Le 10/12/2025

LESCURIEUX, Maxime. Quelle conflictualité au travail dans les établissements durant les années de crise sanitaire ?.  Dares Focus n° 50, 10/2025, 8 pages
Durant les années 2020-2022, 68 % des établissements de plus de 10 salariés du secteur privé non agricole connaissent au moins un conflit au travail, qu’il soit collectif ou individuel. Cette part est stable par rapport à la période 2014-2016.
La conflictualité collective (grève, débrayage, pétition, etc.) concerne 11 % des établissements de plus de 10 salariés du secteur privé non agricole durant les années 2020-2022. Cette proportion diminue de 5 points par rapport à la période 2014-2016. La crise sanitaire semble plutôt contribuer à limiter l’expression de tensions et de conflits collectifs. Les revendications salariales, le climat des relations de travail et les conditions de travail sont les thèmes sur lesquels portent le plus fréquemment les conflits collectifs. Par rapport à la période 2014-2016, les années 2020-2022 sont davantage marquées par des conflits interprofessionnels, en lien notamment avec les mouvements sociaux sur les retraites.
La conflictualité individuelle concerne 67 % des établissements de plus de 10 salariés du secteur privé non agricole durant les années 2020-2022, proportion stable par rapport à la période 2014-2016.
Sur la période 2020-2022, 19 % des établissements de plus de 10 salariés connaissent au moins un recours aux prud'hommes. Ce recours diminue de 7 points relativement à la période 2014-2016. La contestation du motif d’un licenciement est, de loin, la première raison de recours invoquée, suivie de la contestation des indemnités liées à la rupture du contrat de travail.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quelle-conflictualite-au-travail-dans-les-etablissements-durant-les-annees-de-crise
BOULLE, Clément, DINHL, Linh-Da. Qui sont les salariés en CDI intérimaire et que deviennent-ils ensuite ?.  Dares Focus n° 34, 07/2025, 4 pages
Le CDI intérimaire, contrat hybride entre stabilité et flexibilité, concerne 53 800 salariés fin 2023, dont 70 % d’hommes. Qui sont-ils et que deviennent-ils après ?
Le contrat à durée indéterminée intérimaire (CDII) combine les caractéristiques d’un CDI à certaines de celles associées à l’intérim. Signé avec une entreprise de travail temporaire, il permet aux salariés d’effectuer des missions au sein de différentes entreprises, tout en bénéficiant d’un emploi permanent avec les garanties associées (rémunération fixée, congés payés, etc.).
Fin décembre 2023, 53 800 personnes sont en CDII, représentant 7 % de l’emploi intérimaire en France. Majoritairement signés par des hommes (70 %) et des travailleurs expérimentés dans l’intérim, ces contrats sont surreprésentés dans les métiers de l’industrie et dans les régions à forte empreinte industrielle, comme les Pays de la Loire.
Le CDII peut conduire à signer ultérieurement un CDI classique : environ 4 salariés sur 10 dont le CDII prend fin au second semestre 2023 démissionnent et signent un CDI dans les six mois suivant leur départ.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/qui-sont-les-salaries-en-cdi-interimaire-et-que-deviennent-ils-ensuite
FAVARO, Antonin, THIOUNN, Conrad. Les accords d’entreprise sur le télétravail : quels changements à la suite de la crise sanitaire ?.  Dares Focus n° 15, 04/2025, 4 pages
La déploiement du télétravail lors de la crise sanitaire liée au covid-19 s'est traduit par une augmentation nette, en 2020 et 2021, du nombre d’accords d’entreprise organisant ses modalités. En 2023, le nombre d’accords de télétravail conclus dans l’année, bien qu’en recul, reste toujours très supérieur à celui observé avant la crise sanitaire. Cette dynamique est manifeste quels que soient le type de signataire, la taille et la nature de l’unité (entreprise, établissement, groupe, etc.) où l’accord est conclu. La proportion de textes accordant deux jours de télétravail ou plus s’accroît et culmine en 2021. À partir de 2022, la proportion de textes le limitant à un jour par semaine progresse. Près de la moitié des accords de télétravail s’appliquent pour une durée indéterminée ; dans le cas contraire, leur période de validité, lorsqu’elle est précisée, est d’un an ou moins dans un cas sur deux.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-accords-dentreprise-sur-le-teletravail-quels-changements-crise-sanitaire
FAUVRE, Léonie, LARDEUX, Raphaël. Après un Plan de sauvegarde de l’emploi, 81 % des ruptures autorisées sont effectivement mises en œuvre.  Dares Focus n° 6, 01/2024, 2 pages
En moyenne entre 2018 et 2021, à l’issue d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), 63 % des salariés concernés sont licenciés et 27 % optent pour un départ volontaire, tandis que les salariés restants sont reclassés en interne au sein de l’entreprise ou de son groupe sans rupture de contrat. Les entreprises mettent en œuvre 81 % des ruptures de contrats de travail autorisées par l’administration.
Les Plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoient un nombre maximal de ruptures de contrats de travail, qu’il s’agisse de licenciements économiques ou de départs volontaires. Ils visent à favoriser des reclassements de salariés sans rupture de contrat.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/apres-un-plan-de-sauvegarde-de-lemploi-81-des-ruptures-autorisees-sont-effectivement
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/0f4efa4b04db279645f946a41d5a4c5c/Dares_DF_Plan%20de%20sauvegarde%20de%20l%27emploi%20PSE.pdf
ROSANKIS, Élodie, DUVAL, Marion. Quelle prévention des risques physiques et chimiques pour les sortants de la voie professionnelle ?.  Dares Focus n° 3, 01/2024, 2 pages
9 jeunes sortants de la voie professionnelle sur 10 sont exposés à au moins un risque physique ou chimique sur leur poste de travail, et 6 sur 10 à trois de ces risques ou plus, en 2017.
À l’arrivée sur leur poste de travail, 42 % n’ont pas de formation ou d’information sur la santé et la sécurité, et 36 % n’ont pas d'équipement individuel de protection mis à disposition par leur employeur. Cependant, plus le nombre de risques augmente, plus il y a de prévention et de formation. Pour les jeunes les plus exposés, la prévention et la formation sur les risques encourus sont davantage répandus dans l’industrie, que dans la santé et l’action sociale.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quelle-prevention-des-risques-physiques-et-chimiques-pour-les-sortants-de-la-voie
Le document : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/e7856cf52fe8a9d8dd96b7a2e5faf765/Dares_DF_Risques_sortants_fili%C3%A8re%20pro.pdf
LESCURIEUX, Maxime, PESENTI, Mathilde. Quelle place occupe le comité social et économique dans le champ des relations sociales en entreprise ?.  Dares Focus n° 22, 04/2024, 2 pages
Dans 58,4 % des entreprises du secteur privé non agricole engageant au moins une négociation collective en 2021, au moins un membre du CSE y participe.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quelle-place-occupe-le-comite-social-et-economique-dans-le-champ-des-relations-sociales
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/de26331976cada5f1ed976f5e6991a0a/Dares_DF_CSE.pdf
PESENTI, Mathilde. Combien d’entreprises déposent des accords collectifs sur la période récente ?.  Dares Focus n° 70, 12/2023, 2 pages
En 2022, 24 490 entreprises signent au moins un accord collectif hors épargne salariale, un volume relativement stable depuis 2019. Ces entreprises déposent en moyenne 2,1 accords (ou avenants).
Entre 2018 et 2022, le volume annuel d’accords et avenants 1 établis en entreprise, signés et enregistrés auprès de l’administration (encadré), augmente nettement. Hors épargne salariale, 50 910 accords collectifs sont signés en 2022, contre 41 640 en 2018 (tableau 1). Cette hausse s’accompagne-t-elle d’une augmentation du nombre d’entreprises concluant des accords une même année ? Est-ce le nombre d’accords signés par entreprise qui s’accroît ? Le dépôt de plusieurs accords est-il plus courant ? Sur quels thèmes de négociation ?
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/combien-dentreprises-deposent-des-accords-collectifs-sur-la-periode-recente
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/a2a6b72d4c3280b047b2d50c16782d22/Dares_DF_Nombre%20daccord%20collectifs.pdf
ROSANKIS, Élodie, LEONARD, Martine. Les expositions des salariés aux produits chimiques cancérogènes.  Dares Focus n° 36, 06/2023, 2 pages
En moyenne en 2017, 11 % des salariés, soit 2,7 millions de personnes, sont exposés à au moins un produit chimique cancérogène.
Les cancérogènes les plus courants sont les gaz d’échappement diesel, les fumées de soudage, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline. Les expositions à ces produits cancérogènes s’avèrent plus répandues chez les hommes, les jeunes, les ouvriers, les salariés du secteur de la construction et ceux des établissements de petite taille.
L’exposition à au moins un produit chimique concerne 32 % de l’ensemble des salariés suivis par les médecins du travail et de prévention en France (graphique 1), soit 8 millions de salariés. Ces estimations résultent de l’enquête Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) de 2017, qui recense les expositions des salariés à 94 produits chimiques au cours de la dernière semaine travaillée (encadré 1). Pour chaque salarié enquêté, le médecin du travail repère, au cours de la dernière semaine travaillée, les expositions directes à certains produits comme l’amiante, les expositions aux produits générés par le processus de travail comme les fumées dégagées par la métallurgie, et les expositions indirectes liées aux pollutions dans l’environnement proche du poste de travail.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-expositions-des-salaries-aux-produits-chimiques-cancerogenes
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/7fac1811af1ab8f21acfdeaf08fef151/Dares_Focus_Expositions_cancerogenes.pdf
BIOTTEAU, Anne-Lise, DIXTE, Christophe. À l'hôpital, un recours faible à l'intérim mais en nette hausse depuis six ans.  Dares Focus n° 50, 09/2023, 2 pages
En six ans, le taux de recours du secteur hospitalier aux intérimaires des entreprises de travail temporaire s’accroît régulièrement, hors période d’urgence sanitaire : il passe de 0,2 % fin mars 2017 à 0,4 % fin mars 2023.
En particulier, l’appel infirmiers intérimaires augmente fortement depuis début 2021 : au 1er trimestre 2023, il est plus important que pour les autres personnels soignants ou le personnel médical, dans le public (0,7 %, contre 0,2 % et 0,2 % respectivement) et dans le privé (1,5 %, contre 0,8 % et 0,3 %). Toutefois, toutes filières professionnelles confondues, le taux de recours à l’intérim reste faible dans les hôpitaux du public comme du privé début 2023 : il atteint respectivement 0,3 % et 0,8 %, contre 1,7 % en moyenne dans l’ensemble du secteur tertiaire.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/lhopital-un-recours-faible-linterim-mais-en-nette-hausse-depuis-six-ans
Le document : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/b28d625d8b4632165c2160ffc4f948a5/Dares_DF-50_A%20lhopital%20un%20recours%20faible%20a%20linterim%20mais%20en%20forte%20hausse.pdf
BERGER, Emmanuel, BRIAND, Antonin. Quelle place occupe l’actionnariat salarié en 2020 ?.  Dares Focus n° 7, 02/2023, 2 pages
En 2020, 1,3 % des entreprises de 10 salariés ou plus mettent en place une opération d’actionnariat salarié et plus de 600 000 salariés en bénéficient. En particulier, 460 000 salariés font l’acquisition d’actions gratuites, seule ou combinée avec d’autres dispositifs.
L'actionnariat salarié vise à favoriser la participation des salariés au capital des entreprises, qu'elles soient cotées en bourse ou non. Il est encouragé depuis quelques années par des mesures législatives, notamment la loi pour la croissance et la transformation des entreprises dite PACTE du 22 mai 2019, qui n’a pas encore produit ses pleins effets en 2020.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quelle-place-occupe-lactionnariat-salarie-en-2020
Le document : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/b31d57b5ec28b442b63ce29c74820b4f/DF-Place-de-lactionnariat-salarie-2020.pdf
EL HAIMER, Kawtar, MOREL, Makiko, et al.. Quel apport des périodes en entreprise durant les formations des personnes en recherche d'emploi ?.  Dares Focus n° 10, 02/2023, 2 pages
Parmi les personnes en recherche d’emploi achevant une formation en 2021, 44% ont effectué au moins une partie de leur formation en entreprise : 1 sur 3 a moins de 26 ans et 1 sur 2 n'a pas le baccalauréat. Pour plus d’un quart d’entre elles, les formations se déroulent intégralement en entreprise. Ce sont ces formations qui débouchent le plus sur un emploi et, à moyen terme, sur un CDI : visant principalement l’adaptation à un poste de travail précis, elles aboutissent de facto souvent à une embauche.
90% des stagiaires considèrent la formation en entreprise comme utile et les trois quarts se sont sentis intégrés à l’équipe. 63% des stagiaires partiellement en entreprise déclarent s’être vus confier des missions, contre seulement 43% pour ceux intégralement en entreprise, dont la formation est souvent plus courte et ciblée. Moins d’un stagiaire sur dix a eu le sentiment d’être exploité, cette proportion étant un peu plus élevée pour les stages uniquement en entreprise.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quel-apport-des-periodes-en-entreprise-durant-les-formations-des-personnes-en-recherche
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/ff08658e38d20f114606ba4cf9c99d22/Immersions%20professionnelles%20%20quels%20profils%20de%20personnes%20en%20recherche%20d%E2%80%99emploi%20et%20quelle%20insertion%20%C3%A0%20la%20sortie%20.pdf
BREMBILLA, Laurent, DOROTHÉE, Olivier, GRAINDORGE, Guillaume. Combien de salariés abandonnent leur poste et que deviennent-ils ?.  Dares Focus n° 12, 02/2023, 2 pages
Au 1er semestre 2022, environ 70% des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé sont motivés par un abandon de poste. Cela représente 123 000 salariés, dont 116 000 en CDI. Dans le commerce, transport et entreposage, les salariés abandonnent plus souvent leur CDI. Les abandons de CDI sont moins fréquents dans l'industrie et la construction (4% des fins de CDI dans les deux secteurs).
Dans les trois mois suivant l’abandon de leur CDI, 55% des personnes s’inscrivent à Pôle emploi et 37% accèdent au moins une fois à un nouvel emploi. Parmi eux, 30% retrouvent un CDI. Cette proportion est identique à celle observée pour les salariés mettant fin à leur CDI par une rupture conventionnelle, eux aussi potentiellement éligibles à l’assurance chômage. 24% des personnes ne sont ni en emploi salarié, ni inscrites à Pôle emploi dans les trois mois suivant leur licenciement pour faute grave ou lourde du fait de l’abandon de leur CDI.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/combien-de-salaries-abandonnent-leur-poste-et-que-deviennent-ils
VINET, Loïc. Quel recours au télétravail dans les TPE ?.  Dares Focus n° 65, 12/2022, 2 pages
En décembre 2021, 18,6% des salariés des entreprises de 1 à 9 salariés (TPE) du secteur privé non agricole travaillent dans une entreprise où le télétravail est mis en place. Cette proportion est plus élevée dans les entreprises comptant 6 à 9 salariés (21,6%) que dans celles de 2 à 5 salariés (16,6%) ; elle est proche de la moyenne des TPE dans les entreprises "mono-salarié" (18,7%). La mise en place du télétravail dans les TPE dépend fortement du secteur d’activité de l’entreprise. Ainsi, dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration, qui emploient 37,3% des salariés des TPE, seuls 7,4% des salariés exercent dans des entreprises offrant la possibilité de télétravailler. À l’opposé, 77,9% des salariés de l’information-communication, secteur qui représente que 2,6% des effectifs des TPE, sont employés dans des entreprises donnant accès au télétravail.
Au sein des entreprises où le télétravail est en place fin 2021, celles-ci indiquent que les salariés ont souvent été associés à l’organisation pratique du dispositif (54,3% des salariés concernés), notamment dans les arts, spectacles ou autres activités de services (60,4%) et l’enseignement, la santé et l’action sociale privés (57,9%). Cela a probablement diminué le risque de tensions et de conflits : pour 91,8% des salariés d’entreprises proposant le télétravail, celles-ci déclarent une absence de litiges relatifs au télétravail.
Les entreprises où le télétravail n’est pas en place fin 2021 invoquent en priorité, pour expliquer cette situation, l’impossibilité d’effectuer les tâches sans être présent sur site (entreprises employant 87% des salariés concernés), notamment lorsqu’elles s’appuient sur l’utilisation de machines (91,7% des salariés de l’industrie) ou sur une relation forte avec les usagers (92,3% dans le secteur privé de la santé et l’action sociale).
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quel-recours-au-teletravail-dans-les-tpe
Publication : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/675f3c760936c45e507eac3fef8b4948/DF_T%C3%A9l%C3%A9travail_TPE.pdf
Données : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/befb3912942dafb970de9ba442edf6ab/Donn%C3%A9es_DF_T%C3%A9l%C3%A9travail_TPE.xlsx