Les cadres passent pour les compétitifs de l'économie moderne. Pourtant, ils donnent aujourd'hui l'impression de ne plus y croire. Ils ne s'identifient plus aussi facilement au destin de leur firme, cherchent à se dérober aux pressions de leur environnement, voire adhèrent aux critiques les plus frontales de leur nouvel ordre économique. Le spectre d'une révolte des cadres, hier encore inimaginable, entre peu à peu dans l'ordre du pensable sur un mode plus individualiste : stratégie de fuite et de désinvestissement, multiplication des comportements de résistance passive et active... D'après l'auteur, le "désordre social" pourrait bien provenir des élites à l'avenir. Le malaise des cadres n'est pas nouveau en soi mais la mondialisation a accentué la situation. Les cadres se retrouvent sous la domination des clients et des actionnaires avec des niveaux d'exigence de plus en plus élevée en termes de qualité du produit et de réduction de coût. Cela les amene à revoir leur façon de travailler et leur organisation du travail en général.