Trois métiers sur quatre sont en tension forte ou très forte, ce qui représente un peu plus des deux tiers (68%) de l’emploi total en 2023. Les tensions restent particulièrement élevées pour les métiers du bâtiment et des travaux publics, de l’industrie, où elles sont même en hausse, ainsi que dans certains métiers de la santé. En revanche, elles reculent dans l’informatique et les télécommunications. Les facteurs sous-jacents à ces tensions diffèrent d’un métier à l’autre. Pour les aides à domicile et auxiliaires de vie, le manque d’attractivité salariale est particulièrement marqué alors que, pour les métiers de l’informatique, le manque de main-d’œuvre disponible et le besoin de formations spécifiques sont déterminants. Dans l’informatique et les télécommunications, alors que les emplois y sont de nature durable (prépondérance des CDI) et les rémunérations salariales attractives, "le déficit de main-d’œuvre" et le "lien formation-emploi important" - que l’on peut définir comme des métiers qui requièrent des formations spécifiques - sont à l’origine des tensions. Ce qui n’est pas le cas dans les métiers de la mécanique et du travail des métaux puisque dans ces derniers, les tensions se conjuguent "à une forte intensité d’embauche, un déficit de main-d’œuvre, des conditions de travail contraignantes et un lien formation-emploi relativement élevé".