
Impact d'une pandémie grippale sur l'organisation et les conditions de réalisation du travail. Prévention des risques externes dans les entreprises AFSSET/ANACT
Rapport
ANALUSIS ERGONOMIE (Editeur)
06/2008
06/2008
Contient :
37 pages
Contient :
37 pages
Langue :
français
Sujet :
Notes :
La survenue d’une pandémie grippale liée à la transmission inter humaine aurait un fort impact sanitaire, compte tenu de la faiblesse de l’immunité de la population, dans le cas d’un nouveau virus. Une crise aussi majeure serait de nature à générer une désorganisation générale du pays.
Les pouvoirs publics prennent des mesures dans le cadre d’un plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale » ; les centres hospitaliers sont mobilisés, diverses formes d’état d’urgence s’installent pour faire fonctionner le service public et répondre aux nécessités vitales. Les entreprises sont incitées à mettre en place des plans de continuité afin d’assurer les activités essentielles à la population pendant une période longue, tout en protégeant les salariés.
Ces plans existent déjà dans quelques secteurs. La fédération professionnelle du commerce et de la grande distribution (FCD) a mis en place une cellule pandémie grippale. Elle a élaboré des guides (manuels de gestion de crise) et des fiches pratiques.
Cependant, la plupart des entreprises n’ont pas pris conscience des enjeux ou ne savent pas comment appréhender cette éventualité.
En cas de crise, l’entreprise devrait assurer la continuité d’un service ou d’une production avec des ressources en effectifs fortement diminuées (de 20 à 50%).
Comment pourrait - elle faire face à l’inattendu, aux modes dégradés générés par un absentéisme qui affecterait de façon aléatoire toutes les catégories (employés, cadres, dirigeants) ? Cette situation engendrerait une difficulté prévisible pour les entreprises, accentuée par le phénomène de stress et des comportements imprévisibles.
L’organisation devra répondre à de nouvelles contraintes :
- L’absence des personnes et compétences dont l’entreprise a besoin,
- La mise en œuvre de la polyvalence avec des ressources humaines réduites,
- La continuité des activités sensibles, notamment celles qui assurent l’interface avec l’amont et l’aval de l’entreprise : les producteurs, les transporteurs.
- La production en mode dégradé sans accroître l’exposition des salariés aux risques professionnels ou sans générer des conditions de travail « intenables ».
Seule une préparation en amont de la crise pourrait rassurer la population, favoriser la présence de salariés (en capacité de travail) sur les lieux de travail et assurer une certaine maîtrise des modes dégradés dans le fonctionnement de l’organisation.
L’objectif de l’étude est la mise au point du cahier des charges d’une méthode permettant d’anticiper et prévenir les conséquences des modes dégradés sur :
- la continuité de l’activité,
- les conditions de réalisation du travail,
- l’augmentation des expositions aux risques existants.
Autrement dit, l'objectif est de permettre la mise en œuvre opérationnelle du plan de continuité.
Pour atteindre ce but, l'étude se déroule en quatre étapes.
- Analyse macroscopique : analyse des plans de continuité prévus dans les sites, des activités critiques en situation de crise, des compétences stratégiques requises, des interfaces entre les entreprises.
- Analyse microscopique : description de situations de travail de référence, celles qui seraient les plus "affectées" par les conséquences des modes dégradés ; analyse des activités de travail et des risques dans ces situations. Cette analyse permet de lister des typologies de fonctionnement dégradé.
- Définition de scénarios organisationnels.
Des scénarios sont construits à partir de retours d’expériences de l’entreprise en matière de gestion d’incidents, de capacité à maintenir le fonctionnement, de reprise de l’activité en mode normal. Par exemple, en situation dégradée, si les déplacements de personnes sont perturbés voire impossibles, il importe d’imaginer et de tester des formes de travail à distance, permettant la collaboration entre les personnes.
- Pronostic : il est réalisé à partir de simulations des scénarios. Il permettra d'envisager les conditions d'exposition des salariés aux risques, dans des situations de travail "inédites", en fonction des perturbations probables de l’organisation.
L'étude est réalisée dans la grande distribution. La FCD a commencé à travailler sur le risque pandémie grippale en 2004. Elle a mis en place une "cellule pandémie grippale" qui a donné lieu à une production importante en matière de préparation des plans de continuité : réalisation de guides et fiches pratiques.
Les pouvoirs publics prennent des mesures dans le cadre d’un plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale » ; les centres hospitaliers sont mobilisés, diverses formes d’état d’urgence s’installent pour faire fonctionner le service public et répondre aux nécessités vitales. Les entreprises sont incitées à mettre en place des plans de continuité afin d’assurer les activités essentielles à la population pendant une période longue, tout en protégeant les salariés.
Ces plans existent déjà dans quelques secteurs. La fédération professionnelle du commerce et de la grande distribution (FCD) a mis en place une cellule pandémie grippale. Elle a élaboré des guides (manuels de gestion de crise) et des fiches pratiques.
Cependant, la plupart des entreprises n’ont pas pris conscience des enjeux ou ne savent pas comment appréhender cette éventualité.
En cas de crise, l’entreprise devrait assurer la continuité d’un service ou d’une production avec des ressources en effectifs fortement diminuées (de 20 à 50%).
Comment pourrait - elle faire face à l’inattendu, aux modes dégradés générés par un absentéisme qui affecterait de façon aléatoire toutes les catégories (employés, cadres, dirigeants) ? Cette situation engendrerait une difficulté prévisible pour les entreprises, accentuée par le phénomène de stress et des comportements imprévisibles.
L’organisation devra répondre à de nouvelles contraintes :
- L’absence des personnes et compétences dont l’entreprise a besoin,
- La mise en œuvre de la polyvalence avec des ressources humaines réduites,
- La continuité des activités sensibles, notamment celles qui assurent l’interface avec l’amont et l’aval de l’entreprise : les producteurs, les transporteurs.
- La production en mode dégradé sans accroître l’exposition des salariés aux risques professionnels ou sans générer des conditions de travail « intenables ».
Seule une préparation en amont de la crise pourrait rassurer la population, favoriser la présence de salariés (en capacité de travail) sur les lieux de travail et assurer une certaine maîtrise des modes dégradés dans le fonctionnement de l’organisation.
L’objectif de l’étude est la mise au point du cahier des charges d’une méthode permettant d’anticiper et prévenir les conséquences des modes dégradés sur :
- la continuité de l’activité,
- les conditions de réalisation du travail,
- l’augmentation des expositions aux risques existants.
Autrement dit, l'objectif est de permettre la mise en œuvre opérationnelle du plan de continuité.
Pour atteindre ce but, l'étude se déroule en quatre étapes.
- Analyse macroscopique : analyse des plans de continuité prévus dans les sites, des activités critiques en situation de crise, des compétences stratégiques requises, des interfaces entre les entreprises.
- Analyse microscopique : description de situations de travail de référence, celles qui seraient les plus "affectées" par les conséquences des modes dégradés ; analyse des activités de travail et des risques dans ces situations. Cette analyse permet de lister des typologies de fonctionnement dégradé.
- Définition de scénarios organisationnels.
Des scénarios sont construits à partir de retours d’expériences de l’entreprise en matière de gestion d’incidents, de capacité à maintenir le fonctionnement, de reprise de l’activité en mode normal. Par exemple, en situation dégradée, si les déplacements de personnes sont perturbés voire impossibles, il importe d’imaginer et de tester des formes de travail à distance, permettant la collaboration entre les personnes.
- Pronostic : il est réalisé à partir de simulations des scénarios. Il permettra d'envisager les conditions d'exposition des salariés aux risques, dans des situations de travail "inédites", en fonction des perturbations probables de l’organisation.
L'étude est réalisée dans la grande distribution. La FCD a commencé à travailler sur le risque pandémie grippale en 2004. Elle a mis en place une "cellule pandémie grippale" qui a donné lieu à une production importante en matière de préparation des plans de continuité : réalisation de guides et fiches pratiques.
SUGGESTIONS
Du même auteur
Pour un déploiement efficace de la qualité de vie au travail dans les entreprises. L’exemple de l’évaluation et de la régulation de la charge de travail : enjeux et perspectives
Charge mentale : notion floue et vrai problème
Diagnostic ergonomique dans des stations de conditionnement de fruits et légumes