Le 28/12/2025

Covid-19.  Gestions hospitalières, 06/2020, p. 336-353
L'hôpital, dans toutes ses composantes a fait preuve de souplesse et d'élasticité, en s'adaptant et mettant en place moyens et organisations pour faire face à la vague qui le menaçait de submersion.
Le sommaire de ce numéro :
Lectures géographiques/2. Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain ?
Données limitées et clés géo-politiques- Emmanuel Vigneron

Retour d’expérience: Gestion des lits en Île-de-France. Une cellule régionale de recherche de lits
Dr Romain Hellmann, Pierre de Montalembert, Guillaume Wasmer

Compétences. La prise en charge des Covid-19. Quelle situation professionnelle, quelle réponse en termes de professionnalisme ?
Guy Le Boterf

Retour d’expérience : Une cellule de rappel des professionnels
Valérie Godard
https://gestions-hospitalieres.fr/numero/
Management public : Comment mettre en mouvement l'innovation ?.  Acteurs publics, 03/2020, p. 31-83
L'innovation publique bouscule les habitudes et les hiérarchies comme n'étaient parvenues à le faire des années de réforme, modernisation, transformation de l'action publique. Cette révolution à bas bruit va conduire à aplanir et simplifier les organisgrammes, à développer le mode projet, à coconstruire les décisions.
https://www.acteurspublics.fr/
TANQUEREL, Sabrina, CONDOR, Roland. Chief Happiness Officer : quelles contributions au bien-être en entreprise ?.  Gérer & comprendre numéro 140, 06/2020, p. 5-18
L’intérêt et la controverse suscités par l’émergence de la fonction de Chief Happiness Officer (CHO) posent la question de sa contribution effective au bien-être au travail. Le CHO incarne-t-il une fonction «gadget» ou constitue-t-il une réelle avancée dans le développement du bien-être en entreprise? Pour répondre à cette question, nous nous sommes appuyés sur la littérature consacrée au bien-être au travail et sur une étude qualitative menée auprès de CHO ou apparentés. Nous montrons que si le recrutement de CHO s’inscrit dans une logique de contribution au bien-être hédonique et de recherche de transversalité, il relève assez peu d’une logique de bien-être eudémo-nique. Nos résultats montrent également que le CHO peut être recruté dans une perspective utilitariste, ce qui peut compromettre sa contribution au bien-être sur le long terme. La contribution du CHO au bien-être est donc partielle et doit être complétée par d’autres dispositifs ou d’autres fonctions.
https://www.annales.org/gc/2020/gc-2020.html
ABADIE, Richard. "Le travail est facteur d'inclusion et de développement des compétences".  Entreprise & Carrières numéro 1490, 07/2020, p. 16-17
Reconduit à la tête de l'Anact pour un second mandat de trois ans, Richard Abadie dresse un bilan des 3 dernières années de son action et trace les perspectives pour la période 2020-2022.
https://www.info-socialrh.fr/bibliotheque-numerique/entreprise-et-carrieres/1490/le-grand-entretien/le-travail-est-facteur-dinclusion-et-de-developpement-des-competences-555490.php
CHAPAS, Benjamin. L'entreprise, le bien commun et la question du pluralisme.  Gérer & comprendre, 06/2020, p.52-62
Symbole fort du tournant que l’entreprise est en train de prendre à l’heure où il est question d’étendre son objet social à la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux de son activité (loi Pacte),on ne compte plus les voix qui s’élèvent pour dire que l’entreprise peut et doit produire du bien commun. Teinté de progressisme, ce nouvel horizon d’attente n’en est pas moins problématique dans un contexte de redéfinition du partage des rôles entre l’Etat et l’entreprise dans l’organisation du monde de demain. Le risque est notamment celui d’une possible «privatisation du bien commun» qui pourrait contribuer à renforcer les structures de domination de l’homme par l’homme à travers une colonisation des esprits et l’imposition d’une conception unique de la «vie bonne».
https://www.annales.org/gc/2020/gc-2020.html
VAILLANT, D., ALBERT, E., SAUNDER, L.. La cross-évaluation : une approche d’évaluation et de développement des processus de travail inter-équipes.  Psychologie du travail et des organisations volume 26, numéro 2, 06/2020, p. 171-183
L’agilité organisationnelle est devenue un axe d’intérêt croissant pour les entreprises conduisant à l’émergence de nouvelles méthodes de développement. Cet article présente la cross-évaluation comme une méthode d’accompagnement au développement de l’efficacité du fonctionnement des interfaces interéquipes. Par l’intermédiaire du Feedback Multi-Sources les processus collectifs de travail des équipes sont évalués, puis lors d’ateliers réflexifs ces dernières formalisent un plan d’action collective de développement. Par une revue de la littérature scientifique et en particulier de la théorie de l’identité sociale et de la pensée groupe, cet article vise à identifier les fondements théoriques des axes de la cross-évaluation tout en s’intéressant aux biais pouvant impacter sur son efficacité et aux moyens de pouvoir les réduire. Il propose de nouvelles pistes de recherche et des suggestions pratiques autour d’une méthode de développement de la transversalité interéquipes.
LIMOU, Sandra, NASSIRI AMINI, Farah. La durée du travail II. Organiser le temps de travail fae aux conséquences de la crise sanitaire.  Liaisons sociales. Les thématiques, 06/2020, 85 pages
Afin de permettre aux entreprises d'adapter le rythme de travail des salariés à leur activité, le législateur a institué et développé différentes possibilités d'organisation du temps de travail : temps complet, travail de nuit ou en soirée, jours fériés et journée de solidarité.
Economie circulaire et ressources humaines, une étonnante corrélation.  Pour la solidarité, 2020, 50 pages
Cette note d’analyse explore les liens entre la révolution numérique et l'économie circulaire. Elle analyse tant les opportunités créées par les solutions numériques et l’usage des données que les défis qui sont associés à l'exploitation de leur plein potentiel pour la transition vers une économie circulaire.

La révolution numérique peut stimuler la transition vers l’économie circulaire, notamment par le recours aux données et aux solutions numériques. Elle permet notamment d’inscrire l’économie circulaire au cœur des modèles commerciaux, durant la conception, la production, la consommation, la réutilisation, la réparation et la refabrication des produits et des processus.

Si elles sont bien gérées, et coordonnées, économie circulaire et révolution numérique peuvent aider l’Union européenne à construire une économie qui soit à la fois durable et compétitive. La combinaison de l’agenda circulaire et de l'agenda numérique offre un potentiel énorme qu’il serait dommage de gaspiller. C’est ce potentiel que PLS et l’Institut du numérique responsable vous invitent à découvrir dans cette note d’analyse.
https://www.pourlasolidarite.eu/fr/publication/vers-une-economie-circulaire-20
UGHETTO, Pascal, LORIOL, Marc, THUDEROZ, Christian, et al.. Le monde du travail à l'épreuve d'un coronavirus : analyses et réflexions (dossier).  La revue des conditions de travail numéro 10, 07/2020, 75 pages
Entre mars et juin 2020, une grande partie de l’activité en France s’est arrêtée. Un confinement presque généralisé a été décrété. Des mesures exceptionnelles ont été prises. Le chômage partiel a été proposé aux salariés perdant leur emploi (8,6 millions de salariés en ont bénéficiés en avril), beaucoup se sont confinés et ont continué à exercer leurs activités à dis-tance (pour 25 % de salariés), d’autres prodiguaient des soins aux personnes infectées par le virus ou assuraient le maintien des activités essentielles, l’approvisionnement et la distribution alimentaire en priorité2. Cette situation est inédite dans l’histoire du travail, du moins à cette échelle et hors période de Guerre ou d’évènements cataclysmiques. Du jour au lendemain, une majorité de personnes se sont trouvées à devoir s’adapter à de nouvelles conditions d’existences et de travail en ayant perdant leur emploi ou en s’adaptant.Cet événement demande à être pensé et analysé et c’est dans la perspective d’explorer un certain nombre de conséquences et d’expectatives pour la santé et le travail est proposé.
Il importait de réfléchir à cette crise et d’en proposer une première analyse. L’objectif ne consiste pas à dresser un bilan détaillé et exhaustif de cette situation. Il est certainement trop tôt pour le faire. De plus, pour beaucoup d’intervenants et chercheurs, l’accès aux entreprises, confinement oblige, s’est singulièrement compliqué. Mais le réseau de l’Anact est resté en contact avec de nombreuses entreprises comme avec des consultants qui ont pu nous communiquer une information inédite, à « chaud » sur les situations vécues. Il faut donc procéder à un état des lieux, certes encore provisoire et partiel, de ce que cette pandémie à fait vivre au monde du travail. Mais il faut aussi tenter d’esquisser comment le monde du travail de demain va se réorganiser.
Cet épisode qui n’est pas encore terminé ne peut que laisser des traces (sans parler d’un retour possible de l’épidémie et de nouveaux épisodes de confinements). Les conséquences pourraient être importantes et devraient se matérialiser dans les mois et les années à venir. La crise est encore devant nous tant les incertitudes sont nombreuses et les ramifications entre les aspects sanitaires, l’organisation du travail, la stratégie et le management, le mode de protection des personnes, le fonctionnement des collectifs sont complexes et intriquées. Autant alors commencer à réfléchir sur la manière dont cette crise a été vécue et ce qu’elle nous dit de ce que pourrait être le travail de demain.

Sommaire :
Avant propos. Le monde du travail à l'épreuve du coronavirus : analyses et réflexion par Amandine Brugière, Matthieu Pavageau et Thierry Rousseau

Les transformations institutionnelles et le dialogue social
Raisonner désormais en problème, en processus et en procédures par Christian Thuderoz
Le droit du travail aux prises avec la crise sanitaire : les entreprises, leurs salariés et la protection contre le covid 19 par Robi Morder et Laurent Willemez
Le travail au temps du covid1 9 par Marc Loriol
Covid 19 : le travail et les inflexions du changement institutionnel par Pascal Ughetto
Tous en travail collaboratif... A distance. Entre éthique du collaboratif et brouillage des codes par Nadia Barville, Pascale Bétin, Bruno Cuvillier et Gaétane de la Gardette

Les professions exposées
Reconnus exposés ! Le coursier à vélo et le choix cornélien par Élisabeth Leblanc et Bruno Cuvillier
Les enjeux sanitaires de la pandémie dans le secteur logistique par Carlotta Benvegnù, David Gaborieau, Haude Rivoal, Lucas Tranchant, post-doctorant.e.s en sociologie. Groupe d’Enquête sur la Logistique (GEL)
Retour d'expériences au sein d'un service d'urgence du CHU : le retour du métier dans la crise par Ludovic Bugand

Analyses d’acteurs sociaux
Quelques questions pour se permettre une tentative de réflexion... Face à une crise qui vient par Jean-François Naton
Maintien en emploi et crise du coronavirus : quelle place pour l'action syndicale ? par Bénédicte Moutin
https://www.anact.fr/le-monde-du-travail-lepreuve-dun-coronavirus-analyses-et-reflexions
Sauver le présent pour bâtir l'avenir. Plan de soutien et d'investissement attendu par les PME.  CPME CGPME, O7/2020, 22 pages
"Fort de 109 propositions concrètes et nouvelles, le vaste plan de soutien et d’investissement de la CPME s'est donné un objectif : faire des TPE - PME le moteur de la relance.

Nos propositions s'articulent autour de 5 axes prioritaires :

éviter les défaillances d’entreprises
accélérer le redémarrage économique en s’appuyant davantage sur les territoires
faire de la transition énergétique un outil de développement économique durable
prioriser les secteurs à fort taux de main d’œuvre
accompagner la reprise par des mesures sociales, et ce dans un cadre européen à adapter au contexte sanitaire.
https://www.cpme.fr/publications/livres-blancs/plan-de-soutien-et-dinvestissement-sauver-le-present-pour-batir-lavenir
COTARD, C., MICHINOV, Estelle. Relations entre réflexivité d’équipe, mémoire transactive et efficacité interventionnelle perçue chez les policiers-opérateurs du RAID.  Psychologie du travail et des organisations volume 26 numéro 2, 06/2020, p. 184-195
L’objectif de cette étude est d’examiner l’influence des processus de coordination explicite (réflexivité d’équipe) et implicite (mémoire transactive) sur l’efficacité interventionnelle perçue des unités d’élite spécialisées (RAID) de la Police nationale. Nous testons l’hypothèse selon laquelle la mémoire transactive serait un processus médiateur de la relation entre la réflexivité d’équipe et l’efficacité interventionnelle perçue. Cent trois policiers-opérateurs du RAID représentant les sept antennes françaises ont répondu à un questionnaire. Les résultats montrent que l’efficacité interventionnelle perçue est positivement reliée à la réflexivité tâche et à la mémoire transactive. La relation entre la réflexivité tâche et l’efficacité perçue est médiatisée par la composante intégrée de la mémoire transactive (bootSE = 0,05, IC 95 % [0,004, 0,19]). Les implications théoriques et pratiques sont discutées au regard du développement de méthodes de debriefing et des formations au travail d’équipe permettant le développement des modèles mentaux partagés.
NASCIMENTO, Adélaide. Changement organisationnel, changement culturel ? Repères pour l’intervention ergonomique.  Le travail humain tome 83, numéro 2, 04/2020, p. 161-177
Afin de conduire des changements organisationnels d’envergure, la notion de culture a été fréquemment instrumentalisée par la gestion dans sa version fonctionnaliste et normative. Sans changement culturel, pas de stratégie qui tienne la route, c’est ce qu’il faut comprendre de la fameuse phrase de Peter Drucker « Culture eats strategies for breakfast, lunch and dinner ». L’ergonomie a jusqu’ici beaucoup contribué aux questions relatives à la conduite du changement organisationnel, mais a moins souvent pris comme objet d’analyse l’instrumentalisation de la notion de culture et notamment celle de culture organisationnelle dans la conduite de ces changements. En effet, même si de nombreux ergonomes s’accordent à reconnaître les liens entre activité et culture, la définition et le statut de la notion de culture du point de vue de l’ergonomie francophone a fait l’objet de peu de formalisations à ce jour, malgré un intérêt manifeste dans les disciplines voisines comme la sociologie ou la gestion. L’objectif de cet article de synthèse est de proposer des repères théoriques pour ce qui pourrait constituer un positionnement critique de l’ergonomie sur la question spécifique du développement culturel lorsque celui-ci se présente dans l’intervention comme une forme de « changement culturel » pensée par les gestionnaires et découlant d’un projet technocratique de changement organisationnel. Les apports des théories historico-culturelles russes de la « troïka » Vygotiski-Leontiev-Luria et de la psychologie culturellement orientée de Jerome Bruner et Michael Cole sont proposées dans ce texte comme des ressources fortes pour orienter les demandes ergonomiques concernant le développement culturel au travail.
SCHUHL, Jennifer, CHATARD, Armand, LAMBERT, Eric. Réduire la stigmatisation des salariés reconnus handicapés : exemple d’une action de sensibilisation en entreprise.  Le travail humain tome 83, numéro 2, 04/2020, p. 91-114
La loi du 11 février 2005 favorise l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées (Loi no 2005-102) en renforçant notamment l’obligation d’emploi des personnes reconnues handicapées dans les entreprises françaises. Quinze ans après cette loi, le taux de chômage des personnes handicapées reste presque deux fois supérieur à celui de la population valide. Ce taux atteint 18 % pour les personnes en situation de handicap contre 10 % pour l’ensemble de la population en âge de travailler (Dares, 2017). Pourtant, la comparaison entre des entreprises avec un haut niveau de diversité et celles ayant un plus faible niveau montre des bénéfices dans différents domaines en faveur des entreprises aux profils variés. Par exemple, ces dernières, comparativement aux entreprises aux profils homogènes, produisent de meilleurs résultats économiques (Herring, 2009), et présentent des niveaux de créativité plus élevés (Takagi & Hong, 2013). Globalement, la diversité des profils favorise une meilleure productivité, plus de créativité et d’innovation et renforce le climat social en entreprise (Takagi & Hong, 2013). Les recherches précédemment citées explorent les enjeux de la diversité via toutes les situations possibles (séniors, origines ethniques, etc.) mais ne s’intéressent pas spécifiquement aux bénéfices de l’intégration de salariés reconnus handicapés. De plus, très peu d’études concernent directement la question des moyens les plus efficaces pour intégrer les personnes handicapées en entreprise…
BERNARD, Sophie. De l'indépendance des chauffeurs haut de gamme à la dépendance des chauffeurs des applis.  Connaissance de l'emploi numéro 162, 07/2020, 4 pages
Les promoteurs de l’« ubérisation » aiment à vanter les vertus prétendument émancipatrices du travail indépendant favorisé par le déploiement des plateformes numériques. Cependant, l’enquête menée auprès de chauffeurs de VTC démontre qu’il s’accompagne au contraire d’un accroissement de leur dépendance. Initialement majoritaires, les chauffeurs « haut-de-gamme » tendent ainsi à être marginalisés au profit de l’expansion des chauffeurs « des applis ».

Alors que les premiers parviennent à échapper à l’emprise des plateformes pour se ménager des conditions de travail et de rémunération favorables, les seconds se caractérisent à l’inverse par leur forte dépendance aux plateformes qui se solde par des conditions de travail et de rémunération dégradées. La position quasi-monopolistique d’Uber sur le marché du VTC renforce en outre cette dépendance en faisant émerger la figure du chauffeur « Uber » pour lequel la plateforme fait office d’employeur.
https://ceet.cnam.fr/publications/connaissance-de-l-emploi/de-l-independance-des-chauffeurs-haut-de-gamme-a-la-dependance-des-chauffeurs-des-applis--1190178.kjsp?RH=1507126380703
Comité d'évaluation. Evaluation des ordonnances du 22 septembre 2017 relatives au dialogue social et aux relations de travail. Rapport intermédiaire.  France Stratégie, 07/2020, 213 pages
Ce rapport intermédiaire rend compte de premiers éléments d’analyse et d’appréciation sur la mise en œuvre de cette réforme. Il s’inscrit dans le prolongement des notes d’étapes déjà publiées fin 2017 et fin 2018. Les analyses présentées résultent de travaux et de données pour la plupart antérieurs à mars 2020 et ne rendent pas compte la manière dont la crise provoquée par le Covid-19 et ses suites impactent le déploiement des ordonnances 2017. Ceci fera l’objet de travaux ultérieurs.
Sur chacune des dispositions des ordonnances étudiées, le rapport présente les questions évaluatives posées et les éventuelles spécificités méthodologiques soulevées, les données de suivi disponibles, les résultats de travaux d’analyse qualitative, et fait le point sur les travaux d’évaluation en cours et à venir.
Le rapport traite successivement les deux principaux registres de cette réforme :
- d’abord les dispositions qui relèvent de la transformation des modalités du dialogue social en France, s’agissant par exemple de la mise en place des comités sociaux et économiques (CSE) ou de la négociation collective d’entreprise ;
- puis celles plus directement relatives au fonctionnement du marché du travail et permettant d’ajuster l’emploi aux besoins économiques des entreprises, s’agissant par exemple du barème d’indemnisation en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse, ou des accords de performance collective et des ruptures conventionnelles collectives
A ce stade et s’agissant de dispositions dont les effets sont attendus sur le moyen ou long terme, il ne s’agit pas encore de travaux permettant de formuler une évaluation globale de cette réforme.
Dans la perspective de ces travaux d’évaluation proprement dits, le rapport rend compte également des réflexions du comité sur les objectifs et effets des ordonnances à partir des concepts généraux que sont la «qualité du dialogue social» ou la «performance des entreprises».
https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-rapport-intermediaire-ordonnance-travail-juillet.pdf
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-ordonnances-22-septembre-2017-relatives-dialogue-social-aux-relations-de
GAMET, Laurent. Des chiffres et des êtres.  Droit social numéro 7-8, 07/2020, p. 652-657
Comme à la fin du XIXe siècle, alors que le libéralisme orthodoxe a semblé de moins en moins acceptable au fur et à mesure que s'ampliaient les inégalités sociales, la récente crise épidémique, riche en enseignements sur l'épineuse question sociale, pourrait être l'opportunité d'une refondation de l'Etat social, manifestement en crise.
https://www.dalloz-revues.fr/Droit_social-cover-90176.htm
CHONNIER, Jean-Marc, BAILLY, Pierre. La contestation par l'employeur des avis du médecin du travail à l'épreuve du secret médical.  Droit social numéro 7-8, 07/2020, p. 648-651
La procédure de contestation de l'avis d'(in)aptitude du médecin du travail, lorsqu'elle est initiée par l'employeur, est supposée conciliée les exigences contradictoires et celles du secret médical. Cette conciliation s'avère en pratique délicate compte tenu d'une certaine réticence des médecins du travail à communiquer les éléments médicaux sur lequel repose l'avais litigieux.
https://www.dalloz-revues.fr/Droit_social-cover-90176.htm
RAVALLEC, Céline, VAUDOUX, Delphine. Evaluer en interne les risques psychosociaux (Dossier).  Travail & sécurité numéro 817, 07/2020, p. 18-31
La complexité de la question des risques psychosociaux conduit souvent les entreprises à faire appel à des prestataires pour apporter conseils et solutions clés en main. Pourtant, il s’agit d'un sujet qui peut être traité essentiellement en interne. Avec souvent plus d’efficacité. Mener une telle démarche d’évaluation et de prévention des risques psychosociaux en interne, avec un appui formel de sa direction, peut contribuer à en faire un projet d’entreprise et une action pérenne.
https://www.travail-et-securite.fr/dms/ts/RevueTS/2020/TI-TS817-pdf.pdf
FABRE, Alexandre. Les dynamiques de l'accord collectif de travail. Retour sur dix ans de réforme (seconde partie).  Droit social numéro 7-8, 07/2020, p. 630-640
Le présent article constitue la seconde partie d'une rétrospective consacrée aux réformes du droit des conventions et accords collectifs. Après avoir présenté les modifications intéressant l'accord de volontés (élargissement et assouplissement des possibilités de négociation dans les entreprises dépourvues de délégué syndical, renforcement des conditions de légitimité tant des négociateurs que des actes), il convient d'évoquer les changements ayant eu trait aux effets des accords collectifs.
https://www.dalloz-revues.fr/Droit_social-cover-90176.htm
PIERRE, Bernard. Coeur et travail. Prévention, prise en charge, maintien dans l'emploi.  EDITIONS FRISON-ROCHE (Editeur), 2019, 570 pages
Prévenir les accidents cardiovasculaires et savoir traiter et accompagner ceux qui en souffrent est la raison d'être de cet ouvrage.

Pour vous, intervenants de la chaîne de soins, médecins traitants, cardiologues, médecins du travail et de prévention, employeurs,

Soixante-dix auteurs démontent le subtil arrangement des causes et des conséquences pouvant conduire à des accidents de santé graves qui pourraient être évités.

"Prévenir vaut mieux que guérir !" il est admis que les conditions de travail et le stress psychosocial influent sur notre santé : on peut se rendre malade ! Cela ne peut plus être passé sous silence.

La qualité de vie est bien le but ultime de la conjugaison croisée des discours de toutes les parties concernées. Il faut savoir écouter, parler, convaincre après avoir examiné et proposé le traitement ajusté aux recommandations et aux données les plus récentes de la connaissance.

On ne va pas au travail pour risquer sa santé, voire sa vie, et cet ouvrage a l’ambition de contribuer à diminuer le risque encore trop élevé de se tuer au travail.
ROUSSEAU, Diane. Le mémo social 2022. Contrat de travail, relations collectives, paye.  Editions Wolters Kluwer, 2022, 1534 pages
Le mémo social répond à l'ensemble des interrogations des responsables Ressources humaines en matière de droit social.
FABRE, Alexandre. Les dynamiques de l'accord collectif de travail. Retour sur dix ans de réforme (Première partie).  Droit social numéro 6, 06/2020, p. 539-549
Rédigée dans le prolongement d'une communication, la présente étude a une ambition rétrospective. L'objectif est de retracer les grandes dynamiques normatives ayant affecté les conventions et accords collectifs depuis 2008. Pour rendre compte des multiples réformes, est reprise la double analyse contractuelle et normative de l'accord collectif. Tandis que la première partie portera sur les modifications relatives à l'accord des volontés, la seconde s'intéressera aux effets juridiques que ce dernier est habilité à produire.
https://www.dalloz-revues.fr/Droit_social-cover-89288.htm
LIMOU, Sandra, NASSIRI AMINI, Farah. L'intéressement et la participation.  Liaisons sociales. Les thématiques, 07/2020, 106 pages
La loi du 22 mai 2019 (L. n° 2019-486), dite loi " Pacte ", a réformé l’épargne salariale en vue de favoriser son développement. Parmi les mesures figurent l’obligation pour les branches professionnelles, jusqu’au 31 décembre 2020, de négocier un accord type de participation et d’intéressement adapté aux entreprises de moins de 50 salariés, ou encore la hausse du plafond de la prime d’intéressement.
Par ailleurs, plusieurs mesures d’urgence ont été adoptées pour aider les entreprises à affronter les conséquences de la crise sanitaire. L’ordonnance du 25 mars 2020 (Ord. n° 2020-322) permet aux entreprises de verser les sommes dues au titre de l’intéressement et de la participation jusqu’au 31 décembre 2020, et celle du 1er avril 2020 (Ord. n° 2020-385) reporte la date limite de conclusion des accords d’intéressement au 31 août 2020.

Point spécial : Les plans d’épargne salariale
Le plan d’épargne d’entreprise, destiné à favoriser l’épargne salariale avec l’aide de l’entreprise, peut recevoir le montant de la participation, de l’intéressement, les versements volontaires du salarié et l’abondement éventuel de l’employeur. Il peut prendre la forme d’un plan d’épargne interentreprises. De son côté, le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) a pour objet la constitution d’une épargne en vue de la retraite. Le plan d’épargne pour la retraite d’entreprise collectif (Pereco), crée par ordonnance du 24 juillet 2019 (Ord. n° 2019-766), a vocation à se substituer au Perco.
Juges et accords collectifs de travail (dossier).  Droit social numéro 6, 06/2020, p. 481-523
Le juge est devenu un acteur à part entière de la négociation collective.
https://www.dalloz-revues.fr/Droit_social-cover-89288.htm
AUBIN, Claire, DANIEL, Christine. Handicaps et emploi.  Inspection générale des affaires sociales, 07/2020, 394 pages
Comment favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap ? Les politiques publiques déployées à cette fin depuis des décennies ont-elles fait leurs preuves et répondent-elles aux besoins et aspirations de ces personnes ? Aux besoins des employeurs ? Avons-nous seulement une idée claire de ces besoins, du nombre de personnes concernées et de la nature de leur handicap ? Que peuvent nous apprendre les voies empruntées par d’autres pays, en recherche, comme la France, d’une société plus inclusive, donc d’un monde du travail plus inclusif ?

Alors que la population active avance en âge, que la prévalence des maladies chroniques y augmente, que l’activité professionnelle est elle-même à l’origine d’une partie importante, de mieux en mieux reconnue, des situations de handicap, l’IGAS a souhaité reprendre ces questionnements.

Elle s’est appuyée sur une quinzaine de missions réalisées au cours des dernières années à l’intersection des enjeux d’emploi et d’accompagnement du handicap, mais aussi sur des travaux complémentaires inédits. Plus de 2 200 entretiens, témoignages et histoires de vies, recueillis dans 36 départements, que complète l’examen des approches en vigueur dans d’autres pays comme l’Allemagne et la Suède, avec une attention particulière accordée à l’expérience des personnes concernées.

Le rapport propose ainsi trois scénarios possibles d’évolution à long terme du modèle français de soutien à l’emploi des personnes handicapées, afin de mieux répondre aux défis futurs et de prévenir, chaque fois que possible, la rupture de la relation de travail dans des situations de plus grande vulnérabilité.

Ce rapport thématique 2019-2020 est destiné au Président de la République, au Gouvernement, au Parlement, et à l’ensemble des acteurs et citoyens impliqués dans ces actions ou tout simplement sensibles à ces enjeux.
https://www.handirect.fr/wp-content/uploads/2020/07/rapport_igas-2020-handicapsetemploi_interactif.pdf
https://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_igas-2020-handicapsetemploi-hd.pdf
https://www.igas.gouv.fr/spip.php?article784
VALLEE, B., LIARSOU, A., DAGOT, L.. La déférence : une norme sociale complémentaire de l'internalité en contexte de promotion professionnelle ?.  Psychologie du travail et des organisations volume 26, numéro 2, 2020, p. 146-157
E matière d'évaluation, de nombreuses recherches ont mis en évidence la valorisation sociale de l'internalité. A partir de la fin des années 1990, la diversification des situations étudiées est venue relativiser la portée de cette norme, tout en révélant l'existence d'autres normes sociales de jugement. La présente recherche a été conçue pour investiguer le phénomène de valorisation sociale de la déférence (attribution des évènements positifs à des personnes influentes) en situation d'entretien annuel d'évaluation.
ABDEL HALIM, L., AMELINE, A., ROUSSIAU, N.. Adaptation et validation francophone d'une échelle de la spiritualité au travail.  Psychologie du travail et des organisations volume 26, numéro 2, 2020, p. 129-145
La plupart des chercheurs travaillant sur la spiritualité au travail reconnaissent l'importance de cette dimension humaine avec la performance individuelle et organisationnelle. L'objectif de cette étude est de valider l'échelle "workplace spiritualiy".
BORELLE, Céline. La moralisation des robots sociaux par leurs utilisateurs.  Sociologie du travail, 01/2020, volume 62, numéro 1-2
La possibilité, dans un avenir proche, de nouer une relation personnelle et durable avec des robots sociaux est régulièrement annoncée. Cependant, l’écart entre cet horizon et la réalité reste grand. Les questions éthiques exprimées dans l’espace public sont-elles trop en décalage avec le stade actuel de développement de la robotique sociale ? Qu’en pensent les personnes qui tentent d’utiliser cette technologie ? En s’appuyant sur une enquête comparative d’un an menée sur deux robots sociaux utilisés dans des lieux accueillant des enfants avec un trouble du spectre autistique, cet article est consacré aux enjeux moraux tels qu’ils sont problématisés dans des expériences situées. On s’attache à étudier la manière ambivalente dont les professionnels en centres de soin définissent la place de ce nouvel artefact interactionnel. On montre d’abord comment les robots sociaux sont des êtres dont il faut produire la sociabilité, en abandonnant le projet de «vie autonome» au profit d’interactions programmées. On souligne ensuite comment les professionnels hésitent à établir le robot comme un support thérapeutique comme les autres, en s’interrogeant sur la nécessité de le manier différemment. Enfin, on analyse comment les usages de ce support sont entourés de précautions particulières : le cadrage de la relation que les enfants entretiennent avec le robot et la limitation de la capacité de jugement de ce dernier. Cette analyse révèle comment les acteurs s’engagent dans un travail réflexif de moralisation des robots sociaux.
https://journals.openedition.org/sdt/30202
FOURNIER, C., LAMBERT, M., VERNOUX-MARION, Isabelle. A quoi rêvent les jeunes salariés ? Qualité du travail, aspirations professionnelles et souhaits de mobilité des moins de 30 ans.  Economie et Statistique numéro 514‑515‑516, 07/2020, p. 113–131
Les aspirations professionnelles des jeunes salariés, saisies au travers du Dispositif d’enquêtes sur les formations et les itinéraires des salariés (Defis), ne répondent pas, loin de là, à un modèle unique. Pour une part, elles sont orientées par un projet de carrière ou de meilleure adéquation formation‑emploi. Pour une autre part, elles répondent au souhait d’un desserrement des contraintes professionnelles pour mieux concilier vie personnelle et professionnelle, ou du lien de subordination pour gagner en autonomie. Les conditions d’emploi restent un déterminant majeur des aspirations des jeunes salariés mais elles ne suffisent pas à en rendre compte. Les projets formulés en début de vie active tiennent largement à l’appréciation portée sur la qualité du travail exercé, tant du point de vue de sa réalisation que des articulations qu’il permet avec les sphères extra‑professionnelles.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4511643?sommaire=4511714
TIANO, Vincent. Le nouveau visage de l'inspection du travail : 2006-2020 près de quinze ans de réformes incessantes.  Droit social numéro 1, 01/2020, p. 67-76
Depuis près de 15 ans, l'inspection du travail en France connaît des réformes incessantes destinées selon le ministère du Travail à accroître l'efficacité de son intervention. Ces réformes interviennent dans un contexte d'évolution du management et de l'organisation de l'Etat. Si elles n'ont pas bouleversé les principes généraux qui la gouvernent, elles marquent une volonté de contrôle accru sur l'activité des inspecteurs du travail et les principales intentions qui la traversent perdurent.
REINHARDT, Anne-Sophie. Les damnés des ouvriers en abattoir.  France TV, 2020, 66 mn
Ils s’appellent Joseph, Mauricio, Nadine, Stanislas, Stéphane, Olivier, Michel et semblent, en nous racontant le travail à l’abattoir, témoigner d’une sorte de front de guerre insensé et irréel, d’un monde aussi indescriptible qu’innommable, et pourtant, bien qu’« invisible » aux yeux de ceux qui n’y pénètrent jamais, bel et bien réel puisqu’installé à la porte de nos villes et villages. Ils décrivent ce qui les a conduits à devoir s’y rendre et à n’avoir comme seul choix que de ne plus pouvoir en partir. Disent combien ce travail à nul autre comparable est source de tourments. Il est question de blessures psychiques, de détresse et failles émotionnelles, de distorsions psychologiques, de cauchemars récurrents, de traumatismes, et en creux de tous les non-dits.
En plus des récits des ouvriers viennent s’ajouter la parole de Martial, un ancien agent vétérinaire en abattoir, et celle de Sandro de Gasparo, ergonome de l’activité, spécialiste en santé et travail, qui a participé il y a quelques années à une étude sur les souffrances psychiques des ouvriers en abattoir.

Les images du film ont été réalisées en forêt, qui tient symboliquement lieu de « monde à part » en marge du réel, à l’instar de ce qu’est l’abattoir quand on en décrit l’activité concrète et au vu de la place qu’il occupe au sein de notre société.
https://www.france.tv/la1ere/guyane/infrarouge/1786009-les-damnes-des-ouvriers-en-abattoir.html
https://lesbatelieresproductions.com/films/l-arbre-qui-cachait-la-foret
PETIT, Franck. Les éléments constitutifs de la rémunération pour l'application de l'index de l'égalité entre les femmes et les hommes (Décret n°2019-15 du 8 janvier 2019.  Droit social numéro 1, 01/2020, p. 53-57
Pour la mise en place de l'index de l'égalité professionnelle prévu par le décret du 8 janvier 2019, il y a lieu de procéder à la détermination des éléments de rémunération servant à la comparaison, sans se limiter à une approche statique. L'apport de cet index est loin d'être négligeable dans la lutte contre les discriminations sexistes : les augmentations et les promotions individuelles interfèrent désormais du point de vue collectif dans le constat d'une inégalité entre genres, en vue d'alerter l'entreprise sur les écarts observés et de l'inciter à la corriger.
PLAISANCE, Guillaume. L’impact de la gouvernance sur les engagements sociaux et environnementaux des organisations à but non lucratif : une analyse quantitative des données de 182 associations françaises.  RIMHE vol. 12, n° 51, 2023, p. 3-24
Cette étude cherche à répondre aux questionnements des associations quant à la pertinence de la gouvernance et propose une réflexion par champ institutionnel plutôt qu’une approche globale pour toutes les associations. Après avoir formulé un corpus d’hypothèses basées sur les travaux de recherche menés sur les organisations non-lucratives et la théorie néo-institutionnelle, les pratiques de 182 associations françaises ont été analysées à partir de l’exploitation d’une base de données quantitatives. Les résultats des régressions multiples menées font état d’un effet positif de la gouvernance sur les engagements sociaux et environnementaux, tout en soulignant la nécessité de procéder à des études au cas par cas de ces liens. L’association de mécanismes de gouvernance à chaque type de responsabilités telle que proposée par la théorie néo-institutionnelle est alors explorée. Les échelons de la pyramide des responsabilités sociales et environnementales dédiés à la reddition des comptes et à l’éthique ressortent comme liés. Nos résultats débouchent sur un questionnement du concept de responsabilité sociétale des organisations et sur le constat que la théorie néo-institutionnelle ne permet pas d’étudier l’efficacité des mécanismes qu’elle promeut. Ils nous conduisent à recommander d’actualiser les référentiels français et les chartes dans ce sens.
https://www.cairn.info/revue-rimhe-2023-2-page-3.htm
LA ROCHEFOUCAULD, Marin de, CHADER, Adnane. Quand l’intelligence artificielle renouvelle la dynamique du dialogue social : une étude exploratoire auprès d’une banque coopérative et mutualiste.  RIMHE vol. 12, n° 51, 2023, p. 25-46
Notre article explore la manière dont l’intelligence artificielle concourt à la dynamique du dialogue social dans l’entreprise. Pour cela, nous avons mené une étude exploratoire auprès d’une banque coopérative et mutualiste. 34 acteurs impliqués dans le dialogue social en tant que travailleurs, employeur ou acteurs externes à l’entreprise ont été interrogés. Notre collecte de données a été complétée par une observation non participante et une analyse documentaire. Nos résultats permettent d’identifier le rôle joué par l’intelligence artificielle pour renouveler le dialogue social avec les partenaires sociaux et l’élargir dans une vision écosystémique au-delà des frontières traditionnelles de l’organisation.
https://www.cairn.info/revue-rimhe-2023-2-page-25.htm
MELCHIOR, Graziella, PASQUINI, Francesca. Rapport d'information déposé en application de l’article 145 du règlement par la commission des affaires culturelles et de l'éducation en conclusion des travaux de la mission d’information sur l’adaptation de l’école aux enjeux climatiques.  Assemblée nationale, 06/12/2023, 186 pages
Ce rapport publié le 6 décembre 2023 fait le point sur les nombreux défis en matière d'adaptation de l'école aux enjeux climatiques, en particulier :
- la rénovation du bâti scolaire ;
- l'alimentation durable et biologique dans la restauration collective
;- les mobilités douces et les transports collectifs.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/cion-cedu/l16b1974_rapport-information#
SALLES, Maryse, BOUR, Raphaëlle, BENEDETTO-MEYER, Marie, et al.. Numérique au travail, un moment politique ? (dossier).  Socio-anthropologie n°47, 05/2023, p. 9-190
Ce numéro de Socio-anthropologie interroge l'influence que les systèmes d'information numériques (SIN) exercent sur la vie des organisations et celle de leurs salariés. Les recherches présentées décrivent un paysage nuancé de l’influence des SIN sur le travail : risque de délitement des collectifs, travail empêché, recherche de l’acceptabilité sociale d’un SIN plus que de sa pertinence, mais aussi utilisations inventives d’un SIN (non prévues par ses concepteurs), résistances professionnelles conduisant à l’évolution du système, ou encore préconisations pour améliorer un SIN au regard de son influence sur la démocratie dans l’organisation.
Ce que les systèmes d'information numériques font au travail / Maryse Salles et Raphaëlle Bour
Dualité des espaces de travail et nouvelle forme de subordination. Le cas des plateformes de mobilité / Mathilde Abel et Patrick Dieuaide
Le travail invisible ou quand l’activité se fait hors du système d'information numérique. Le cas de la salle d’exploitation d’un opérateur de transport de marchandises / Christophe Mundutéguy
Les outils de travail collaboratifs, révélateurs et amplificateurs des tensions dans le travail des cadres / Marie Benedetto-Meyer
"Je ne comprends pas votre question". Le cas de l’introduction de chatbots dans une grande entreprise / Marion Gras Gentiletti
(En)jeux autour des outils de gestion numériques. Le cas du travail des cadres administratifs et techniques des organisations théâtrales /Chloé Langeard et Marine Cordier
Évaluer l’impact d’un système numérique sur le niveau de démocratie d’une organisation. Proposition de méthode / Maryse Salles, Raphaëlle Bour, Gabriel Colletis, Lycette Corbion-Condé, Étienne Fieux et Anne Isla
Le numérique, aboutissement rêvé du taylorisme ? Entretien avec Danièle Linhart, en novembre 2022.
https://journals.openedition.org/socio-anthropologie/13036
TORNARE, Jessica, RINFRET, Natalie. Stratégie de qualité de vie au travail d’organisations publiques québécoises : identification des parties prenantes, de leur rôle et de leurs raisons.  Ad machina vol. 7, n° 1, 2023, p. 144-165
De nos jours, la qualité de vie au travail (QVT) suscite un intérêt croissant tant par les coûts humains et financiers que son absence peut engendrer que par les bénéfices qu’elle peut apporter. Au sein du secteur public, les nombreuses réformes entreprises ces dernières décennies se sont traduites par une intensification du travail et une détérioration de la QVT. Des facteurs qui ne concourent pas à aider les organisations publiques à faire face aux défis qui leur sont propres, notamment en matière de gestion du changement. En réponse à ces enjeux, certaines organisations ont accompagné leurs changements organisationnels par la mise en place de stratégies d’amélioration de la QVT qui vont au-delà du respect des contraintes légales ou réglementaires. Alors que les recherches se concentrent principalement sur l’analyse de la QVT au niveau de l’individu, cette étude qualitative s’appuie sur la théorie des parties prenantes pour mieux comprendre et explorer les stratégies de QVT au sein d’organisations publiques québécoises. Les données, issues de 33 entretiens semi-dirigés et de documents internes et externes, ont été collectées auprès de 3 organisations. Les résultats permettent d’identifier les parties prenantes impliquées dans ces stratégies de QVT, et d’analyser leur rôle et leurs raisons. Ils soulignent que l’État employeur ne devrait pas faire l’économie d’une réflexion quant aux parties prenantes et aux raisons d’implantation d’une stratégie de QVT, ainsi qu’au rôle du Secrétariat du Conseil du trésor dans l’établissement et l’accompagnement de telles stratégies, et dans la gestion du changement y afférant.
https://revues.uqac.ca/index.php/ad_machina/article/view/1662
L'article : https://revues.uqac.ca/index.php/ad_machina/article/view/1662/1423
Rendre compte de son plan de transition climatique au format ESRS. Guide pédagogique à destination des entreprises.  Autorité des marchés financiers, 02/2024, 101 pages
Dans le contexte de l’entrée en application progressive de la directive sur le reporting de durabilité (CSRD), ce guide pédagogique proposé par la Commission Climat et Finance Durable (CCFD) permet d’accompagner les entreprises dans leurs efforts pour publier des informations de qualité. Il a été élaboré en mettant en perspective les attentes des investisseurs, les pratiques et difficultés actuelles des entreprises, ainsi que les attendus des cadres méthodologiques existants.
https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/publications/guides/guides-professionnels/guide-pedagogique-destination-des-entreprises-pour-rendre-compte-de-leur-plan-de-transition
Le document : https://www.amf-france.org/sites/institutionnel/files/private/2024-02/rendre-compte-de-son-plan-de-transition-au-format-esrs.pdf
ZWYSEN, Wouter. What's a woman's job? Mapping the contribution of feminisation to gender gaps across Europe.  Working paper ETUI n°3, 02/2024, 45 pages
La présence des femmes dans un emploi semble conduire à une dévaluation de ces emplois et à une déconsidération de ces femmes. Le problème va également au-delà du salaire, car les femmes sont également désavantagées en termes de conditions de travail. Cette étude traite de deux questions concernant la ségrégation horizontale entre les hommes et les femmes en emplois différents.
Premièrement, il trace l'ampleur de la séparation des emplois et des lieux de travail entre les hommes et les femmes et ses relations avec les écarts de rémunération entre les sexes. Deuxièmement, il montre comment cette ségrégation affecte les salaires et les conditions de travail dans ces emplois à prédominance féminines.
L'auteur souligne la nécessité de mieux tenir compte de l'égalité entre les femmes et les hommes, non seulement en mettant l'accent sur les différences de rémunération entre les hommes et les femmes dans le même emploi, mais aussi sur les processus qui conduisent à des "emplois féminins" à être rémunérés à des niveaux inférieurs. La dévaluation semble être pire dans des contextes où les femmes sont plus désavantagées – car l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est plus élevé – et où les employeurs ne sont pas transparents dans la fixation des conditions de rémunération et de travail.
https://www.etui.org/publications/whats-womans-job
La transition écologique (dossier).  Gestions hospitalières n° 632, 01/2024, p. 18-52
Le système de santé fait face à des défis majeurs : sanitaire, numérique et écologique. De nombreux projets émanant d'une grande diversité d'acteurs sur l'ensemble du territoire démontrent une prise de conscience du secteur de la santé quant aux enjeux de santé-environnement et la volonté d'opérer un changement pour limiter les effets du changement climatique.
https://gestions-hospitalieres.fr/dossier/la-transition-ecologique/
BALLAND, Ludivine, DAVID, Marie, VINCENT, Fanny. Au service du public. Le "bon travail" ouvrier dans la restauration du CROUS.  La nouvelle revue du travail, 10/2023, n°23
Appuyé sur une enquête par observation directe et entretiens auprès des agents de restauration d’un CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), cet article montre comment ils en viennent à déployer des stratégies collectives pour que le travail puisse être réalisé dans de bonnes conditions et malgré les contraintes fortes qui pèsent sur lui.
Les agents s’appuient sur une éthique du service public et déploient un certain ethos du travail ouvrier : malgré une détérioration, selon eux, du travail et des produits qu’ils utilisent depuis une dizaine d’années, faire du bon, faire du beau et faire ensemble constituent le cœur de leurs préoccupations. L’enquête met en évidence la pénibilité du travail, le poids des hiérarchies et un sentiment de dégradation des conditions de travail. Pour autant, l’article souligne la complexité de cette position dominée, qui se conjugue avec une réévaluation symbolique du travail réalisé et le maintien d’une autonomie.
https://journals.openedition.org/nrt/14533
CORON, Clotilde. Les stéréotypes de genre en Europe.  Economie et Statistique n°541, 11/2023, p. 35-53
Cet article analyse les stéréotypes de genre liés au modèle de "monsieur gagne‐pain". La question de la mesure et de la représentation de ces stéréotypes constitue un enjeu central mais est peu questionnée dans la recherche existante. Après avoir dressé un état des lieux des connaissances sur les stéréotypes de genre et sur leurs déterminants, l'auteure propose une représentation des stéréotypes de genre en tenant compte de plusieurs dimensions. Pour cela, elle se fonde sur les données issues de l’enquête européenne European Values Study, qui offre un échantillon représentatif d’individus. En s'appuyant sur une analyse en composantes principales, elle montre que les stéréotypes de genre peuvent se décliner en deux dimensions, l’une sur une adhésion globale aux stéréotypes correspondant donc à l’approche dominante dans la littérature, et l’autre sur le rôle de la mère. Ensuite, l’utilisation de modèles multiniveaux permet, entre autres, de constater que le poids du niveau national dans la variance de l’adhésion aux stéréotypes est beaucoup plus faible sur la seconde dimension que sur la première.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7761822?sommaire=7761826
IHADDADENE, Florence, YON, Karel. Quand le salariat syndical déstabilise les militant·es : le cas d’ASSO.  Salariat n° 2, 2023, p. 121-145
En 2015, profitant des ressources nouvelles que lui apporte la réforme de la représentativité syndicale, le bureau national de l’Union syndicale Solidaires (USS) propose au Conseil syndical (CS) d’Asso de salarier un permanent à temps plein. Asso – pour Action des salarié·es du secteur associatif – est une toute jeune organisation fondée en 2010. Elle se distingue des autres syndicats affiliés à Solidaires en ne s’adressant pas aux travailleur·ses d’une même branche d’activité mais aux salarié·es partageant une même condition, celle de travailler pour une association, quels que soient l’activité ou l’objet social de celle-ci. Le secteur associatif a la particularité de concentrer de très petites entreprises et de regrouper une main d’œuvre jeune, précaire et féminisée – 68 % de femmes, un quart de CDD. Asso représente ainsi un vecteur privilégié de développement pour Solidaires, plutôt implanté dans le salariat stable du secteur public (fonctions publiques, SNCF, France Telecom…).
Après une discussion de près d’un an au sein du conseil syndical, qui n’est qu’un exécutif, l’Assemblée générale d’Asso entérine le 3 décembre 2016 plusieurs décisions : le recrutement devra concerner deux membres élu·es du conseil syndical et représenter 1,5 équivalents temps plein. La condition d’appartenance au CS limite la durée du permanentat à quatre ans maximum, puisque les statuts d’Asso prévoient qu’un·e adhérent·e ne puisse exercer plus de deux mandats successifs de deux ans dans cette instance.
https://www.cairn.info/revue-salariat-2023-1-page-121.htm
ROQUELAURE, Yves, CROS, Florence, BODIN, Julie, et al.. Télétravail : effets sur la santé et les conditions de travail. Revue de la littérature.  Anses, 2023, 192 pages
Ce document synthétise les données de la littérature scientifique et les informations techniques sur l'impact du télétravail sur les conditions de travail et l’activité des travailleurs, la santé et les comportements de santé, la sécurité et le bien-être au travail. Il met en évidence un certain nombre d’effets indésirables et de facteurs aggravants. Ceux-ci concernent notamment :
- la santé : troubles musculo-squelettiques, impacts sur la vue, perturbation des rythmes circadiens comme le rythme veille-sommeil, effets sur les comportements alimentaires et addictifs, accidentologie, impact sur la santé mentale ;
- la vie sociale : modifications de l’articulation entre la vie professionnelle et la sphère socio-familiale ;
- l’activité de travail : augmentation des exigences en matière de réactivité et de disponibilité, développement d’horaires atypiques de travail, modifications des dynamiques relationnelles entre collègues et avec la hiérarchie, évolution de la satisfaction et de l’implication au travail, etc.
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2021SA0091-Anx-RapportCRD.pdf
https://www.anses.fr/fr/content/teletravail-poursuivre-recherche-effets-potentiels-sante
Le contrôle de la contractualisation dans le cadre des lois Egalim : premiers enseignements pour les éleveurs bovins. Exercices 2022-2023. Audi flash.  Cour des comptes, 02/2024, 50 pages
Dans le cadre de cet audit, la Cour a réuni des éléments quantitatifs et qualitatifs lui permettant de mesurer l’effectivité des contrôles par les services de l’État de l’application de l’obligation de la contractualisation amont dans le cadre des lois Egalim, dans la filière bovine (lait et viande). L'objectif est de proposer des pistes d'amélioration.
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/68546
En entreprise, comment s'engager dans un parcours d'adaptation au changement climatique ? Sélection de 30 témoignages d'entreprises françaises qui se sont lancées.  Ademe, 01/2024, 80 pages
Ce guide vise à aider les entreprises à se saisir de la question de l'adaptation au changement climatique, une démarche essentielle pour garantir la pérennité et la continuité de leurs activités. Il montre, à travers le témoignage de 30 entreprises françaises, qu'il est possible de s'engager dans une démarche d'adaptation quelle que soit sa taille ou son secteur d'activité.
Structuré selon la logique d'un parcours d'adaptation, le guide présente des exemples d'actions d'adaptation, de démarches de diagnostic, d'élaboration de stratégie et de processus de suivi et évaluation, ancrés dans l'expérience concrète des entreprises témoins. Il fournit également des éléments théoriques et méthodologiques aidant à mieux comprendre les enjeux et à identifier les bonnes pratiques et les outils à mobiliser tout au long du parcours.
https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/6728-en-entreprise-comment-s-engager-dans-un-parcours-d-adaptation-au-changement-climatique-.html
https://librairie.ademe.fr/cadic/8393/entreprises-et-adaptation-au-changement-climatique-guide-bonnes-pratiques-012329.pdf
HACHE, Emilie. 5. La régénération comme fait cosmologique total.  Éditions La Découverte, 2024, p. 179-221
Chapitre extrait de l'ouvrage : "De la génération. Enquête sur sa disparition et son remplacement par la production". Résumé :
Les sociétés industrielles, extractivistes et productivistes, ne manifestent aucun souci pour la reproduction de leurs conditions d'existence car elles ont oublié que la perpétuation du monde avait besoin d'être accompagnée par celles et ceux qui le composent. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Et quel rôle les rapports de genre ont-ils joué dans cette histoire ? L'autrice explore les manières de concevoir cette perpétuation dans différentes sociétés pré- et non industrielles, en Grèce antique, en Europe médiévale ou encore dans certaines sociétés matrilinéaires contemporaines. On découvre qu'une importance majeure y est accordée aux pratiques (re)génératives, chargées d'assurer le renouvellement de la société tout entière – travail de subsistance, reproduction des générations, liens avec les invisibles, etc.
L'avènement du christianisme et du nouveau rapport au monde qu'il a institué a tout bouleversé. Le souci de la (re)génération du monde a progressivement été remplacé par l'idée d'un monde créé une fois pour toutes, n'ayant plus besoin d'être perpétué au quotidien – la providence infinie se chargeant de tout. Est-il possible de réinventer des pratiques génératives mettant fin à notre illimitisme, de manière non coercitive et égalitaire ? Tel est l'enjeu central de cette enquête, exigeant d'en finir avec le passé que la société industrielle s'est inventé pour justifier sa course en avant effrénée.
Ce livre apporte une contribution majeure à l'écoféminisme, en retrouvant la question de la génération derrière l'identification des femmes et de la nature dans la modernité.
Le syndicalisme au défi des questions environnementales, 6 février 2024.  Les entretiens de l'Ires, 06/02/2024
La pollution des eaux, des terres et de l’air, le réchauffement climatique ou encore l’érosion de la biodiversité sont le résultat d’un système économique fondé sur une croissance qui néglige ses effets sur la nature. Au Nord comme au Sud, cette réalité affecte les travailleuses et les travailleurs et par conséquent les stratégies des syndicats qui les représentent.
Cette journée est l’occasion de mettre en débat ces questions avec le monde de la recherche et celui du travail. Quelles sont les stratégies des organisations syndicales face au défi environnemental ? Quelles alliances avec d’autres acteurs comme les employeurs, les mouvements sociaux, les communautés des peuples autochtones ou les ONG sur les questions environnementales ?
A l’appui de cette journée, le n° 184 de la Chronique Internationale de l’Ires se penche de manière approfondie sur la façon dont les organisations syndicales font face, dans leurs discours et dans la pratique, à la question environnementale dans plusieurs pays. Ce numéro spécial de la Chronique internationale est composé de sept cas nationaux (Belgique, Suède, Allemagne, Argentine, Etats-Unis, Canada et Australie), du cas européen (avec la CES-Confédération Européenne des Syndicats), ainsi que d’un article comparatif qui propose une typologie des stratégies syndicales en matière environnementale.
Les communications :
- Présentation de Catherine Sauviat (Ires) : "Le syndicalisme au défi des questions environnementales"
- Présentation de Bianca Luna Fabri (ETUI)et Philippe Pochet (École des hautes études de Sant'Anna) : "La Confédération européenne des syndicats et la transition juste"
- Présentation d'Axel Magnan(Ires) : "Partenariats, emplois durables et carboneutralité : les syndicats et la transition juste"
- Présentation de Douglas Sepulchre (Metices, ULB) : "Syndicalisme et environnement en Belgique"
https://ires.fr/evenements/les-entretiens-de-lires/le-syndicalisme-au-defi-des-questions-environnementales-6-fevrier-2024/
La transition écologique s'écrit au pluriel : guide pratique pour les entreprises de la Métropole de Nice Côte d’Azur.  Métropole Nice Côte d'Azur, 2023, 68 pages
La transition écologique s’impose comme un impératif incontournable pour les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité. Face à cet enjeu majeur, la Métropole Nice Côte d’Azur et ses partenaires ont uni leurs forces pour déployer des dispositifs visant à accompagner les professionnels souhaitant s’engager dans une démarche de transition écologique et de développement durable.
Un guide précieux pour les entreprises de toutes tailles
Au cœur de cette initiative, un guide inédit voit le jour pour faciliter l’accès des entreprises aux offres d’accompagnement et aux solutions déployées par les opérateurs publics engagés dans cette démarche. Élaboré en collaboration avec Ea éco-entreprises, la Région Sud, l’ADEME, Bpifrance ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie Côte d’Azur, et les précieux témoignages d’entrepreneurs de notre territoire, ce guide a pour vocation de servir de référence incontournable aux entreprises désireuses de s’inscrire dans une démarche écoresponsable.
Un accompagnement personnalisé
Pour aider au mieux les entreprises, ce guide offre une approche holistique couvrant les différentes étapes de la transition écologique. De la sensibilisation initiale à l’engagement concret par le biais de diagnostics approfondis, en passant par un accompagnement complet, des sources de financement dédiées, jusqu’à la formation des dirigeants et de leurs équipes, ce guide propose une palette de solutions adaptées.
Les étapes clés de la transition écologique
Les solutions répertoriées dans ce guide abordent les principales étapes de la transition écologique. La sensibilisation permet aux entreprises de prendre conscience des enjeux environnementaux. En engageant une première démarche, grâce à des diagnostics précis, les entreprises peuvent ensuite bénéficier d’un accompagnement plus complet pour mettre en place des actions concrètes. Les sources de financement détaillées dans le guide offrent aux entreprises des leviers financiers adaptés à leurs besoins spécifiques. Enfin, la formation des dirigeants et des salariés joue un rôle crucial pour assurer une transition réussie et pérenne.
https://business.nicecotedazur.org/accompagner-les-entreprises-vers-la-transition-ecologique-la-metropole-nice-cote-dazur-lance-un-guide/
GABRIAGUES, Amélie, GARREAU, Lionel. Refonder l'hybridité organisationnelle : une nouvelle approche de l’incompatibilité entre logiques institutionnelles par le principe supérieur commun.  M@n@gement n°1, vol.26, 01/2023, p. 16-33
le concept d’hybridité organisationnelle se caractérise par la combinaison de logiques institutionnelles « n’allant pas de pair », car jugées incompatibles. Notre étude montre toutefois que ce critère d’incompatibilité entre logiques n’est pas suffisamment robuste théoriquement pour discriminer les situations d’hybridité organisationnelle, peinant à différencier l’incompatibilité entre logiques de logiques simplement différentes. En réponse, cet article propose une nouvelle approche de l’incompatibilité entre logiques institutionnelles par la mobilisation du concept de principe supérieur commun, issu de l’économie des grandeurs. Par une relecture de cinq articles empiriques mobilisant le concept d’hybridité, nous démontrons en quoi le principe supérieur commun fournit une voie d’opérationnalisation plus restrictive de l’incompatibilité entre logiques, de sorte à qualifier plus rigoureusement les situations d’hybridité organisationnelle. Cette étude nous conduit in fine à refonder le concept d’hybridité organisationnelle comme la combinaison de logiques institutionnelles mutuellement exclusives, s’appuyant respectivement sur des principes supérieurs communs strictement distincts.
https://www.cairn.info/revue-management-2023-2-page-16.htm
BATTISTELLI, Matthieu, DUBEY, Anne-Sophie, MATTELIN-PIERRARD, Caroline. Libérer l'entreprise en lâchant les grappes ? Vers une double cohérence du processus d’adoption des pratiques managériales.  M@n@gement n°1, vol.26, 01/2023, p. 69-84
Les auteurs s'intéressent à la construction du processus d’adoption ou de rejet des pratiques managériales de l’entreprise libérée, souvent dépeint comme un processus à la fois complexe, long et difficile. Pour répondre à cette question, nous mobilisons une étude qualitative basée sur les narrations (Dumez, 2016) de deux cas de libération d’entreprises. Leurs résultats mettent en évidence l’importance d’une double cohérence du processus pour pérenniser l’adoption de l’entreprise libérée. D’une part, ce processus est composé de trois grappes de pratiques autour de la communication, l’accompagnement et l’autonomisation présentant une cohérence de contenu, à savoir des configurations de pratiques interdépendantes. D’autre part, ils observent une cohérence temporelle dans l’adoption des pratiques managériales, c’est-à-dire une chronologie à privilégier pour pérenniser la libération. Au-delà de cette double cohérence, l’analyse indique qu’une adaptation du processus aux idiosyncrasies de l’organisation semble toutefois nécessaire.
https://www.cairn.info/revue-management-2023-1-page-69.htm
Le retour de congé maternité des femmes cadres.  Apec, 02/2024, 13 pages
Le retour de congé maternité est considéré comme difficile par 47% des mères cadres interrogées. Et même lorsqu’il se passe plutôt bien, en partie grâce au télétravail, le congé maternité reste une période délicate. Des difficultés sont déjà présentes dès l’annonce du congé maternité, considérée par les femmes cadres comme un moment difficile, mais aussi parfois pendant le congé, avec une difficulté à se déconnecter (notamment pour les femmes managers). Au retour du congé maternité, la principale difficulté rencontrée par les mères cadres concerne la charge de travail malgré la fatigue (pour 71% d’entre elles) mais des situations d’invisibilisation ou de marginalisation sont également fréquemment évoquées.
https://corporate.apec.fr/home/nos-etudes/toutes-nos-etudes/le-retour-de-conge-maternite-des-femmes-cadres.html
Guide Télétravailler en tiers-lieux.  Association nationale des tiers-lieux, 2024, 54 pages
Ce guide, réalisé à l’issue d’une expérimentation financée par l’Anact et l’institut Paris région, vise à lever les obstacles au télétravail en tiers-lieux. Ce guide éclaire sur les avantages et les risques du télétravail en tiers-lieux pour les salariés (avec un point de vue de l'Anact), outille sur les modalités concrètes de sa mise en place, en soulignant les points de vigilances à prendre en compte sous forme de fiches. Il s'adresse aux employeurs, salariés, représentants du personnel et managers de tiers-lieux.
Des outils complètent les fiches comme notamment la liste détaillée des besoins pour les entreprises et les télétravailleurs à vérifier dans l'offre de tiers-lieux, réalisée par l'Aract Normandie.
https://www.calameo.com/books/0053892527d5bcc5d664d
Regards croisés sur 40 ans d'évolution de la fonction publique territoriale.  Centre interdépartemental de gestion de la grande couronne, 01/2024, 112 pages
Plusieurs chapitres composent cette publication abordant la genèse et les mutations de la fonction publique territoriale, l’intégration du droit communautaire et du droit du travail dans la gestion des agents publics. Un chapitre est consacré au CNFPT et les centres de gestion, piliers de la gestion locale. Les autres sujets traités : l'évolution de l'intégration dans la fonction publique territoriale, la coexistence de fonctionnaires et de contractuels, le dialogue social, la mobilité professionnelle et la formation.
https://www.cigversailles.fr/ged/espace-documentaire-cig/cig-grande-couronne/le-cig/regards-croises-sur-40-ans-d-evolution-de-la
L'entreprise qui vient. Dix archétypes d'entreprises du futur.  Réseau université de la pluralité, 01/2024, 86 pages
10 archétypes d’entreprises de 2050 issus de l’imagination collective des 140 participant·es de L’Entreprise qui Vient, exercice de prospective du travail.
https://www.plurality-university.org/fr/projets/lentreprise-qui-vient
https://www.plurality-university.org/media/pages/projects/lentreprise-qui-vient/bc81465a40-1707498562/les-archetypes-de-l-entreprise-qui-vient.pdf
Cahier additionnel : 2 autres entreprises de 2050 : https://www.plurality-university.org/fr/projets/lentreprise-qui-vient/cahier-additionnel-2-autres-entreprises-de-2050
TALLARD, Michèle. 1. Conventions collectives et hiérarchies des qualifications.  La Découverte, 2005, p. 41-54
"En France, la construction des qualifications relève d’une part du système éducatif à travers les diplômes et leur hiérarchisation produite par les pouvoirs publics, d’autre part du système productif à travers les grilles de classification des conventions collectives et les modalités de prise en compte des diplômes que les partenaires sociaux négocient au niveau de la branche. Aussi, dans les négociations, ce n’est pas tant la qualification qui est en jeu que les formes de sa reconnaissance dans ces grilles qui définissent des hiérarchies professionnelles et salariales légitimes. M. Alaluf [1986] résume ainsi la différence entre qualification et classification : « La qualification se rapporte aux capacités nécessaires pour occuper un poste ou un emploi, alors que la classification implique leur classement en un ordre relatif. Les classifications professionnelles sont donc un système de classement et de hiérarchisation des différentes capacités de travail appelées qualification, qui peuvent déterminer la hiérarchie des salaires. " (Extrait de l'ouvrage : MéDA Dominique, VENNAT Francis, Le travail non qualifié. Permanences et paradoxes. La Découverte, « Recherches », 2005)
https://www.cairn.info/le-travail-non-qualifie--9782707144683-page-41.htm
CHAMPS DE, Clémentine, PIRUS, Claudine. Des stéréotypes de genre encore très ancrés, notamment chez les hommes.  Etudes et Résultats Drees n°1294, 02/2024, 8 pages
Ce baromètre d’opinion auprès de 4 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus, réalisé en 2020 et 2022, révèle que la majorité des répondants rejette les stéréotypes de genre pris dans leur ensemble. Les représentations stéréotypées liées au soin apporté aux autres sont celles qui rencontrent le plus d’adhésion. De manière générale, l’adhésion aux stéréotypes de genre est plus marquée parmi les hommes, les plus âgés, les immigrés et les personnes ayant une pratique religieuse. À l’inverse, les femmes et les personnes diplômées du supérieur sont surreprésentées parmi les personnes qui les rejettent. L’étude confirme aussi l’inégale répartition des tâches domestiques au sein des couples, d’autant plus marquée qu’il y a adhésion aux stéréotypes de genre.
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/des-stereotypes-de-genre-encore-tres-ancres
TARDIVEL, Émilie. De la responsabilité sociale à la responsabilité territoriale. Vers une approche locale de la contribution des entreprises au bien commun.  Transversalités n° 168, 01/2024, p. 71-81
Depuis quelques années, la responsabilité territoriale de l’entreprise (RTE) fait l’objet en France d’une réflexion théorique et pratique ayant donné lieu à différents rapports. En nous appuyant sur trois d’entre eux, issus d’une association, d’une grande école de gestion et d’un service gouvernemental (ORÉE, 2017 ; ESSEC, 2018 ; France Stratégie, 2018), le but de cet article est de montrer qu’il est aujourd’hui nécessaire de poursuivre cette réflexion après la loi PACTE (2019), en repensant l’enjeu de la responsabilité territoriale de l’entreprise à partir d’une perspective critique sur les limites de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) et d’une définition opératoire du bien commun.
https://www.cairn.info/revue-transversalites-2024-1-page-71.htm
CHAPUIS, Amandine, ESTEBANEZ, Jean, RIPOLL, Fabrice. Géographies du travail (dossier).  Carnets de géographes, 12/2023, n°17
https://journals.openedition.org/cdg/8598
BONNEFOI, Stéphane, PEREZ, Anne. Quand le travail est à la peine.  Radio France, 02/2024
Stéphane Bonnefoi sonde l'activité humaine qui se trouve, plus que jamais, au centre de notre existence.
Le travail, activité transformatrice de soi comme du monde, ne date pas de la Révolution industrielle... À tous les âges de l'histoire, les êtres humains ont travaillé, que ce soit pour assurer leur survie, contre rémunération ou pas. Mais il est vrai que depuis le XIXe siècle, le travail n'est plus seulement le moyen d'assurer sa propre subsistance. Il s'est chargé peu à peu d'une ambition émancipatrice. Une ambition qui ne cesse de questionner les travailleurs Français qui, en Europe, comptent parmi ceux qui sont les plus accros au travail, tout en clamant qu'ils ne pourront pas exercer leur métier jusqu'à l'âge de la retraite...
En cause : l'organisation du travail. Et si on laissait les salariés prendre en main leurs propres conditions de travail, il y a fort à parier que la démocratie et l'entreprise, toutes deux, y gagneraient...
Quatre épisodes :
- Episode 1 : Au Moyen Âge, la naissance des métiers, 58 mn
- Episode 2 : Le travail, une valeur en question, 58 mn
- Episode 3 : Une organisation en souffrance, 58 mn
- Episode 4 : Une organisation en souffrance, 58 mn
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-quand-le-travail-est-a-la-peine
Accompagner la grossesse des hospitalières.  Mutuelle nationale des hospitaliers, 11/2023, 52 pages
Ce livret vise, à partir d'expérimentations terrain, à faire connaître et essaimer des initiatives aux résultats éprouvés pour améliorer l’accompagnement de la grossesse autour de 3 axes : informer et proposer un dispositif d’accompagnement personnalisé tout au long de la grossesse. Renforcer la prévention des risques professionnels à l’hôpital et améliorer la santé psychique pendant la période périnatale. S’engager pour les conditions de travail et la carrière des hospitalières durant la maternité. Il est nourri de chiffres issus d’une enquête menée auprès de 1 000 professionnels hospitaliers.
https://share.google/S1qMNFNl4kIeNOxWv
BIAGGI, Chloé. La négociation avec les syndicats : quel travail émotionnel pour les cadres de direction ?.  Négociations n° 39, 2023, p. 27-44
À l’image d’autres gestionnaires, les cadres qui pilotent les « relations sociales » – c’est-à-dire qui gèrent les réunions de négociation collective et plus largement les relations avec les syndicats – présentent leur action comme fondamentalement rationnelle. Pourtant, l’activité de pilotage des relations sociales soulève de forts enjeux émotionnels. En effet, elle suppose de s’engager en personne dans des interactions, parfois conflictuelles, avec des salariés ou des syndicalistes. À partir de l’étude de la préparation d’un licenciement collectif par une équipe de cadres et de consultants, cet article met en lumière l’important travail émotionnel individuel et collectif auquel cette mission donne lieu, dont il étudie les ressorts. Ce travail collectif vise, par différents discours et pratiques, à aider les dirigeants qui sont amenés à faire face aux salariés licenciés à conjurer leur peur, d’une part, et à modérer leur empathie et leur possible sentiment de culpabilité, d’autre part.
https://www.cairn.info/revue-negociations-2023-1-page-27.htm
DEL SOL, Marion, GINON, Anne-Sophie. Dimensions juridiques de l’employabilité sanitaire.  Sciences sociales et santé vol. 41, n° 3, 2023, p. 29-35
"Travail de santé » hors emploi. Nombreux sont les demandeurs d’emploi qui rencontrent des difficultés de santé constitutives d’un « frein » pour un retour à l’emploi. Des études récentes montrent en outre une augmentation du nombre de personnes qui, en recherche d’emploi, sont confrontées à des problèmes de santé, et dont l’origine est d’ailleurs souvent antérieure à la période de chômage, même si le chômage accentue la dégradation de l’état de santé (Ronchetti and Terriau, 2020). Les problèmes de santé des chômeurs sont désormais recensés sur un plan épidémiologique. On sait que 34 % des chômeurs, contre 16 % des personnes en emploi, ont des troubles psychologiques, notamment dépressifs et anxieux, en particulier chez les plus de 50 ans. À cet égard, le projet de loi pour le plein emploi, déposé au Sénat le 7 juin 2023, intègre la perspective d’un accompagnement à vocation d’insertion sociale « lorsque des difficultés tenant à l’état de santé des demandeurs d’emploi font temporairement obstacle à leur engagement dans une démarche de recherche d’emploi".
https://www.cairn.info/revue-sciences-sociales-et-sante-2023-3-page-29.htm
GUILLIBERT, Paul. Exploiter les vivants. Une écologie politique du travail.  Editions Amsterdam, 2023, 201 pages
Une synthèse originale qui replace les rapports de domination au cœur de l’écologie politique.
Selon une ritournelle de la politique contemporaine, « l’écologie commence à la maison » : nous serions, en tant qu’individus, les sujets de la transition environnementale. Les pauvres, rétifs au changement, sont traités en barbares à civiliser ou en climato-négationnistes à combattre. A contrario, les citadins éduqués, éclairés et capables de changer de vie, apparaissent comme les seuls agents de la nécessaire transformation des modes de vie et de production. Le scénario de la rupture populaire avec l’écologie et le récit d’une écologie réservée aux riches se renforcent mutuellement.
Pour sortir de ce cadre culpabilisant et stérile, Paul Guillibert traite du grand absent des pensées écologistes : le travail. Il affirme que, de la plantation coloniale au foyer familial, en passant par l’usine, l’écocide résulte de différentes formes d’exploitation du travail (salarié, servile, domestique). Exploitation des humains, certes, mais aussi mise au travail généralisée des vivants. Replacer la production capitaliste au cœur de la crise, c’est rendre possibles de nouvelles alliances entre travailleurs et écologistes, entre humains et autres qu’humains. Et une écologie vraiment émancipatrice.
https://www.editionsamsterdam.fr/exploiter-les-vivants/
LECOEUR, Guillaume. Le travail comme performance. Critique d’une conception dominante du travail.  Presses universitaires de Rennes, 01/2024, 204 pages
L'objet de ce livre est d'effectuer une critique des conceptualisations savantes et dominantes de la performance au travail appliquées aux sociétés humaines. La première partie de l'ouvrage propose une socio-histoire des recherches de physiologie qui ont conclu à la production de la définition du travail. Dans la deuxième partie, l'auteur présente plus concrètement le processus d'institutionnalisation des recherches qui se sont intéressées à la performance physiologique. La troisième partie actualise les connaissances sur la diffusion de cette définition du travail. L'auteur met en lumière le rôle des travaux dans le processus d'institutionnalisation de nouvelles méthodes de gestion du travail qui préfigure le management par la performance. La quatrième et dernière partie apporte un éclairage réflexif sur la critique faite des conceptions de la performance au travail. L'auteur s'appuie sur une étude de la réception des recherches sur la mesure de la fatigue et du stress par des disciplines traditionnellement associé au champ des sciences du travail humain.
https://pur-editions.fr/product/9731/le-travail-comme-performance
GAUBERT, Thierry, CUVILLIER, Bruno, LEBLANC, Elisabeth, ROUAT, Sabrina. La méthode de l’objet technique. Reprendre la main sur l'activité.  Octarès Editions, 02/2024, 250 pages
Démonter un objet technique, nommer et désigner les pièces qui le composent, les comparer entre elles pour comprendre la loi de fonctionnement de celui-ci et reprendre la main sur l’activité de travail, telle est l’ambition de la méthode de l’objet technique. Cette méthode ouvre les "boîtes noires" des mutations du travail, des transformations technologiques et numériques, des nouvelles formes d’organisation et leurs conséquences psychosociales. Elle constitue un outil concret de travail sur le travail et propose un changement de paradigme sur notre mode de relation aux objets techniques, en inversant les pratiques usuelles d’apprentissage et en les mobilisant autrement.
Initialement conçue et éprouvée dans le champ de la formation des adultes, elle sera progressivement utilisée pour répondre à des demandes en lien avec des problématiques socio-organisationnelles et sociotechniques qui transforment les conditions de travail et développent le pouvoir d’agir individuel et collectif sur l’activité. Les résultats et l’évolution de la méthode au fil du temps demandaient une actualisation de ses référentiels théoriques et pratiques.
Se revendiquant des méthodes d’intervention basées sur l’activité réelle, elle pose la question du lien entre la conscientisation individuelle de l’activité et les transformations qui peuvent être initiées. Praticiens et chercheurs d’horizons divers ont été sollicités pour réagir et interpeller notre position de promoteurs de la méthode. Leurs apports et nos échanges pluridisciplinaires (psychologie du travail, de l’orientation, du développement, psychologie clinique, cognitive, sociologie, ergonomie, philosophie ; formation des adultes, sciences de l’information et de la communication, sciences du numérique) interrogent ce que l’on tient pour acquis et laissent émerger des perspectives d’évolution et d’amélioration.
https://www.octares.com/accueil/307-la-methode-de-lobjet-technique-reprendre-la-main-sur-lactivite.html
SCHMITZ, Henrike, BAUER, Jana, NIEHAUS, Mathilde. Working Anytime and Anywhere Even When Feeling Ill ? A Cross-sectional Study on Presenteeism in Remote Work.  Safety and Health at Work Vol. 14, n°4, 12/2023, p. 375-383
Cette étude empirique, à partir des résultats d'une enquête auprès de 233 participants interrogés en décembre 2020, se penche sur le présentéisme dans le travail à distance en examinant l'ampleur du phénomène, les différences par rapport au présentisme au bureau et les facteurs associés.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2093791123000732
COUTROT, Thomas. Le bras long du travail : conditions de travail et comportements électoraux.  Document de travail - IRES n° 1, 02/2024, 57 pages
La crise de la démocratie peut-elle trouver une part de son explication dans les évolutions du travail ? Nombre de penseurs ont souligné que le travail a « le bras long » : la manière dont il est organisé influence les comportements civiques hors travail. Divers travaux en sciences sociales ont montré qu’un travail répétitif et appauvri engendre passivité politique et abstention électorale.
Depuis la fin des années 1990, la montée du lean management et du new public management a provoqué une érosion de l’autonomie au travail. Cela a-t-il contribué à la hausse observée de l’abstention, en particulier chez les catégories populaires ?
L’étude ici présentée évalue le lien entre le degré d’autonomie au travail, la capacité d’expression des salarié·es sur leur travail et leurs comportements électoraux, grâce à l’appariement au niveau communal entre les enquêtes Conditions de travail de 2016-17 et 2019 et les résultats des élections présidentielle de 2017 et européenne de 2019, enrichi par les données compilées par Julia Cagé et Thomas Piketty (2023). Les données ne permettent pas une analyse des dynamiques temporelles, mais fournissent des photographies des liens entre travail et vote lors de deux élections très différentes.
Les résultats confirment qu’à niveau de diplôme, âge, secteur d’activité, profession et autres caractéristiques observables données, l’absence d’autonomie au travail renforce nettement l’abstention aux élections. Pour les salarié.es qui votent, la possibilité de s’exprimer sur leur travail dans le cadre de réunions formelles contribue à orienter leur vote vers les candidats du centre (macroniste) ou de gauche, et les éloigne du vote RN. Parmi les autres aspects des conditions de travail, les horaires atypiques et la pénibilité physique sont associés positivement au vote RN et négativement au vote macroniste.
Ces résultats suggèrent que des politiques publiques visant à améliorer le pouvoir d’agir des salarié.es dans leur travail pourraient avoir des impacts substantiels sur la santé démocratique du pays.
https://ires.fr/publications/documents-de-travail-de-lires/n01-2024-le-bras-long-du-travail-conditions-de-travail-et-comportements-electoraux/
Le document : https://ires.fr/wp-content/uploads/2024/02/DdT_T_Coutrot_2024_2.pdf
BERGER, Laurent. Du mépris à la colère. Essai sur la France au travail.  Éditions du Seuil, 05/2023, 137 pages
« Drôle de titre pour le livre d’un syndicaliste réformiste.

Certaines personnalités publiques en fin de responsabilité aiment raconter des anecdotes ou les coulisses de leur mandat ou fonction.

Je ne me prêterai pas à cet exercice tant il me semble narcissique et le plus souvent sans intérêt. Ce que j’ai souhaité, c’est d’abord parler du travail et des travailleurs en France.

Quel sens pour le travail ? Quelle organisation ? Quelles conditions au quotidien ? Ce sont les trois questions dont les réponses rendent possible un travail émancipateur et épanouissant. Or on est loin du compte pour de trop nombreux citoyens : précarisation, pénibilité, burn-out, intensification, chômage des jeunes et des seniors, salaires faibles, etc. Résultat : ce sentiment de mépris ou d’abandon, que l’on a entendu s’exprimer dans les cortèges hostiles à la réforme des retraites, pourrait se transformer en une colère mortifère pour la société, l’économie et notre cohésion sociale.

Il est encore possible d’agir pour sortir de l’impensé politique du travail et restaurer sens, respect, reconnaissance, émancipation et dignité pour l’ensemble des citoyennes et citoyens de ce pays. Les solutions existent. Elles dépendent largement à la fois de la puissance publique et de la volonté et de la loyauté des acteurs du travail, notamment des employeurs. »
https://www.seuil.com/ouvrage/du-mepris-a-la-colere-laurent-berger/9782021541779
CIPPELLETTI, Emma, ADELÉ, Sonia, BOBILLIER CHAUMON, Marc-Eric, et al.. Prospecter l’acceptation située d’une technologie en contexte professionnel – une étude qualitative exploratoire sur l’exploitation de la route.  Psychologie du travail et des organisations Vol. 29,n°4, 12/2023, p. 249-271
Cet article propose de prospecter l’activité future de professionnels de l’exploitation routière en lien avec les systèmes de transports intelligents coopératifs en trois phases qui prennent appui sur les dimensions de l’acceptation située comme cadre de lecture. Nous proposons un protocole pouvant être utilisé à des fins de prospection de l’activité future avant de confronter la technologie à ses futurs utilisateurs. Celui-ci débute par l’analyse des fonctionnalités technologiques, se poursuit par une analyse de l’activité actuelle et s’achève par une confrontation des deux. L’application de ce protocole nous a permis de mettre en évidence, à chaque étape, des éléments complémentaires utiles pour anticiper les impacts de la technologie et leur acceptabilité par les acteurs impliqués.Les auteurs concluent en débattant du rôle de cette proposition méthodologique dans une démarche plus globale de transformation du travail en lien avec les technologies, à utiliser notamment en association avec des ateliers de simulation par exemple.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S142025302300078X
PONTON, Clara, SAUMON, Roxane, MILLOT, Charlotte, et al.. Le rapport des jeunes au travail en 2023. Résultats du baromètre DJEPVA sur la jeunesse.  INJEP Notes & rapports n°11, 11/2023, 54 pages
Ce rapport présente des résultats sur les attentes et aspirations des jeunes et de leurs aînés (4 500 jeunes âgés de 15 à 30 ans et 1 000 personnes âgées de plus de 30 ans) en matière de travail, sur le regard des jeunes actifs concernant leur emploi actuel et leur réussite professionnelle, et sur la façon dont ils se projettent dans leur devenir professionnel.
Les jeunes ont globalement un rapport au travail et à l’emploi qui n’est pas très différent de celui des plus âgés. Les écarts entre générations, bien réels sur certains points, n’effacent pas ceux observés à partir d’autres caractéristiques sociodémographiques des enquêtés (genre, situation d’activité, catégorie socioprofessionnelle…). À titre d’illustration, les jeunes femmes apparaissent plus attentives que leurs homologues masculins à l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Elles se déclarent également moins enclines à assumer de nombreuses responsabilités au travail et s’estiment moins bien payées. Autre exemple, les jeunes cadres se sentent davantage utilisés à leur juste niveau de compétence dans leur emploi, et davantage préservés du déclassement par rapport aux autres catégories socioprofessionnelles.
https://injep.fr/publication/le-rapport-des-jeunes-au-travail-en-2023/
Secrétariat général à la planification écologique. Stratégie emplois et compétences pour la planification écologique. Version préliminaire pour publication externe.  Premier Ministre, 02/2024, 26 pages
Cette publication décrit les enjeux majeurs pour la planification écologique : anticiper les besoins en emplois et les compétences sera la clé pour réussir la planification écologique ; elle montre une vision quantitative des besoins en emplois d’ici 2030 et des gisements associés. Quelles sont les tensions attendues par métiers ? Entre nouveaux besoins liés à la planification écologique et renouvellement générationnel ; état des lieux des diagnostics sectoriels en lien avec les leviers de la planification écologique ; prochains travaux sectoriels à mener par secteur. Elle suggère également de territorialiser la stratégie emplois et compétences.
https://www.gouvernement.fr/upload/media/content/0001/08/b39c3783c75b547f270ece5b182cb5bf92c7a53e.pdf
LEFRESNE, Florence, VERDIER, Eric, et al.. Le temps des mobilités et des reconversions professionnelles. Ce que nous enseignent les travaux du Céreq.  Céreq, 02/2024, 203 pages
Une dynamique nouvelle des mobilités et des reconversions professionnelles est aujourd’hui à l’œuvre. Les besoins du marché du travail, notamment sous l’effet des transitions écologique et numérique, en sont le premier moteur. Les aspirations des salariés à de meilleures conditions d’emploi et de travail, à un équilibre plus harmonieux vie professionnelle/vie personnelle ou à davantage de sens du travail en constituent le second.
La première partie campe le contexte et présente les enjeux économiques et sociaux de ces mobilités. La deuxième partie examine la façon dont les individus dotés de caractéristiques différentes trouvent (ou pas) leur place pour se situer et évoluer dans leur vie professionnelle. La troisième et dernière partie traite des reconversions professionnelles. Elle croise les dimensions de projets professionnels avec leurs conditions de mise en œuvre et de réalisation, en tenant compte de différentes caractéristiques professionnelles et personnelles des salariés. Les contributions rendent compte de la diversité des mobilités et des reconversions professionnelles résultant des pratiques de recrutement et de gestion des entreprises et des possibilités de choix des individus. Ils éclairent aussi les écarts entre les aspirations des personnes et la réalité des choix qui s’offrent aux différentes catégories de salariés.
https://www.cereq.fr/mobilites-reconversions-professionnelles
LESCURIEUX, Maxime. Conflits du travail et rémunérations. Quelles relations dans les établissements ?.  Document d'études - Dares n°272, 02/2024, 32 pages
En France, dans les établissements de plus de 10 salariés du secteur privé non agricole, les conflits du travail prennent différentes formes, dont la grève est une figure plutôt rare.
Les conflits du travail sont distingués de manière statistique en cinq groupes : ils sont caractérisés par la fréquence et la nature des conflits du travail, ou par leur absence. La nature des conflits apparaît corrélée à la politique de rémunération des établissements. Plus la conflictualité est intense, multiforme et durable, plus le niveau de rémunération horaire y est élevé. Des disparités significatives existent même à caractéristiques sociodémographiques, productives et économiques comparables même s’il n’existe pas de différences significatives des taux d’évolution de la rémunération horaire brute selon l’existence de conflits et de négociations salariales. Cette corrélation entre niveaux de conflictualité et de rémunérations horaires, qui ne préjuge en rien d’une éventuelle causalité entre les deux, concerne d’abord les établissements dans lesquels les hommes sont majoritaires. Ce résultat souligne un lien inégal de la conflictualité avec le niveau de rémunération horaire brute selon la composition sexuée des établissements, qui s’explique sans doute pour partie par le fait que les établissements où les salariés sont majoritairement des hommes sont aussi ceux où les négociations salariales sont les plus fréquentes.
L'auteur n'observe pas de différence marquée entre les deux sexes dans la propension à entrer durablement en conflit. En revanche, l’impact des conflits portant sur les rémunérations est moindre et moins visible dans les entreprises où les femmes sont majoritaires. Ce lien entre conflictualité et rémunération, pointé de manière positive dans les établissements où les hommes sont majoritaires, s’avère pénalisant en cas de conflits collectifs plus courts et perlés parmi des effectifs plus féminisés.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/conflits-du-travail-et-remunerations
Le document : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/2bbaa112b92e6b16683b1683bc52a1a2/Document%20d%27%C3%A9tudes_Conflits_r%C3%A9mun%C3%A9rations.pdf
GATIGNON-TURNAU, Anne-Laure, ROUTELOUS, Christelle, FUHRER, Chantal, et al.. Comportements de santé, santé des personnes et des organisations à l’ère de la COVID-19 (dossier).  Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels 79 (Vol. XXIX), 12/2023, 168 pages
Les sept contributions de ce dossier traitent des conséquences directes de la pandémie sur les comportements des soignants et leur relation avec les patients et le développement sans précédent du travail à distance.
Deux articles traitent de l’impact de la pandémie sur le stress au travail des professionnels de santé. Christelle Routelous étudie les tensions de rôle vécus par les soignants en EPHAD durant cette pandémie et expose les stratégies de reconception du métier opérées pour les diminuer, en distinguant les actions de façonnage orientées vers le bénéfice de l’individu, vers d’autres individus ou vers l’organisation. Le second article aborde les effets de la gestion de crise sur les insécurités psychologiques ressenties par les acteurs à travers l’étude du centre hospitalier régional universitaire de la région Grand Est. Les auteurs exposent comment la responsabilité de l’organisation est engagée par les choix organisationnels des dispositifs de mobilité opérés.
Dans un contexte culturel différent, le Québec, les auteurs proposent d’analyser les leviers d’engagement des travailleurs de la santé en démontrent le rôle de l’organisation pour favoriser le bien-être du personnel de santé et sa résilience face à la crise sanitaire.
Les deux derniers articles traitent de l’impact sur les comportements organisationnels de la distanciation sociale provoquée par la pandémie et le confinement imposé et de l’importance des espaces virtuels de travail et d’échange. Chantal Fuhrer, dans une étude très vaste sur la manière dont le télétravail forcé a été perçu par les salariés, observe la résilience à l'oeuvre, en tant que processus évolutif passant par différentes phases (préventive, curative, réactive) affectées par les conditions de travail et les technologies utilisées pour mettre en œuvre le télétravail. Dans une même dynamique de réflexion autour de la relation entre distanciation, espace virtuel et résilience, Brice Isseki et Pierre Buffaz étudient l’impact de l’apparition de communauté virtuelle de patients sur la relation médecin-patient. Ils interrogent la perte de confiance que les patients ont eu vis-à-vis de la communauté médicale au cours de la crise sanitaire et sa manifestation à travers la création d’espace d’échanges sur les réseaux sociaux.
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-79.htm
MARGUERITTE, Louis, IZARD, Alexis, BOLO, Philippe, VIOLLAND, Anne-Cécile, HAVET, Nadège. Rendre des heures aux Français. 14 mesures pour simplifier la vie des entreprises.  Ministère de l'économie et des finances, 15/02/2024, 31 pages
Ce rapport rédigé par cinq parlementaires fait 14 préconisations afin de :
- Mettre un terme aux complexités administratives en allégeant certaines obligations
- Libérer le potentiel de croissance, accélérer les processus
- Renforcer la confiance entre les autorités publiques et les PME
https://www.economie.gouv.fr/actualites/video-remise-du-rapport-sur-le-projet-de-loi-simplification
https://www.economie.gouv.fr/files/files/2024/Rapport-projet-de-loi-sur-la-simplification.pdf?v=1708124396
GRANJOU, Céline. De l’avenir de l’homme aux futurs de la nature : les sciences sociales aux prises avec l’environnement.  Cités n° 95, 2023, p. 97-112
En 1962, l’ouvrage séminal de Rachel Carson, qui mobilisera l’opinion publique américaine et internationale sur les enjeux environnementaux, porte à la connaissance d’un large public l’anticipation dystopique d’un « printemps silencieux ». Il décrit la façon dont un village rural américain, autrefois florissant et champêtre, sera déserté par les oiseaux et par toute espèce d’animaux sauvages frappés de maladie et de morts violentes, tandis que les plantes empoisonnées agoniseront sous l’effet des quantités croissantes de produits chimiques répandus dans l’environnement. Dès ce moment, l’essor des préoccupations environnementales dans la société des Trente Glorieuses coïncide avec le développement d’efforts de prévision et d’anticipation de l’impact des activités techniques et industrielles sur les entités de nature. Au début de la décennie suivante, la parution du rapport Limits to Growth en 1972 signe l’essor d’une expertise de prospective environnementale appuyée sur les résultats d’un modèle intégré qui prédit les impacts de la finitude des ressources naturelles sur le développement des sociétés. Depuis lors, on assiste à l’extension d’une activité futurologique dans une variété de secteurs d’activités, qui intègrent de manière croissante des objectifs d’anticipation et de préparation des futurs socio-éco-climatiques. Tandis que nos débats sont saturés de questions touchant à l’avenir du climat, des glaciers et de la biodiversité, les techniques de modélisation, de simulation et de projection ne cessent de se multiplier pour alimenter les dispositifs internationaux d’expertise de l’état de la planète comme le GIEC ou l’IPBE…
https://www.cairn.info/revue-cites-2023-3-page-97.htm
ESTAGNASIÉ, Claire, BIANCO, Abygael. Comprendre les besoins psychologiques fondamentaux des nomades numériques pour (re)penser l’expérience de travail.  @GRH n°49, 12/2023, p. 17-47
Cet article explore les besoins psychologiques fondamentaux et les composantes de la motivation des nomades numériques (ou digital nomads), pour que les organisations souhaitant renforcer leur attractivité auprès de ce public puissent mieux orienter l’expérience de travail à leur égard. Cette recherche qui privilégie une démarche qualitative combinant 67 entretiens et l’ethnographie de trois groupes Facebook, montrent que les nomades numériques ont des besoins d’autonomie, d’affiliation sociale, de compétence et de sens évoluant en fonction des étapes du nomadisme. Ces besoins des nomades sont des capacités clés utiles aux organisations.
https://www.cairn.info/revue-agrh1-2023-4-page-17.htm
DUMANCHE, Laurent, TERTRAIS, Laurent, BOUILLOUD, Jean-Philippe, et al.. Les temps qui comptent (dossier).  Cadres CFDT n°499, 01/2024, p. 23-80
Ce dossier consacré aux temps "qui permettent de bâtir les collectifs, de résoudre les problèmes et de répartir la charge ; ceux qui permettent de consolider son parcours professionnel et qui aident à se situer ; ceux enfin qui permettent de se maintenir en bonne santé", avec plusieurs contributions :
La notion de temps /Jens Thoemmes
Décompacter le temps de la carrière professionnelle / Isabelle Mercier
Le temps n’existe pas indépendamment du travailleur / Camille Richard
De la semaine des 40 heures à la semaine des quatre jours / Pauline Grimaud
Le temps de faire du beau travail / Jean-Philippe Bouilloud
Le management du temps de travail / Sylvain Leduc
Ne pas expédier le travail / Laurent Tertrais.
https://www.larevuecadres.fr/numeros/les-temps-qui-comptent/6957
Comment les organisations s’adaptent à la transformation du travail.  Arctus, 2022, 78 pages
Cet observatoire du travail hybride et du management digital (enquête menée du 1er février au 7 avril 2022 auprès de 829 répondants de 752 entreprises, complétée d'une dizaine entretiens semi-directifs) permet de mesurer l’hybridation du travail à travers trois thématiques : l’évolution du management à l'ère digitale, le déploiement des outils digitaux/collaboratifs et la conduite du changement associée à cette transformation. Le nombre de jours télétravaillés pour les personnes en situation de télétravail régulier s'élève en moyenne à 2,5 par semaine. Pour l’ensemble des répondants, le lien social (68%), la cohésion de l’équipe (60%), l’intégration des nouveaux arrivants (56%) et les interactions spontanées (49%) sont les principaux risques identifiés. Rendre les équipes autonomes (65%) et maitriser les outils digitaux (53%) sont clairement les 2 compétences clés attendues du manager en mode hybride.
52% des répondants estiment que l’entreprise leur donne tout à fait les moyens de travailler dans de bonnes conditions. La mise en place d’un accord de télétravail avant 2020 semble être un critère de succès dans l’intégration totale du travail hybride. Mieux préparées, les entreprises ayant mis en place un accord de télétravail se sont adaptées plus facilement et rapidement aux nouveaux besoins organisationnels et technologiques imposés dans l’urgence par la crise sanitaire. 65% d’entre elles (vs 43%) déclarent avoir pleinement intégré l’hybridation du travail en 2022.
https://www.observatoire-travail-hybride.com/
PERISSE, Aurélie. Former aux risques liés aux machines : identifier les étapes clefs d’une démarche de prévention.  Hygiène et sécurité du travail n° 273, 12/2023, p. 91-92
Depuis 2022, l’INRS propose une formation sur la prévention des risques liés aux machines. Destinée aux préventeurs, aux fonctionnels "sécurité et santé au travail" en entreprise et aux acteurs des services de prévention et de santé au travail, elle vise à apporter à ces publics des connaissances de base en vue de guider la démarche d’évaluation et de prévention des risques liés aux machines.
https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=FO%2040
GIRAUDET, C.. Les comités sociaux et économiques dans les PME et ETI de la région Auvergne-Rhône-Alpes : une appropriation difficile.  Université de Lyon 2, 12/2021, 148 pages
L’axe 2 du rapport « Dialaura » vise à évaluer l’impact de la réforme des institutions représentatives du personnel sur le dialogue social dans les entreprises petites, moyennes et intermédiaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'analyse conduit aux résultats suivants :
- Un fonctionnement des CSE encore peu stabilisé et une faible adaptation conventionnelle du CSE au terrain,
- Une approche réductrice des questions de santé et conditions de travail;
- Le travail de représentation et l’exercice du mandat, angle mort de la réforme.
https://ifs.univ-lyon2.fr/recherche
https://ifs.univ-lyon2.fr/medias/fichier/rapport-definitif-dialaura-axe-2_1665587683665-pdf
La sécurité et la santé au travail sur les plateformes numériques.  Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 01/2024, 4 pages
Le développement des technologies numériques a permis de nouvelles méthodes de travail, proposées via ou sur des plateformes en ligne. Les passagers, les chauffeurs, les infirmières et les graphistes sont quelques exemples de personnes engagées dans le travail sur les plateformes numériques. Bien qu’il puisse constituer une source de revenus supplémentaire ou alternative et une opportunité d’entrer sur le marché du travail pour certains groupes de travailleurs, le travail sur plateforme numérique est lié à des risques et à des défis en matière de santé et de sécurité au travail (SST) qui peuvent être complexes à prévenir et à gérer. Pour relever ce défi, les décideurs politiques, les plateformes, les syndicats et les travailleurs doivent s’unir pour introduire et améliorer les initiatives en matière de SST.
https://osha.europa.eu/en/publications/safety-and-health-insights-digital-platform-work
Le document : https://osha.europa.eu/sites/default/files/documents/Digital%20platform%20work_infosheet_FR.pdf
GORGE, Suzanne, PUECH, Thierry, et al.. Un portrait positif des jeunesses au travail : au-delà des mythes.  Terra Nova, 02/2024, 71 pages
Terra Nova et l’Apec ont mené conjointement une étude auprès de 5 000 actifs dont 3 000 jeunes de moins de 30 ans. Loin des stéréotypes (moins investis, plus individualistes, réfractaires à l’autorité), il ressort de cette enquête que les jeunes actifs sont engagés et motivés par leur évolution professionnelle. Tout autant investis dans leur travail que leurs aînés, ils formulent les mêmes attentes envers le travail que les plus âgés : la rémunération, l’intérêt des missions, et l’équilibre de vie. Ils se distinguent par une envie plus marquée de progression professionnelle envers le travail que les actifs les plus âgés. Les moins de 30 ans exprime des réserves par rapport au télétravail : plus d’un sur deux craint par exemple, de rater "des informations importantes de l’entreprise ou même des opportunités professionnelles". Aussi plus de la moitié des jeunes opteraient pour un nombre de jours de télétravail inférieurs à la moitié de la semaine.
Ils se déclarent globalement en phase avec l’organisation collective du travail de leur entreprise. Ils en approuvent très majoritairement les méthodes (69 %), en comprennent la stratégie (75 %), se disent en accord avec la culture (72 %) et ont le sentiment d’avoir un rôle à y jouer dans le futur (67 %).
ils expriment un besoin de dialogue et de partage de l’information plus importante que leurs aînés (30%, contre 26%) : ils veulent comprendre pour accepter les décisions de la hiérarchie, dans le cadre d’une "autorité négociée".
Le rapport des jeunes actifs au travail se caractérise par une forte hétérogénéité, liée aux positions sociales et aux emplois occupés : Seuls 42% des ouvriers et 50% des employés déclarent avoir un rapport positif au travail, contre 67% des cadres. Les ouvriers entretiennent un rapport plus conflictuel avec leur travail et y voient surtout une nécessité voire une contrainte.
https://tnova.fr/economie-social/entreprises-travail-emploi/un-portrait-positif-des-jeunesses-au-travail-au-dela-des-mythes/
Rapport au travail des actifs de moins de 30 ans (APEC) : https://corporate.apec.fr/home/nos-etudes/toutes-nos-etudes/rapport-au-travail-des-actifs-de-moins-de-30-ans.html
Employés sous pression. Vos troupes sont-elles en santé ? (dossier).  Gestion n° 484, 12/2023, p. 51-71
L’heure est au bilan de santé des travailleurs, après des années marquées par une pandémie, une vaste réorganisation du travail, une pénurie de main-d’œuvre et une modernisation de la Loi sur la santé et sécurité au travail (LSST). Or, certaines données brossent un portrait préoccupant de la situation.
https://www.cairn.info/revue-gestion-2023-4.htm
ANDLER, Raphaël, QUATREMERE, Guillemette, RICHARD, Jean-Baptiste, et al.. La consommation d’alcool des adultes en France en 2021, évolutions récentes et tendances de long terme.  Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 2, 2024, p. 22-31
Introduction – La consommation d'alcool, très élevée en France, expose à de nombreux risques pour la santé, à court et long terme. Au cours des dernières décennies, les modes de consommation ont fortement évolué. L'objectif de cet article est de présenter un panorama de la consommation d'alcool en France en 2021 à partir de l'enquête Baromètre de Santé publique France, actualisant les constats datant de 2017 en France hexagonale et 2014 dans les départements ultramarins et permettant d'apprécier les tendances sur près de 30 ans. Méthode – Les données utilisées proviennent des éditions 1992, 1995, 2000, 2005, 2010, 2014, 2017 et 2021 des Baromètres de Santé publique France, enquêtes téléphoniques sur échantillon aléatoire réalisées auprès d'adultes de 18-75 ans résidant en France hexagonale et dans les départements et régions d'outre-mer (DROM). Les indicateurs présentés sont issus du module de questions Audit-C (Alcohol Use Disorders Identification Test-Consumption version courte). Résultats – Les tendances de long terme révèlent une baisse des consommations quotidienne et hebdomadaire au cours des dernières décennies, faisant écho aux baisses des volumes de vente. En revanche, le phénomène des alcoolisations ponctuelles importantes suit des tendances récentes contrastées : plutôt en diminution parmi les jeunes hommes, il tend à augmenter parmi les femmes de plus de 35 ans. Des disparités régionales sont également observées. Conclusion – Les modes de consommation d'alcool continuent d'évoluer et la mise en place d'actions de prévention pour réduire les risques induits par la consommation d'alcool reste nécessaire.
https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/alcool/documents/article/la-consommation-d-alcool-des-adultes-en-france-en-2021-evolutions-recentes-et-tendances-de-long-terme
NICOD, Cécile. Analyse des accords obtenus par référendum dans les TPE de la région Auvergne-Rhône-Alpes.  Université de Lyon 2, 02/2022, 198 pages
La généralisation de la possibilité d’obtenir des accords collectifs portant sur l’ensemble des matières ouvertes à la négociation collective, par consultation directe des salariés dans les entreprises de moins de 20 salariés dépourvues de CSE, résulte de l’ordonnance n°2017-1385 du 22 septembre 2017.
Ce rapport porte sur la production conventionnelle des TPE en région Auvergne-Rhône- Alpes dans les mois qui ont suivi l’entrée en vigueur de l’ordonnance n°2017-1385 du 22 septembre 2017, par le moyen du recours au référendum. Les accords conclus selon des
modalités alternatives autres (salariés mandatés, élus mandatés ou non mandatés) ne sont pas analysés, sauf dans quelques cas particuliers, afin de les mettre en perspective avec les accords référendaires. Ce rapport rend donc compte des usages du référendum pour adopter des accords d’entreprise en région AURA sur la période allant de janvier 2018 à août 2020. L’examen du contenu de la production conventionnelle est resitué, lorsque cela a été possible, dans le contexte conventionnel de branche ou le contexte contentieux. L’analyse des accords a été complétée par des recherches sur des données publiques et, parfois, des échanges avec les organisations patronales et syndicales de branche en vue d’obtenir un éclairage sur les spécificités sectorielles, non en vue de rendre compte de leur positionnement. Elle vise à mettre en lumière des usages, ou pour le moins, certains des usages du référendum pour produire des accords d’entreprise.
Le rapport 1 constitue le premier axe de la recherche Dialaura « Le dialogue social dans les entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes »
https://ifs.univ-lyon2.fr/recherche
https://ifs.univ-lyon2.fr/medias/fichier/rapport-definitif-dialaura-axe-1_1665587629375-pdf
PLE, Athénaïs. L'apprentissage en 2022.  Dares Résultats n° 10, 01/2024, 4 pages
829 600 contrats d’apprentissage débutent en 2022, soit 13 % de plus qu’en 2021. Bien qu’elle soit marquée, cette hausse est moins forte que les progressions des années 2020 et 2021.

Le dynamisme des formations de l’enseignement supérieur (+16 %), tiré notamment par celles de niveau bac +3 ou plus, accroît encore la part des employeurs de 10 salariés ou plus parmi les entrées en apprentissage, et celle du secteur tertiaire dans lequel près de 3 contrats sur 4 débutent en 2022. Concomitamment, la féminisation de l’apprentissage se poursuit.

Les entrées restent plus dynamiques dans le secteur privé (+13 %), qui concentre la très grande majorité des contrats d'apprentissage, que dans le secteur public (+7 %).
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/lapprentissage-en-2022
Le document : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/cf6ef949ebd23fab8f9a07bd8489da4c/Dares_DR_apprentissage_%202022.pdf
REMY, Véronique, SIMONNET, Véronique. Les efforts de recrutement des employeurs améliorent-ils les appariements sur le marché du travail ?.  Revue économique 2024/7, 01/2024, p. 32-72
Les efforts de recrutement des employeurs peuvent modifier l’efficacité du processus d’appariement par plusieurs biais dont certains n’ont pas été identifiés. Cet article analyse le lien entre efforts engagés à chaque étape de l’embauche (canaux de recherche, méthodes de sélection, temps imparti, personnel investi, etc.) et qualité des appariements à l’aide d’une typologie des efforts mesurés dans l’enquête Ofer 2016 de la Dares. Les employeurs exigeants et patients sont les plus satisfaits de leurs embauches ainsi que ceux très pressés, très flexibles et limitant leur recherche. A contrario, les recruteurs ayant mené une recherche large de candidats dans des délais contraints sont moins satisfaits, malgré les moyens conséquents que certains d’entre eux ont consacrés à la sélection des candidatures.
https://www.cairn.info/revue-economique-2024-7-page-32.htm
L'Anact et 50 ans d'amélioration des conditions de travail (1973-2023). Partie 1 : éclairages contemporains.  La revue des conditions de travail n°14, 01/2024, 97 pages
Ce numéro propose trois contributions portant sur l’impact du recours à des dispositifs numériques sur le travail et l’activité. Anca Boboc et Julia Val Legoll s'intéressent aux espaces de travail dits en flex office. Combinée au travail à distance (le télétravail), cette innovation contribue à fragmenter les espaces-temps de travail de façon conséquente. Jens Thoemmes relate une intervention dans 7 entreprises qui ont eu recours de façon plus ou moins prononcée au télétravail en 2020. Le télétravail recompose l’activité de travail et cela nécessite des ajustements permanents et des négociations entre les acteurs. Caroline Datchary et François Sicot présentent leur recherche-action dans le secteur médico-social analyse la numérisation des métiers du care avec l’exemple du développement du dossier usager informatisé (DUI) dans plusieurs services d’un même établissement. Un tel changement technologique impose de mettre le travail au centre de la réflexion. Arnaud Barillet, Stéphane Bellini, Sandrine Blanché, et al. analyse la tension palpable au travail entre l’autonomie et le contrôle. et ses enjeux pour le travail aujourd’hui.
La recherche de Jean-Yves Ottman, Fabrice Richard et Kevin Gaillardet discute des mutations à l’œuvre dans les formes atypiques d’emplois (micro-entreprise, indépendant, entreprenariat salarié, coopérative d’emploi et d’activité) à la suite de la crise de la Covid 19. Les auteurs soulignent que les questions de santé et de sécurité font encore peu l’objet d’une attention explicite dans ces secteurs.
Philippe Ropers relate une intervention sur 3 ans relative à l'analyse de pratique professionnelle, entre salariés du secteur médico-social modalité de travail qui consiste à analyser les difficultés des salariés dans l’accompagnement de personnes fragiles ou en difficulté.
L’article d’Isabelle Salmon et Jean-Yves Juban, s’intéresse aux risques spécifiques existent liés aux formes d’organisation et de management ainsi qu’au déploiement depuis quelques années des principes du New Public Management (NPM). Ilsinterrogent le rôle de la médecine de prévention dans la fonction publique territoriale qui rencontre des difficultés à faire respecter ses préconisations.
Ce numéro se termine par deux entretiens avec des experts qui ont marqué l’histoire récente des interventions de l’Anact concernant la prévention des risques psychosociaux (RPS) avec Sandrine Caroly et Philippe Douillet et le déploiement des démarches qualité de vie au travail (QVT) avec Pascal Airey et Julien Pelletier.
https://www.anact.fr/lanact-et-50-ans-damelioration-des-conditions-de-travail-1973-2023-partie-1
EIFFE, Franz Ferdinand, MULLER, Jessye, WEBER, Tina. Keeping older workers engaged. Policies, practices and mechanisms.  Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail, 02/2024, 57 pages
Avant d'analyser les politiques, les pratiques et les mécanismes visant à maintenir les travailleurs âgés sur le marché du travail, les facteurs structurels qui influencent la participation des personnes âgées à la population active sont analysés. Ceux-ci sont basés sur la littérature récente et sur les contributions du Eurofound’s Network of Correspondents (NEC) pour refléter les aspects spécifiques des États membres. Les approches exemplaires adoptées en Suède ont le potentiel d'inspirer des améliorations plus larges des conditions de travail des travailleurs âgés. La Suède se distingue par sa forte participation à l'emploi de ce groupe d'âge, avec un taux d'emploi de 77,3% chez les 55-64 ans qui est attribué à plusieurs facteurs : niveau élevé de satisfaction au travail, la valorisation des compétences des travailleurs âgés et les régimes de retraite flexibles. Les bonnes pratiques de la Suède mettent l'accent sur le travail durable, la promotion de conditions de vie et de travail qui incitent les gens à s'engager et à rester dans l'emploi
https://www.eurofound.europa.eu/en/publications/eurofound-paper/2024/keeping-older-workers-engaged-policies-practices-and-mechanisms
JOUENNE, Delphine. Les (bons) mots du travail.  Editions Enderby, 10/2023, 80 pages
Engagement, talent, mission, collaborateur, inclusion, etc. On ne compte plus les mots qui, depuis quelques années, fleurissent dans le monde du travail. Au vu des mutations profondes touchant la sphère professionnelle, il n’est guère étonnant que le langage évolue en conséquence. Mais est-ce toujours à bon escient ? En principe, le bon mot correspond au mot juste. Celui qui ne cherche pas le coup d’éclat mais la précision et la clarté. Seulement, le bon mot désigne aussi l’effet de manche. La poudre aux yeux répandue pour impressionner, séduire ou rassurer. Qu’en est-il de ces nouveaux mots du travail si fréquemment employés mais si rarement définis ? Que cachent-ils ? Que disent-ils de nos attentes ? Puisant dans l’étymologie et dans la culture aussi bien classique que populaire, Delphine Jouenne analyse et explore ce lexique souvent surprenant et ce qu’il dit de notre rapport au travail. Un ouvrage enrichi par la préface d’Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France, qui propose un autre regard sur le travail pour retrouver du sens et de l’authenticité, dans une société qui en cherche.
titre_livre=Les_(bons)_mots_du_travail# : https://nouveautes-editeurs.bnf.fr/accueil?id_declaration=10000000908001&
FAUVRE, Léonie, LARDEUX, Raphaël. Après un Plan de sauvegarde de l’emploi, 81 % des ruptures autorisées sont effectivement mises en œuvre.  Dares Focus n° 6, 01/2024, 2 pages
En moyenne entre 2018 et 2021, à l’issue d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), 63 % des salariés concernés sont licenciés et 27 % optent pour un départ volontaire, tandis que les salariés restants sont reclassés en interne au sein de l’entreprise ou de son groupe sans rupture de contrat. Les entreprises mettent en œuvre 81 % des ruptures de contrats de travail autorisées par l’administration.
Les Plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoient un nombre maximal de ruptures de contrats de travail, qu’il s’agisse de licenciements économiques ou de départs volontaires. Ils visent à favoriser des reclassements de salariés sans rupture de contrat.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/apres-un-plan-de-sauvegarde-de-lemploi-81-des-ruptures-autorisees-sont-effectivement
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/0f4efa4b04db279645f946a41d5a4c5c/Dares_DF_Plan%20de%20sauvegarde%20de%20l%27emploi%20PSE.pdf
L’hôpital au rapport (dossier).  Gestions hospitalières n°631, 12/2023, p. 620-654
La production de rapports concernant plus ou moins directement l’hôpital n’a pas faibli en 2023. Rien d’étonnant à cela au regard de la crise que traverse le système de santé, à laquelle tout un chacun pense pouvoir apporter diagnostic et médication. La sélection s’avère, dans ces conditions, difficile tant la production est importante et les auteurs nombreux. Les choix opérés dans cette forêt de rapports se veulent, à défaut d’exhaustivité, représentatifs des préoccupations qui marquent l’hôpital et son environnement. La question demeure cependant, bien que cela ne semble décourager ni les auteurs ni les commanditaires de leur finalité, de leur usage, de leur utilité avec, en toile de fond, une nouvelle préoccupation qui s’impose, celle de la légitimité.
https://gestions-hospitalieres.fr/dossier/lhopital-au-rapport/
DEJOURS, Christophe, CHAIGNOT DELAGE, Nicolas. Clinique du travail et évolutions du droit. Séminaire interdisciplinaire de psychodynamique du travail.  Presses Universitaires de France, 2017, 612 pages
Comment, par ses investigations, le clinicien peut-il éclairer la démarche du juriste ? Comment le droit peut-il conforter l’action de la clinique du travail en faveur de l’émancipation du sujet ? Dans le cadre d’un séminaire interdisciplinaire inédit, des cliniciens du travail, des juristes, des avocats, des magistrats, des sociologues, des philosophes et des économistes ont réfléchi collectivement aux évolutions qui ont accompagné les transformations du travail et des organisations du travail depuis les trois dernières décennies. Cet ouvrage met en lumière les multiples enjeux théoriques et pratiques qui ont été au cœur des discussions collectives de cette recherche. De la centralité anthropologique du travail à l’office du juge, de l’enquête à l’action judiciaire, de la réparation à la prévention, les auteurs de ce livre ont cherché à articuler les savoirs et expériences en vue de promouvoir une forme de justice sociale qui se fonde à partir du travail humain.
https://www.puf.com/clinique-du-travail-et-evolutions-du-droit?v=22354
BELTZUNG, Marie, BOREY, Grégoire, WARMOES, Jérémy. Les salariés des services à la personne en 2019. En moyenne, 4% de l’emploi salarié total et jusqu’à 6% dans le Sud-Ouest.  Dares Résultats n° 7, 01/2024, 4 pages
Un million de salariés travaillent en France dans le secteur des services à la personne en moyenne chaque semaine. Ils représentent 4 % de l’ensemble des salariés et jusqu’à 6 % dans certains départements du Sud-Ouest.
L’emploi direct reste majoritaire dans le secteur : deux salariés sur trois sont employés uniquement par des particuliers employeurs, les autres l’étant par des organismes de services à la personne ou par les deux à la fois. Les revenus salariaux horaires des premiers sont supérieurs à ceux des seconds et 41 % des salariés des particuliers employeurs interviennent auprès de trois particuliers employeurs ou plus.
Neuf salariés des services à la personne sur dix sont des femmes. En 2019, ils sont 34 % à avoir plus de 55 ans, sont souvent à temps partiel et un quart travaillent également dans d’autres secteurs. Dans les services à la personne, le revenu salarial annuel des femmes est plus élevé que celui des hommes : alors que leur revenu salarial horaire est inférieur à celui des hommes, elles réalisent plus d’heures pendant l’année.
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-salaries-des-services-la-personne-en-2019
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/b813e39e2579f6e4f6a7c919a7b58ea8/Dares%20_DR%20Salari%C3%A9s%20des%20services%20%C3%A0%20la%20personne%20en%202019.pdf
Ifop. État du dialogue social en France. Le regard des représentants.es des salariés.es des directions et des salarié.es. 6e baromètre Syndex-Ifop.  Syndex, 01/2024, 48 pages
Le cabinet d'expertise Syndex a publié son 6e baromètre sur l'état du dialogue social en France. Les principaux enseignements :
-Regain de motivation dans un contexte d’élections professionnelles, en fin de cycle de renouvellement des CSE et dans un contexte où les représentant·es des salarié·es et les organisations syndicales ont montré leur utilité (retraites, négociations salariales dans un contexte inflationniste), avec une tendance positive dans la perception du mouvement des retraites de la part des salarié·es et toujours une bonne image des CSE.

-Un écart toujours criant entre directions et représentant·es des salarié·es dans leur évaluation de la qualité du dialogue social. Jugée toujours moyenne par les représentant·es des salarié·s comme par les salarié·es, cette qualité est plutôt satisfaisante selon les directions. Si la confiance et la transmission d’informations sont considérées comme capitales par tous, leur appréciation diverge fortement quant à leur qualité.

-Un écart également important sur la définition d’un bon dialogue social : les élus souhaitent un dialogue efficace où ils pèsent, quand la direction reste sur le formalisme du respect de la loi. L’intérêt de la présence syndicale dans le dialogue social est en baisse par ailleurs au sein des directions.

-Des freins à l’engagement des CSE qui inquiètent. Temps passés, amplitude des sujets à traiter, volonté de peser peu respectée et autres formes d’engagement qui se dessinent : l’enjeu de recrutement et d’attractivité est toujours aussi prégnant.

-Sur les salaires, un écart important entre les souhaits des RP et des salariés et ce qu’ils pensent obtenir et ce que les directions envisagent, toujours en dessous de l’inflation. Un très net écart également sur les leviers pour le pouvoir d’achat : hausse de salaires pour RP et salariés, tandis que les directions privilégient plusieurs leviers, avec l’intéressement presqu’au même niveau que les hausses de salaires.

-Les prérogatives environnementales sont encore difficiles à maitriser sur un sujet considéré comme technique, faute de formation, d’informations suffisantes notamment de la part des directions, de priorités sur d’autres sujets, et ce malgré une mobilisation des OS au niveau national.

-Concernant la qualité et les conditions de vie au travail, les RP sont plus critiques que les salariés vis-à-vis de leur direction, probablement parce que les actions que ces derniers appellent de leurs vœux restent insuffisamment mises en place, comme des groupes de travail pour échanger sur le travail réel, des formations de managers au stress et RPS et le recrutement pour baisser la charge de travail.

Peu de mesures pour les seniors sont prises, même si elles sont discutées en CSE. Les départs de seniors (retraite progressive et CET), sont privilégiées et hors le télétravail, les réelles actions d’aménagement et valorisation de l’expérience sont rares.
https://www.ifop.com/publication/barometre-sur-letat-des-relations-sociales-en-entreprise-vague-6/
Le rapport : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2024/01/Barometre6_ConfdePresse-V2-site-internet.pdf
Les entreprises s'engagent pour la sécurité routière de leurs salariés en Meurthe-et-Moselle.  Dreets Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités, 01/2024, 2 pages
L’observatoire d'analyse et d'appui au dialogue social et à la négociation (ODDS) de Meurthe-et-Moselle se mobilise afin de mieux prévenir le risque routier des salariés dans les entreprises.
https://grand-est.dreets.gouv.fr/Prevention-des-risques-routiers-des-salaries-des-entreprises-en-Meurthe-et
https://grand-est.dreets.gouv.fr/sites/grand-est.dreets.gouv.fr/IMG/pdf/odsn_anxchartenationalerisqueroutier.pdf
MEURS, Dominique. Les entreprises et l'égalité femmes-hommes.  Presses de Sciences Po, 11/2023, 114 pages
Afin de comprendre pourquoi l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, exigée par le droit, n'est pas encore pleinement effective, Dominique Meurs propose une synthèse des analyses les plus récentes réalisées par des économistes sur les ségrégation professionnelles persistantes. Grâce à des partenariats de recherche avec de grandes entreprises, elle a, en outre, pu observer en situation les inégalités de rémunération et dans le déroulement de carrière entre les femmes et les hommes, et explorer certains mécanismes internes qui contribuent au plafond de verre.
Elle montre que les entreprises, en changeant leurs modes d’organisation, par leurs politiques d'égalité professionnelle testées et concertées, peuvent constituer un puissant levier pour faire évoluer les mentalités vers une égalité accrue entre femmes et hommes dans toute la société.
https://www.pressesdesciencespo.fr/en/book/?GCOI=27246100935260#h2tabtableContents
Surveillance numérique : tendances et conséquences en matière de santé et sécurité au travail.  Hygiène et sécurité du travail n°273, 12/2023, p. 101-107
Induite dès lors qu’il existe une relation de subordination entre les deux parties, la surveillance du salarié constitue un des moyens de contrôle que possède l’employeur. Elle lui permet de vérifier que les conditions de réalisation du travail sont bien respectées. Elle est également légitimée par des questions de sécurité et par le fait que l’employeur est légalement responsable de la santé et de la sécurité des salariés et dispose, de ce fait, d’un droit de regard. Cependant, elle peut aussi influer de façon délétère sur le travail, lorsqu’il en est fait un usage excessif. Par ailleurs, avec la crise de la Covid-19, le développement du télétravail et l’essor de nouvelles technologies, cette surveillance a changé de dimension et de nature. Cet article précise ce que l’on entend par surveillance numérique, estime la réalité de son déploiement en France, les opportunités qu’elle peut présenter, ses possibles dérives et les risques qu’elle peut entraîner.
https://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/HST/TI-VP-40/vp40.pdf