppositions et à l’état des travaux de recherche dans les pays anglo-saxons, le renouvellement des courants théoriques en gestion des exploitations agricoles n’a pas eu lieu. Les travaux sur le management stratégique restent marginaux, alors que cette démarche pourrait s’affirmer, à l’avenir, comme un levier essentiel de l’amélioration de la performance globale des exploitations agricoles.
https://www.cairn.info/revue-gerer-et-comprendre1-2012-1-p-29.htm