
La qualité du travail, au cœur des aspirations professionnelles des jeunes salariés
12/2020
Les données du dispositif Defis 2015 permettent de dessiner un panorama, fortement contrasté, de leurs aspirations professionnelles des jeunes salariés. Qu’ils envisagent de progresser en interne, de regagner du temps pour leur vie personnelle ou encore de ne rien changer, tous rendent compte de la place déterminante de la qualité du travail dans les souhaits professionnels qu’ils formulent. Si ces souhaits tiennent pour partie aux conditions d’emploi, ils répondent surtout aux appréciations que les jeunes portent sur leur travail et sur les articulations qu’il permet avec les sphères extra-professionnelles.
Une typologie des aspirations professionnelles, réalisée sur la base des souhaits formulés et de l’appréciation portée sur le travail, met en évidence la diversité des attentes des jeunes à l’égard du travail. Cinq types d’aspiration se dégagent ainsi de l’exploration statistique :
- Progresser en interne en s’épanouissant dans le travail
Près d’un tiers des jeunes salariés (31%) mettent en avant un souhait de progresser dans leur entreprise
- Créer son emploi pour gagner en autonomie et en responsabilité
Une autre classe rassemble (majoritairement des jeunes hommes) visant avant tout à gagner en autonomie, et envisageant dans cette perspective de créer leur propre entreprise (16 %).
- Trouver un travail à la hauteur de sa qualification
Un troisième sous-ensemble regroupe les jeunes salariés (16%) visant un meilleur ajustement entre leur qualification (qu’ils définissent le plus souvent, à cet âge, à partir du diplôme détenu) et le poste occupé.
- Face à un travail contraignant, regagner du temps pour sa vie personnelle
Un quatrième sous-ensemble regroupe les jeunes salariés envisageant en priorité une meilleure conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle et familiale (22%).
- Ne rien changer à un travail jugé satisfaisant
Un cinquième sous-ensemble regroupe les jeunes salariés déclarant ne pas envisager de changement professionnel (15%).
Ces résultats attestent clairement que les multiples dimensions de l’activité de travail et de son contexte organisationnel (constitutives de la qualité du travail) imprègnent tant les appréciations que les jeunes portent sur leur situation actuelle, que les aspirations qu’ils mettent en avant.
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