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Vignette document Photographie statistique de la sinistralité au travail en France selon le sexe entre 2001 et 2019. Des tendances d'évolution différenciées pour les femmes et les hommes

Photographie statistique de la sinistralité au travail en France selon le sexe entre 2001 et 2019. Des tendances d'évolution différenciées pour les femmes et les hommes

Rapport
Contient : 27 pages

Sur la base des données de l’Assurance maladie - Risques professionnels, cette étude qui analyse la sinistralité au travail entre 2001 à 2019 met en évidence des évolutions différenciées selon le sexe en matière d'accidents de travail, maladies professionnelles et d'accidents de trajet. La baisse globale des accidents du travail entre 2001 et 2019 (-11,1%) correspond à une baisse pour les hommes (-27,2%) et masque la nette progression des accidents de travail pour les femmes (+41,6%). Depuis 2001, les secteurs les plus accidentogènes pour les femmes sont les activités de services : santé, action sociale, nettoyage, travail temporaire et les services, commerces et industries de l’alimentation. Le BTP est le secteur le plus accidentogène pour les hommes. Les accidents de travail mortels concernent à plus de 90% des hommes dans tous les secteurs. Entre 2013 et 2019, le nombre d’accidents de travail mortels a augmenté de plus de 35% pour les femmes comme pour les hommes.
Les maladies professionnelles concernent au total en 2019 plus de 50 000 personnes, autant de femmes que d’hommes. La progression des maladies professionnelles sur 19 ans est forte et constante dans l’ensemble (+108%). Mais elle est deux fois plus rapide pour les femmes (+158,7%) que pour les hommes (-73,6%). Toutefois, depuis 2011, on constate une diminution puis une stabilisation du nombre de maladies professionnelles reconnues pour les femmes comme pour les hommes, compte tenu de l’évolution de leurs modalités de reconnaissance.En 2019, les activités de services : santé, action sociale, nettoyage, travail temporaire et les services, commerces et industries de l’alimentation totalisent le plus grand nombre de maladies professionnelles déclarées et reconnues pour les femmes. Les secteurs du BTP et de la métallurgie comptent le plus de maladies professionnelles déclarées et reconnues pour les hommes.
Les accidents de trajet concernent près de 99 000 personnes, dont 54% des femmes et 46% des hommes en 2019. Leur nombre est stable pour les hommes depuis 2001 (-1,5%) mais en nette progression pour les femmes (+33,6%). Les accidents de trajet mortels concernent davantage les hommes que les femmes dans l’ensemble des branches. Les activités de service (santé, action sociale, nettoyage et travail temporaire) comptent la plus forte mortalité des accidents de trajet pour les hommes comme pour les femmes en 2019.
Cet état des lieux statistique interroge plus largement la capacité d’adaptation et d’efficacité des politiques d’évaluation et de prévention des risques professionnels qui semblent insuffisantes pour les femmes dans leurs emplois alors que c’est le cas pour les hommes, même si les dernières années font état d’une recrudescence des accidents pour les deux sexes et d’une augmentation des accidents mortels chez les hommes