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Vignette document Les  effets subjectifs des "nouvelles" organisations du travail. Souffrance et plaisir au travail dans une plateforme numérique, une Scop et une entreprise libérée

Les effets subjectifs des "nouvelles" organisations du travail. Souffrance et plaisir au travail dans une plateforme numérique, une Scop et une entreprise libérée

Rapport
Contient : 184 pages ; n° 7

Ce rapport a été réalisé dans le cadre d’un appel à projet de recherches qualitatives et quantitatives intitulé "Santé mentale, expériences du travail, du chômage et de la précarité", lancé en 2019 et financé par la Dares et la Drees.
Cette recherche qualitative qui porte sur les effets subjectifs des nouvelles organisations du travail, s’appuie sur les concepts et les méthodes de la psychodynamique du travail. Les objectifs de ce travail sont d’étudier le rapport subjectif au travail et les questions relatives à la santé mentale à travers la description du travail effectif des professionnels engagés dans des nouvelles formes d’organisation du travail. Il s’agit également d’étudier les formes de coopération entre salariés et les stratégies de défense déployées par les travailleurs pour faire face à la différence entre travail réel et prescrit, à laquelle ils sont confrontés.
Pour atteindre ces objectifs, trois terrains ont été étudiés : une plateforme numérique de livraison à vélo, une SCOP de livraison à vélos cargos et une entreprise libérée avec des entretiens cliniques collectifs auprès des travailleurs de ces trois terrains.
Les trois terrains de recherche proposent une alternative à des organisations du travail plus traditionnelles, notamment en mettant en avant la question de la participation des travailleurs à l’organisation du travail, en valorisant une organisation du travail reposant sur l’autonomie et la liberté dans l’activité de travail. Cet aspect est plus prégnant pour les plateformes numériques de livraison et les entreprises libérées, puisque celles-ci partagent la spécificité d’avoir supprimé les fonctions d’encadrement. Cette alternative paraît risquée pour les auteurs, qui décrivent le rôle spécifique assumé par la coopération verticale et l’autorité afférente dans la prévention de la santé. Le seul management par la performance ou par indicateurs chiffrés ne peut suffire à la dynamique de la reconnaissance. D’autant plus que la concurrence que ce mode de management instille a pour effet de déstructurer les collectifs de travail, voire d’instaurer la solitude et de priver le travailleur de reconnaissance, comme c’est le cas dans les organisations du travail de plateforme.