Les auteurs reviennent sur les origines à court et long terme du nouveau rapport au travail : rôle catalyseur de la crise sanitaire, individualisme, défiance à l’égard de l'emploi et distanciation vis-à-vis des entreprises et sur la façon dont l’expérience de travail se vit dorénavant au quotidien. Le nouvel état d’esprit a surtout pour conséquence de faire reculer le travail dans la hiérarchie des priorités par rapport à d’autres domaines (famille, loisirs…) qu’à changer intrinsèquement la façon de travailler. Cette évolution des mentalités se traduit principalement par une revendication d’autonomie dans l’organisation de son activité professionnelle, afin d’atteindre l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Elle a également pour corollaire une aspiration au bien-être dans son quotidien professionnel.
Ils analysent également les ambivalences qui traversent les salariés avec l’ambition de proposer un tableau le plus précis possible des représentations actuelles associées à son travail. Si la démotivation d’une part croissante des salariés est avérée, elle s’accompagne toujours d’une implication soutenue, alors même que la reconnaissance perçue demeure source de frustration.