Horaires de travail atypiques : les femmes, les moins qualifiés et les personnes nées à l’étranger sont exposés aux formes les plus contraignantes
11/2025
En 2019, 48% des salariés sont concernés, dans le cadre de leur emploi principal, par au moins une forme d’horaires atypiques, c’est‑à‑dire que leurs heures habituelles de travail sont décalées, fractionnées ou longues, ou qu’ils travaillent de manière régulière le week‑end (hors travail emporté à la maison). Le travail en horaires atypiques concerne un peu plus souvent les femmes que les hommes. Certains métiers étant féminisés ou, au contraire, masculinisés, les femmes et les hommes ne sont pas exposés aux mêmes horaires atypiques. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à travailler le week‑end de manière régulière et en horaires fractionnés, organisation temporelle la plus contraignante. En outre, elles cumulent plus souvent les heures atypiques avec le travail régulier le week‑end.
Les femmes qui travaillent en heures fractionnées sont principalement des employées non qualifiées de certaines professions, aides à domicile, aides ménagères, agentes de propreté. Les hommes en heures fractionnées sont surtout des ouvriers (chauffeurs, couvreurs, maçons, éboueurs, boulangers ou bouchers, etc.), ainsi que les personnels de service aux particuliers, serveurs et salariés de l’hôtellerie‑restauration. Les femmes et les hommes nés à l’étranger sont surreprésentés parmi les salariés en heures fractionnées. Plus la catégorie socioprofessionnelle est favorisée, moins elle est exposée aux heures atypiques de travail et au travail le week‑end.
SUGGESTIONS
Du même auteur
Des corps à l’épreuve. Expériences de la grossesse et représentations de la parentalité des salarié.es à horaires décalés

Partir ou passer à temps partiel : inégalité des effets des restructurations selon le genre

Horaires atypiques de travail : les femmes peu qualifiées de plus en plus exposées

Le travail et ses aménagements : ce que la pandémie de covid-19 a changé pour les Français

Logement, travail, voisinage et conditions de vie : ce que le confinement a changé pour les Français