1 /  1
Vignette document Sortir du travail pressé (dossier)

Travailler vite, être interrompu dans ses tâches, s’adapter à d’incessants changements d’organisation ou de technique, subir la pression des managers qui mettent en musique des décisions venues d’en haut, prises tout aussi hâtivement… Cette course effrénée plonge le monde du travail dans de multiples difficultés. Les atteintes à la santé physique et psychique des soutiers d’un système productif épuisant les ressources, de même que la piètre qualité des produits et des services qui en résulte, constituent la partie émergée de l’iceberg. D’autres conséquences sont inquiétantes, comme la panne de transmission des savoirs professionnels, faute d’attention accordée à l’intégration des nouvelles recrues.
Desserrer les contraintes temporelles n’est pas aisé pour les élus du personnel. A eux de ne pas se laisser piéger par le miroir aux alouettes d’une semaine de quatre jours sans aménagement de la charge de travail. Et de saisir l’occasion, quand surgissent des risques psychosociaux ou des troubles musculosquelettiques, d’investiguer les questions de temps. Sortir du « modèle de la hâte » appelle toutefois des changements profonds dans le système économique actuel, pour que les salariés profitent de ce que les Britanniques nomment quality time. (Editorial).
Sommaire :
En finir avec la hâte au travail - Serge Volkoff, Corinne Gaudart
Les managers en première ligne de la course sans fin - Alexia Eychenne
L’accueil entravé des nouvelles recrues - Corinne Gaudart
Semaine de quatre jours : quand l’intensité menace - Fanny Marlier
Les élus du personnel ont peu de prise sur le temps - Catherine Laurence
« Les enjeux socio-écologiques nécessitent un ralentissement de l’activité » - Catherine Abou El Khair