
Réorientations précoces : un jeune sur quatre souhaite changer de métier
03/2025
Les réorientations en début de carrière sont loin d’être anecdotiques, comme le montre le suivi des six premières années de vie active des jeunes. Ainsi, selon l’enquête Génération du Céreq, un quart des sortant·es de formation initiale en 2017 a envisagé de changer de voie et engagé des démarches en ce sens entre 2020 et 2023. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes en difficulté d’insertion, mais concerne des profils variés. Parmi les motifs de réorientation les plus fréquents, on retrouve en tête de liste l’attirance pour un autre domaine professionnel (84%), suivie par la volonté de donner davantage de sens à son travail (77%), de mieux concilier vies professionnelle et personnelle et d’améliorer ses conditions de travail (67% dans les deux cas). Par ailleurs, 58% des jeunes expriment aussi le désir d’augmenter leur rémunération. Le souhait de se réorienter est également expliqué par des difficultés d’insertion : les jeunes éloigné·es du marché du travail s’engagent plus fréquemment dans des démarches de réorientation professionnelle : celles et ceux confronté·es à une trajectoire de chômage persistant ou récurrent ou à une sortie de l’emploi vers le chômage sont respectivement 31% et 34% à entreprendre ces démarches, contre 24% pour l’ensemble des jeunes. La probabilité de réorientation est influencée par les trajectoires professionnelles et le diplôme, mais aussi par des facteurs tels que l’état de santé, la situation familiale, l’origine sociale qui, toutes choses observées égales par ailleurs, jouent également un rôle important.